Le Piton des Neiges


Ahhhh ce fameux sommet qui nous faisait de l’oeil depuis notre arrivée à La Réunion ! Et pour cause ! Le Piton des Neiges est le point culminant de l’île la Réunion, avec ses 3070,50 mètres d’altitude. Autant vous dire que nous avions hâte de pouvoir le grimper.

Le Piton des Neiges est en fait un édifice volcanique, qui constitue les 3/5ème de l’île de La Réunion. Plus précisément, c’est lui qui, il y a 3 millions d’années, aurait donné naissance à l’île. Il n’est plus en activité depuis 12 000 ans et aurait perdu 1000 mètres lors de l’effondrement de son cratère, entrainant ainsi la formation des cirques alentour (Cilaos au sud, Mafate au nord ouest, et Salazie au nord-est), constituant aujourd’hui le coeur et la renommée de La Réunion.

La montée au Piton des Neiges est certainement l’une des randonnées les plus célèbres et les plus fréquentées de l’île de La Réunion. Néanmoins, avec ses quelques 1700m de dénivelé positif sur 8km, il faut tout de même y être préparé. Pour des marcheurs habitués, cette randonnée n’a pour autant rien d’un exploit : elle est très accessible, le sommet s’atteint en 3h30 à 4h pour des bons marcheurs, permettant ainsi de l’effectuer sans problèmes en une journée si l’on part assez tôt.
Partir du lieu-dit Le Bloc, situé à 1380m d’altitude, juste au-dessus de Cilaos, est le chemin le plus rapide, mais aussi le plus raide et éprouvant, pour y arriver.

Le Piton des Neiges est connu pour ses magnifiques levers de soleil, c’est pour cela que les randonneurs s’organisent en général pour arriver au sommet entre 4h30 et 5h du matin pour ne pas manquer le spectacle. La plupart du temps, les touristes et marcheurs occasionnels choisissent d’effectuer l’ascension en deux temps, avec un arrêt pour la nuit au Gîte de la Caverne Dufour, qui se situe à 5km du départ de randonnée et à 3km du sommet. L’ascension est en effet déjà très sérieuse dans les premiers lacets et jusqu’à l’arrivée au Gîte. Il faut donc garder des forces pour la suite si l’on ne prévoit pas d’y passer la nuit !

Si vous avez déjà lu nos précédentes aventures, vous commencez à nous connaître… C’est donc sans étonnement aucun que vous apprendrez que NON, nous n’avons pas dormi au gîte, mais OUI nous avons bel et bien décidé de camper au sommet, pour ne rien rater du spectacle. Bon, il faut dire aussi que nous, le bivouac, on adore ça. Planter notre tente en pleine nature, entourés de beaux paysages, faire cuire nos repas avec notre petit réchaud et boire nos cafés fumant en observant l’horizon… C’est ça pour nous le paradis. Le bivouac au sommet du Piton des Neiges était donc une évidence.


Notre bivouac, au petit matin, au sommet du Piton des Neiges

Avec la chaleur de plus en plus forte en ce mois de novembre sur l’île, mais aussi à cause de nos emplois du temps respectifs, ce n’est qu’à 19h que nous avons débuté notre randonnée. Depuis Saint-Denis, nous avons mis 2h en voiture pour rejoindre Le Bloc, le départ de la randonnée. C’est ici que nous nous sommes garés, au pied de la forêt d’où commence l’ascension. A notre arrivée, de nombreuses voitures étaient déjà stationnées, nous laissant imaginer le monde au gîte et/ou en bivouac au sommet. Pour autant, tout au long de notre ascension, nous n’avons croisé PERSONNE.

La nuit venait de tomber, nous nous sommes chacun équipés d’une lampe frontale, avons mis sur nos épaules nos sacs de trek (avec tente et matériel de camping dans celui de Thibault, vêtements et nourriture dans le mien) et nous nous sommes mis en route. Pas de surprise, la montée débute ILLICO ! La première partie de l’ascension, soit les 5km jusqu’au gîte, nous fait rencontrer tous les types de sentiers que l’on peut trouver à La Réunion : terre, marches en pierres (hautes, très hautes, moins hautes…), marches en bois, échelles métalliques… Qu’on se le dise, il n’y a pas de partie plate, seulement 2 ou 3 faux plats donnant l’espoir de pouvoir se reposer, mais ne durant, en fait, que l’espace de 30 petites secondes…
Nous avons fait la randonnée de nuit, mais les points de vue sur le cirque de Cilaos entre Le Bloc et le Gîte de la Caverne Dufour sont très rares, nous n’avons donc rien raté au niveau de la vue. A 2,5 km du départ, nous nous sommes autorisés un arrêt près d’un abri où coulait une source rafraichissante. Bon à savoir, le tuyau permet ici de remplir les gourdes d’eau si vous êtes déjà à sec !
Nous n’avons pas regretté d’être partis une fois la nuit tombée car il faisait encore très très chaud lors du début de notre ascension, nous étions trempés !
Après 2h25 de montée sur tous types de marches, nous sommes arrivés devant le gîte, seul source de lumière dans la nuit qui nous entourait. La photo ci-dessous a été prise le lendemain matin et vous montre le point de vue que l’on a sur le gîte lorsque l’on rejoint le sommet.

Le gîte de la Caverne Dufour. A gauche, la montée vers le sommet du Piton des Neiges…

Pas une seule âme qui vive à l’horizon, ni un seul bruit à l’intérieur du gîte alors qu’il n’était que 21h30… les marcheurs avaient dû se coucher tôt en prévision du lever très matinal pour aller admirer le lever du soleil au sommet. Nous avons cherché, silencieusement, à remplir nos gourdes d’eau… Pas de chance, pas d’eau potable dans le gîte ! Nous avons tout de même bu une gourde que nous avions apportée et l’avons remplie d’eau non potable, que nous ferions bouillir par la suite pour préparer notre repas.

Ce serait mentir de dire que les 3 derniers kilomètres étaient les plus faciles… Cette portion, la deuxième partie du trajet, est bien différente. Plus vraiment des marches mais plutôt des blocs sur lesquels il faut sauter en suivant les traces blanches, puis des petits gravillons et de la terre. La montée est régulière et emmène, depuis le gîte, en une heure environ au sommet. La flore se fait de plus en plus rare. Les photos qui suivent ont été prises le lendemain matin, dans la redescente :

C’est ici que nous avons mis le plus de temps. La nuit, la fraicheur arrivant (et des bourrasques de vent avec), les jambes fatiguées, la faim qui nous tiraillaient… Ok, je dis « nous » mais c’était certainement moi la plus faible. Sur la fin, Thibault a même décidé de porter mon sac, en plus du sien, tellement j’avais ralenti. C’est donc très lentement que nous avons vu défiler le chemin jusqu’au sommet. Mentalement et physiquement, cette portion était difficile. La nuit jouant des tours, nous n’avions pas de repères et ne savions pas vraiment quelle ligne de mire viser. Thibault m’annonçait « 400m restant », puis « 200 » puis « 140 », mais impossible d’en voir la fin !!! Les 140 derniers mètres ont été les plus longs, il fallait se faire violence pour mettre un pied après l’autre et il était toujours impossible de repérer le sommet et les emplacements prévus pour les tentes.

C’est sans forces que nous avons enfin atteint, vers 23h, le sommet du Piton des Neiges. Le vent soufflait très fort et, trempés de sueur après notre ascension, nous n’avons pas tardé à trembler de froid. La température au sommet du Piton des Neiges est d’environ 4 degrés la nuit en été (de novembre à février), avec un ressenti certainement plus frais dû au vent. Dans les mois les plus froids, il peut faire jusqu’à -1 au sommet. Il est important de prévoir des vêtements secs (et chauds) pour se changer une fois arrivé là-haut.

D’emblée, un groupe de campeurs déjà installé et encore debout nous a désigné un emplacement encore disponible, juste à côté du leur. Au sommet du Piton des Neiges, un petit dizaine d’emplacements pour les tentes sont prévus, entourés de cairns (des espèces de murs en pierres), pour protéger du vent. Une chance d’en avoir eu un encore disponible en arrivant aussi tard !

C’est silencieusement pour ne pas réveiller les quelques autres courageux dormant au sommet, et efficacement, que nous avons installé notre campement. A minuit, nous étions au chaud, dans nos duvets, en train de déguster nos sachets de pâtes lyophilisées. Attention je vous préviens, la photo est collector !

Nous, plein de sex-appeal, dans notre tente

Pour ne pas avoir froid, nous avions chacun enfilé plusieurs couches de vêtements : un collant et un jogging par dessus en bas, un T-shirt à manches, un haut technique à manches, et encore une polaire par dessus en haut. Nous n’avons pas eu froid mais la nuit fut tout de même très courte. Les bourrasques de vent était très importantes et faisaient beaucoup de bruit. Alors que j’ai pu dormir environ 1h30, Thibault n’a dormi que quelques minutes par-ci par-là. Vers 4h30 du matin, nous avons été réveillés par les premiers marcheurs venant du gîte. Nous nous sommes levés rapidement pour replier la tente, ranger les affaires, et pouvoir aller prendre notre petit-déjeuner face au soleil levant. Et il était vraiment temps ! Même si le lever du soleil n’était indiqué à la météo qu’à 5h38, le ciel était déjà coloré de rose, de jaune et de orange sur les coups de 5h du matin. Il ne faut donc pas arriver plus tard au sommet.

Face à ce spectacle, nous avons trouvé un coin « tranquille » pour faire bouillir notre eau pour le thé, et manger nos flocons d’avoine dans ce paysage unique en admirant le lever du soleil derrière les quelques nuages.

Pour le petit-dej, y a pas mieux !

Je précise en ironisant un coin « tranquille » car, on ne va pas se mentir, c’est une industrie ! Alors que nous étions moins d’une dizaine à dormir au sommet, au lever du soleil, à 5h du matin, il y avait une bonne soixantaine de personnes. Autant vous dire qu’il faut vous préparer à entendre fuser les « C’est le Grand-Bénare en face » « C’est Mafate à gauche » « Oh on voit Cilaos en bas »… Bref, les commentaires des autres, venant toujours briser la tranquillité de l’instant. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Thibault les adore, les autres…

Cependant, effectivement, la vue sur le Grand Bénare en face, et Cilaos à nos pieds, est époustouflante. On prend ici toute la mesure de ce relief unique qui constitue l’île de La Réunion, avec ses piques acérés, ses crêtes, ses pentes raides, tantôt verdoyantes, tantôt rouge volcanique, ce vide, cette immensité. Le paysage est magnifique.

Cassons la légende tout de suite : nous avions lu « vous ne tiendrez pas 10 minutes sans gants, sans bonnets, sans couverture de survie au sommet »… Bon, ce ne serait pas un peu exagéré tout ça ?! D’accord, nous venons du Canada mais quand même ! Au petit matin nous n’avons pas eu froid, au sommet, avec seulement nos coupes vent et nos hauts à manches longues. Pas de bonnets et pas de gants. Peut-être sont-ils plus nécessaires dans les mois les plus froids, hors période estivale.


Après avoir observé le lever du soleil, puis les paysages à 360 degrés, nous avons amorcé la redescente vers 6h15. La météo était agréable.

En 1h, nous avons atteint le gîte. Les deux heures suivantes nous avons sauté de marches en marches pour rejoindre le parking. Pour le coup, la difficulté dans la redescente est inverse à celle de la montée ! C’est la deuxième partie qui est la plus fatigante : impossible d’aller très vite puisque ce sont surtout des marches, qui changent toujours de hauteur.
Toutefois, la descente offre quelques beaux points de vue sur Cilaos. Par ailleurs, la descente nous a aussi permis de nous rendre compte de ce que nous avions grimpé la veille en pleine nuit. Tiens, nous n’avions pas idée que c’était aussi pentu par ici, ohhh et nous n’avions pas vu ces jolis arbres ici !…

Nous avons rejoins notre voiture en 3 heures. C’est heureux, mais morts de fatigue, que nous sommes ensuite rentrés à Saint-Denis.

En bref : nous avons adoré cette randonnée mythique et ce petit bivouac. Au total, nous aurons mis 4h à monter, et 3h à descendre. A faire sans aucun doute. Si nous pouvons émettre un petit hic, le lever de soleil n’est pas aussi impressionnant que ce qu’on peut entendre…

Le volcan du Piton de la Fournaise en éruption

Je ne sais pas si nous avons une bonne étoile, mais jusque-là nous pouvons nous estimer particulièrement chanceux pour tous les paysages que nous avons pu admirer dans notre courte existence. Contempler une coulée de lave lors d’une éruption volcanique était une chose que nous n’espérions même pas. Même en passant 4 mois sur l’île de la Réunion, nous n’avions pas imaginé une seule seconde que le volcan pourrait entrer en éruption à ce moment-là (surtout après l’avoir été déjà 4 fois cette année !). Et bien… MERCI aux heureux hasards de la vie, nous pouvons maintenant rayer la mention « voir un volcan en éruption » sur notre liste de choses à voir avant de mourir.

Quand l’expression « avoir chaud aux fesses » prend tout son sens…

Ce vendredi 25 octobre 2019 à 14h40, le Piton de la Fournaise, volcan de l’île de la Réunion culminant à 2632m d’altitude est entré pour le 5ème fois de l’année en éruption. Il s’agit de l’un des volcans les plus actifs et les plus surveillés de la planète. Il constitue 40% de l’ile de la Réunion dans sa partie Sud-Est. Lorsque j’ai appris cette soudaine éruption en rentrant du travail, j’avoue avoir tout de suite tanné Thibault pour que nous nous y rendions. Imaginer pouvoir admirer un tel spectacle me mettait dans un tel état d’excitation que je ne voulais pas attendre plus longtemps pour ça ! Sa journée ayant été longue et laborieuse, il a négocié pour repousser cette sortie au volcan au lendemain. Sur les conseils d’une amie vivant à La Réunion depuis plusieurs années, il faudrait nous rendre au volcan au lever ou au coucher du soleil, de manière à pouvoir l’admirer de jour ET de nuit. Nous avons opté pour nous y rendre le samedi en fin de journée. Le Volcan étant à environ 1h30 de route de Saint-Denis, en longeant la route littoral Est (la RN2) nous sommes arrivés sur les lieux vers 17h15, soit un peu plus d’une journée après le début de l’éruption. A en voir à quelle distance nous avons dû nous garer du volcan, nous n’étions visiblement pas les seuls à vouloir en prendre plein les yeux…

Des barrages et des policiers se situaient juste en amont du Grand Brûlé. Nous avons donc du nous garer et finir la route à pieds (les autorités laissant à ce moment-là les piétons accéder au volcan) jusqu’au bas des Grandes Pentes. Nous avons marché 2km sur la route.
Lorsque nous sommes arrivés en bas des Grandes Pentes, là ou commence la randonnée vers le cratère Dolomieu, nous avons saisi l’ampleur de la situation. Des centaines de badauds se trouvaient là, sur le bas des pentes du volcan, à regarder la nouvelle coulée de lave descendre petit à petit. Le spectacle était déjà très impressionnant, nous n’avions jamais vu du magma de si près ! L’odeur et la chaleur sont exactement ce qu’on peut imaginer en se trouvant proche de la lave…

En regardant un peu plus haut, notre attention a d’emblée été attirée par le coeur de cette nouvelle éruption : le cratère, là, tout là haut, d’où nous pouvions voir jaillir la lave et descendre la nouvelle coulée de lave. Magnifique. Comme hypnotisés, nous ne pouvions nous arrêtés là, il fallait que nous montions voir ça de plus près !
Nous avons donc emprunté les anciennes coulées de lave (aïe, ça fait mal aux pieds) pour montrer jusqu’au coeur de l’action. La montée n’a même pas été difficile, tant nous pensions tout le long au spectacle que nous trouverions à l’arrivée. Par contre, nous étions complètement trempés de chaud !

La nouvelle coulée de lave est reconnaissable par sa couleur plus foncée, pratique pour ne pas se tromper de chemin et ne pas se brûler !

Au plus le jour baissait, au plus nous étions impressionnés par cette lave en fusion, là-haut, juste devant nous ! Nous avons monté environ 2,5km sur les anciennes coulées de lave pour enfin arriver juste en dessous de la nouvelle coulée.

Pas peu fiers en arrivant devant notre première coulée de lave…

Je ne saurais vous décrire cette sensation que d’être face à un spectacle unique, que peu de gens peuvent avoir la chance d’observer une fois dans leur vie. Cette sensation de rareté, mélangée à l’excitation, à la stupeur, à l’émerveillement. Face à la coulée de lave, nous nous sommes assis quelques instants, avec les courageux qui étaient montés peu avant nous, tous dans le silence, à en prendre plein les yeux et admirer quelque chose qui nous dépasse : le spectacle de la nature.

Revenant à la réalité après la contemplation (dans la chaleur !) de cette scène incroyable, nous avons enfilé nos lampes frontales et amorcé la descente du volcan. Le départ était plus pointu puisque nous étions sur la crête d’un ancien cratère, sans véritable chemin tracé. Dans la nuit et les petits cailloux, nous sommes donc descendus trèèès lentement. Nous n’avions bien sûr pas oublié de nous retourner de temps en temps pour admirer encore ce spectacle grandiose !



Mont Rainier, Washington

Après le Mont Hood, nous avons eu envie de continuer notre exploration de ces géants stratovolcans enneigés. Nous nous sommes donc dirigés vers le parc national du Mont Rainier, qui se situe à 90km au sud est de la ville de Seattle. Oui oui, c’est l’énorme montagne blanche que l’on voit depuis la ville et qui figure sur toutes les cartes postales !

Le Mont Rainier reste encore un danger pour la population car il est toujours actif, bien que sa dernière éruption date de 1984. Il fait partie de la chaîne de montagnes des Cascades et culmine à 4392m d’altitude (Wow !).

À voir/ À faire : nous sommes arrivés dans le parc (immense, qu’on se le dise !) par l’entrée sud ouest, Nisqually. Peu après le poste d’entrée, la route monte peu à peu dans les montagnes, offrant de multiples points de vue, jusqu’au Visitor Center Henry M. Jackson, à 1647m d’altitude. On ne va pas se le cacher, on s’est un peu énervés ici. Début mai, nous nous attendions à ce que la saison ne soit plus considérée comme étant « hivernale » et à trouver un Visitor Center ouvert, qui pourrait nous donner des indications sur les choses à faire à cette saison dans le parc. Et bien non ! Après 30km sur une route de montagne, nous arrivons devant un Visitor Center fermé. La raison ? Horaires d’hiver, ouvert seulement le week end. Ok, sympa pour un 1er mai… ici nous nous sommes retrouvés face au Mont Rainier, avec pour seul activité l’ascension de celui-ci, dans la neige donc. De nombreuses personnes sur le parking partait à ce moment là en ski. J’ai interrogé un groupe de marcheurs, qui m’ont indiqué que l’un des dangers qu’ils avaient par hasard croisé leur avait indiqué qu’il pouvait se rendre sur le versant, mais qu’aucun chemin de trail n’était tracé. Bon ! Nous voilà donc chaussant nos crampons (quand je disais que c’était un bon investissement !) pour commencer à grimper.

La vue sur le Mont Rainier, là, tout proche se dressant face à nous, et les montagnes derrières nous est à couper le souffle.

La montée est très raide et la neige glacée, mais les crampons sont d’une très grande aide ! Nous sommes montés jusqu’à McClure Rock, à 2251m d’altitude.

Le plus sportif dans tout ça fut sûrement la redescente : raide raide raide ! Je salue au passage ce couple de chinois, croisé dans ma descente, tentant de leur côté de monter, en baskets, en décrochant aux bras d’alpinistes plus chevronnés. Une persévérance à toute épreuve visiblement !

Après ce 6km A/R nous avons délaissé nos envies d’alpinisme et avons repris la route Paradise pour redescendre. Nous nous sommes arrêtés 3km plus bas aux Narada Falls. Nous avons mangé sur le parking puis avons remis les crampons pour descendre, 1km plus loin, face aux chutes. Cela valait clairement la peine car depuis le parking, on ne voit rien, il faut vraiment être en bas pour les admirer, et c’est beau !

Un peu plus bas sur la route nous avons décidé de faire le Comet Falls trail. Après avoir avancé 2km sur le chemin (raide, encore une fois), nous nous sommes heurtés à un bel échec : impossible de retrouver le chemin sous la neige ! Les traces de là s’arrêtaient ici et il était bien trop dangereux de s’aventurer n’importe où sur cette pente raide enneigée. Tant pis pour les chutes !

En fin de journée, nous avons terminé notre découverte du parc par la randonnée beaucoup plus accessible car non enneigée : Rampart Ridge Trail. Il s’agit d’une boucle de 9km environ, qui monte pendant la moitié du trajet dans une forêt de sapin (tellement belle!), pour donner, sur sa crête, une magnifique vue sur le Mont Rainier. À faire sans hésiter !

Où dormir : Difficile de donner des conseils ici puisque nous avons quand même pas mal tourné avec notre van ! La première nuit, exténués, nous nous sommes résolus à nous arrêter en bord de route (très passante). La seconde nuit nous avons trouvé, grâce à notre application iOverlander, un emplacement où plusieurs autres vans étaient déjà, près d’un lac, en dehors du parc.

Nos impressions : Un peu frustrés que rien n’aie été ouvert à cette époque de l’année, avec des sentiers non entretenus en hiver… mais bon, le peu que nous avons pu faire nous a tout de même donné des points de vue à couper le souffle.