Seattle

Dernière grosse ville du pays côté nord ouest, Seattle nous a surpris par sa beauté et sa simplicité.

À voir / À faire : Après avoir parcouru plusieurs sites internet à la recherche des incontournables de la ville, j’ai organisé un trajet à pieds, sur une journée, afin de ne rien manquer. Nous avons en tout début de matinée trouvé un parking gratuit et à l’ombre, en face du Big Howe Park, dans un quartier résidentiel tranquille nommé Queen Anne. De là nous avons commencé à arpenter la ville. Nous nous sommes d’abord rendus au point le plus loin de l’itinéraire, au nord de Seattle : Discovery Park. Il est immense ! Sauvage, il passe dans les bois, et de nombreux chemins sont aménagés à l’intérieur. Nous avons emprunté celui qui mène jusqu’à la plage «South Beach Trail ». Bon, on est loin du South Beach de Miami hein, mais la vue sur la baie avec les montagnes au fond est magnifique !

Cet endroit donne déjà le ton de Seattle : paisible, sportive, nature. Tout ce qu’on aime ! Depuis notre voiture, cet aller retour au parc nous a déjà fait parcourir 14km. Nous avons très chaud, surnommée the « Rainy City », la ville n’a pas tenu sa réputation aujourd’hui et heureusement : grand soleil et 23 degrés au compteur ! Agréable pour la découvrir, un peu moins pour l’arpenter. L’un des paramètres que nous ignorions, c’est que la ville n’est que succession de montées et descentes, tout comme San Francisco ! Et quand ça monte, ça monte raide… bref, une ville difficile à vivre pour mes cheveux (bin oui, transpiration + humidité, je ne vais pas vous faire un dessin !).

La belle surprise dans tout ça, c’est que les quartiers que nous traversons sont tous plus charmants les uns que les autres ! Nous qui ne sommes pas trop ville, Seattle nous surprend. Il y a énormément de petit parc, de verdure, les jardins sont extrêmement fleuris et bien entretenus… c’est tellement agréable !

La deuxième étape de la journée est Kerry Park. Il paraît tout minuscule sur la carte (et en vrai aussi) mais c’est sans aucun doute ici que l’on trouve le meilleur point de vue sur la ville ! À vous de juger :

À notre arrivée il y a quelques touristes mais les bancs sont libres, parfait pour prendre notre déjeuner face à cette vue éblouissante ! Après manger, je fais constater à Thibault que « comme par hasard » la maison de télévision de Meredith Grey, l’héroïne de la série Grey’s Anatomy, se trouve JUSTE DERRIÈRE LE PARC ! Et je n’exagère pas, juste à 200m de Kerry parc, au 303 Comstock Street, vous pouvez poser devant ce décor de cinéma, qui apparaît si souvent dans la série grey’s Anatomy. Moi, je suis fan, alors forcément, je le montre !

Nous sommes ensuite descendus dans le cœur de la ville, dans le quartier appelé « Seattle Center », où se trouve la fameuse « Space Needle », depuis laquelle on peut surplomber la ville. La place est super agréable pour s’y promener.

De là nous avons rejoint le Olympic Sculpture Park, un parc au bord de l’eau parsemé de sculptures ici et là.

Nous avons ensuite longé les quais de la Elliott Bay :

Puis nous sommes remontés jusqu’au fameux Pike Place Market, un marché couvert dans lequel on trouve de tout : produits frais, poisson, plats asiatiques, mais également produits locaux et produits d’artisanat.

En face du marché se trouve le tout premier Starbucks, ouvert en 1971. C’est moche, mais c’est historique, et en plus ça attire des dizaines de gens prêts à payer 15$ leur café… donc ça valait bien une photo !

Juste à côté se trouve le Gum Wall. Inauguré en 1991, ce mur recouvert de chewing-gum par les touristes du monde entier auraient d’abord été utilisé par les personnes attendant de pouvoir entrer dans le théâtre situé dans la même allée. Les spectateurs impatients auraient commencé à coller leur chewing-gum fin sur le mur à côté d’eux. La pratique aurait fini pr s’étendre et séduire les touristes et les passants. C’est un peu l’équivalent du pont aux cadenas de Paris… la ville ne parvient pas vraiment à s’en débarrasser. C’est degueu et ça sent fort toutes les odeurs de chewing-gum, mais c’est quand même photogénique !

Comme nous avions déjà passé une bonne journée, bien marché, et eu très chaud, nous ne nous sommes pas rendus jusqu’à Pioneer Square, le quartier historique de la ville où l’on trouve de nombreux entrepôts en briques rouges. Arrivés à la voiture, la montre nous a indiqué 27km parcourus. Pas mal !

Nos impressions : sans aucun doute l’une de nos villes préférées parmi toutes celles que nous avons pu visiter aux États-Unis. On s’y sent bien !

Mont Rainier, Washington

Après le Mont Hood, nous avons eu envie de continuer notre exploration de ces géants stratovolcans enneigés. Nous nous sommes donc dirigés vers le parc national du Mont Rainier, qui se situe à 90km au sud est de la ville de Seattle. Oui oui, c’est l’énorme montagne blanche que l’on voit depuis la ville et qui figure sur toutes les cartes postales !

Le Mont Rainier reste encore un danger pour la population car il est toujours actif, bien que sa dernière éruption date de 1984. Il fait partie de la chaîne de montagnes des Cascades et culmine à 4392m d’altitude (Wow !).

À voir/ À faire : nous sommes arrivés dans le parc (immense, qu’on se le dise !) par l’entrée sud ouest, Nisqually. Peu après le poste d’entrée, la route monte peu à peu dans les montagnes, offrant de multiples points de vue, jusqu’au Visitor Center Henry M. Jackson, à 1647m d’altitude. On ne va pas se le cacher, on s’est un peu énervés ici. Début mai, nous nous attendions à ce que la saison ne soit plus considérée comme étant « hivernale » et à trouver un Visitor Center ouvert, qui pourrait nous donner des indications sur les choses à faire à cette saison dans le parc. Et bien non ! Après 30km sur une route de montagne, nous arrivons devant un Visitor Center fermé. La raison ? Horaires d’hiver, ouvert seulement le week end. Ok, sympa pour un 1er mai… ici nous nous sommes retrouvés face au Mont Rainier, avec pour seul activité l’ascension de celui-ci, dans la neige donc. De nombreuses personnes sur le parking partait à ce moment là en ski. J’ai interrogé un groupe de marcheurs, qui m’ont indiqué que l’un des dangers qu’ils avaient par hasard croisé leur avait indiqué qu’il pouvait se rendre sur le versant, mais qu’aucun chemin de trail n’était tracé. Bon ! Nous voilà donc chaussant nos crampons (quand je disais que c’était un bon investissement !) pour commencer à grimper.

La vue sur le Mont Rainier, là, tout proche se dressant face à nous, et les montagnes derrières nous est à couper le souffle.

La montée est très raide et la neige glacée, mais les crampons sont d’une très grande aide ! Nous sommes montés jusqu’à McClure Rock, à 2251m d’altitude.

Le plus sportif dans tout ça fut sûrement la redescente : raide raide raide ! Je salue au passage ce couple de chinois, croisé dans ma descente, tentant de leur côté de monter, en baskets, en décrochant aux bras d’alpinistes plus chevronnés. Une persévérance à toute épreuve visiblement !

Après ce 6km A/R nous avons délaissé nos envies d’alpinisme et avons repris la route Paradise pour redescendre. Nous nous sommes arrêtés 3km plus bas aux Narada Falls. Nous avons mangé sur le parking puis avons remis les crampons pour descendre, 1km plus loin, face aux chutes. Cela valait clairement la peine car depuis le parking, on ne voit rien, il faut vraiment être en bas pour les admirer, et c’est beau !

Un peu plus bas sur la route nous avons décidé de faire le Comet Falls trail. Après avoir avancé 2km sur le chemin (raide, encore une fois), nous nous sommes heurtés à un bel échec : impossible de retrouver le chemin sous la neige ! Les traces de là s’arrêtaient ici et il était bien trop dangereux de s’aventurer n’importe où sur cette pente raide enneigée. Tant pis pour les chutes !

En fin de journée, nous avons terminé notre découverte du parc par la randonnée beaucoup plus accessible car non enneigée : Rampart Ridge Trail. Il s’agit d’une boucle de 9km environ, qui monte pendant la moitié du trajet dans une forêt de sapin (tellement belle!), pour donner, sur sa crête, une magnifique vue sur le Mont Rainier. À faire sans hésiter !

Où dormir : Difficile de donner des conseils ici puisque nous avons quand même pas mal tourné avec notre van ! La première nuit, exténués, nous nous sommes résolus à nous arrêter en bord de route (très passante). La seconde nuit nous avons trouvé, grâce à notre application iOverlander, un emplacement où plusieurs autres vans étaient déjà, près d’un lac, en dehors du parc.

Nos impressions : Un peu frustrés que rien n’aie été ouvert à cette époque de l’année, avec des sentiers non entretenus en hiver… mais bon, le peu que nous avons pu faire nous a tout de même donné des points de vue à couper le souffle.

Long Beach & Newport Beach, Californie

Long Beach et Newport Beach ce sont LES bonnes surprises des alentours de Los Angeles. Heureusement que nous n’avons pas aimé L.A., sinon nous n’aurions jamais découvert ces deux villes !

Trop énervés par Los Angeles et lassés de la logistique que cela demandait, nous avons réservé un hôtel proche de Newport Beach pour nous relaxer. Pas trop tôt après plus d’un mois de road trip !

La première étape en descendant à Newport fut un arrêt le temps d’une journée à Long Beach, qui se situe environ à 35 min de Los Angeles, vers le sud.

Vous ne le savez peut être pas (moi en tout cas je ne le savais pas !) mais le port de Long Beach est l’un des plus grands et des plus actifs du monde. Pour autant, la ville ne ressemble pas au Havre, non non non ! C’est plutôt une bourgade huppée, plus propre que Los Angeles, où il fait bon vivre…

Autre point info, Long Beach c’est aussi l’endroit où le Queen Mary est à quai depuis sa mise hors service en 1967. C’est maintenant un hôtel/restaurant, qu’il est possible de visiter.

À propos de la plage, les plus fins d’esprit auront deviné ce que je m’apprête à dire… elle est longue ! Un plaisir de s’y détendre !

Newport Beach, à environ 25 minutes plus au sud, est dans le même style, quoique certainement beaucoup plus huppé encore ! L’île et la péninsule de Balboa sont reliées à Newport Beach par un pont ainsi qu’un ferry (1$ la traversée par piéton). Le « À voir/à faire » de cette rubrique sera très rapide : flâner et se détendre !

Nos impressions : Ressourcés ! Nous sommes ressourcés grâce à nos 3 jours de dolce vita dans la grande banlieue de Los Angeles. Beaucoup plus calme, beaucoup plus sécuritaire, et beaucoup plus mignon que la cité des Anges ! En plus, en plein mois de mars, les immenses plages sont très peu peuplés, et il fait déjà chaud pour en profiter ! Le rêve ! Bon, nous on retourne bronzer…

Joshua Tree National Park, Californie

Le parc national de Joshua Tree englobe dans sa moitié Ouest le désert de Mojave et dans sa moitié Est le désert du Colorado. Il doit son nom à l’arbre que l’on retrouve le plus dans le parc, le fameux Joshua Tree :

S’y rendre : les connaisseurs comprendront : Joshua Tree se trouve juste au dessus de la Vallée de Coachella, là où se tient, dans le désert, le festival de musique très « bobo chic » réunissant les plus grandes stars du moment chaque année au mois d’avril. Il est proche de la ville de Palm Springs, paradis des retraités, et pour le coup, des festivaliers aussi une fois par année ! Il y a trois entrées pour accéder au parc. Deux sont situésau nord (est et ouest) depuis les villes de Joshua Tree et de Twentynine Palms, et une tout au sud : Cottonwood Spring. Les deux villes au nord sont situées en plein désert, bien évidemment, mais très bien équipées ! On y trouve de tout : grosses épiceries, banques, hôtels, laveries, station de lavage voiture, garages… un vrai bonheur pour nous qui avons pu faire le plein avant de nous enfoncer de nouveau dans le désert.

Entre l’entrée nord de Twentynine Palms et l’entrée Sud, il y environ 70km. La route se parcours en 1h30. Le parc n’est donc pas si grand que ça !

À faire : plusieurs randonnées sont aménagées dans le parc mais il n’est pas réputé pour le caractère incroyable de celles-ci. De notre point de vue, Joshua Tree est plus une invitation à flâner, s’arrêter dans les étendues de cactus, observer les fleurs qui y poussent au printemps, admirer les arbres de Joshua… bref, un parc où il fait bon vivre et profiter de la nature ! Les mois de mars et avril sont les plus propices pour une visite dans le parc car c’est à ce moment là qu’il est en fleurs. Une chance pour nous qui avons pu admirer cela ! La zone de Cottonwood Mountains tout au sud du parc est celle où l’on retrouve le plus de fleurs colorées :

Un autre immanquable du parc est sans conteste le « Cholla Cactus Garden« , une petite promenade dans laquelle on peut déambuler au sein de cette espèce de cactus si particulière, qui a l’air douce comme un nounours, mais qui est en fait des plus piquantes !

La zone dans laquelle on retrouve le plus de Joshua Tree dans le parc est la zone de « Hidden Valley » au nord ouest. Pour ne pas trop nous reposer non plus (faudrait pas abuser quand même !) nous avons prévu une petite randonnée dans cet endroit. Nous avons choisi le « Lost Horse Mine Trail« , qui fait 10,6km. Le descriptif était assez vendeur, passer entre les Joshua Tree puis auprès d’une ancienne mine qui était parmi les plus grosses pour les chercheurs d’or. Au final, grosse déception, le paysage est toujours le même (mis à part à la fin ou ENFIN nous traversons parmi les arbres de Joshua), et les restes de la mine sont protégés et éloignés du sentier du trail. Bon, ça aura au moins le mérite de nous avoir fait marcher nos 10km réglementaires !

Où dormir : Il y a 8 campings dans le parc. Attention, ce sont des campings sommaires, qui bénéficient de toilettes seulement et dans lesquels on ne trouve pas toujours d’eau potable ! Au moment de notre visite fin mars, surprise, ils étaient tous complets ! Heureusement pour nous, cela nous a permis de trouver, tout juste après la sortie sud du parc, un emplacement parfait ! Beaucoup d’autres voyageurs en camping cars connaissaient déjà la combine puisque nous n’étions pas les seuls ! L’endroit était pour autant calme et agréable : nous étions entourés de fleurs qui distribuaient un doux parfum de printemps :

Nos impressions : petit parc très sympa, à faire en une journée !

La Vallée de la mort / Death Valley National Park

Ahhhh la Vallée de la mort ! Ce lieu mythique dont le nom invite bien volontiers à l’imagination…

La Vallée de la mort se situe dans le désert de Mojave, pour sa plus grand part en Californie, avec une infime partie dans le Nevada.

Nous ne savions pas véritablement à quoi nous attendre avant d’y arriver. Un désert aride ? Des montagnes ? Des routes interminables ? Une chaleur insoutenable ? En fait, c’est un condensé de tout cela qui vous attend là bas. Mais la Vallée de la mort n’a rien de mortel à part ses paysages magnifiques ! Néanmoins, c’est le point le plus chaud des Etats-Unis. L’été record a enregistré pas moins de 56 degrés en 1913. Autant vous dire qu’il est impossible de s’y promener en plein été, où il peut faire jusqu’à 48 degrés à l’ombre… jusqu’à mai, vous pourrez vous y balader sans problèmes. En plein mois de mars, nous avons eu déjà très chaud, avec une température moyenne de 30 degrés. D’énormes précautions sont à prendre par les touristes qui s’y risquent l’été, tant au point de vue personnel (de nombreux panneaux indiquant que la chaleur peut tuer figurent dans le parc) qu’au point de vue matériel : nombreuses sont les voitures à y laisser leur peau. La route chauffe très rapidement et de nombreuses agences de locations de camping car refusent encore aux clients de s’y rendre.

À voir : outre sa chaleur, la Vallée de la mort doit aussi sa réputation à son désert de sel, « Badwater Basin », situé à 86 mètres en dessous du niveau de la mer. Il est possible d’y marcher, et le paysage vaut vraiment le détour !

Plus au nord du parc, on trouve le Ubehebe Crater, faisant découvrir un paysage lunaire assez impressionnant. Il est possible d’en faire le tour et même de descendre au milieu du cratère, comptant environ 4,5km. Attention, la remontée du cratère est très pentue et donc très physique ! Impossible de s’y aventurer en plein été donc.

En retournant vers le sud, on ne peut pas manquer les dunes de sables, Mesquite Flat Sand Dunes. Le paysage est incroyable, imaginez croiser un petit Sahara en plein milieu des montagnes ! À voir absolument au lever ou au coucher du soleil.

Le Dantes View est un point de vue incontournable et immanquable de la Vallée de la mort. Il offre une vue imprenable sur le Badwater Basin en contrebas. Un trail de 13km au départ de ce point permet d’admirer le paysage.

Avec Thibault nous avons également explorer « Fall canyon » et « Golden canyon » deux trails que nous avons adoré.

Où dormir : il y a plusieurs camping dans le parc, dont deux proches de Furnace Creek, où l’on trouve le Visitor Center. Ils n’ont pas grand intérêt (à part la piscine, en été, non négligeable je pense !!) et donnent plutôt l’impression de se trouver sur un grand parking… fort heureusement, il est possible dans la Vallée de la mort de dormir dans son van ou dans sa tente dans de nombreux endroits en dehors des routes principales, en s’éloignant à 1 mile de celles-ci. Il a donc été très facile de trouver un super emplacement pour la nuit !

Pratique : les stations essences proposées dans le parc sont incroyablement chères… mieux vaut donc faire le plein aussitôt que l’on en a l’occasion avant et après la visite !

Notre avis : Death Valley est un immanquable de tout périple digne de ce nom à travers les États Unis. Deux jours sur place sont suffisants pour découvrir les attraits principaux et admirer la beauté des lieux.