Olympic National Park, Washington

Entre le Mont Rainier et Olympic National Park, nous avons fait environ 4h de route. Le parc se situe à l’extrême nord ouest des États Unis, dans l’état de Washington. Il est immense (3700km carrés) et couvre ainsi plusieurs secteurs très différents les uns des autres : des montagnes, des forêts humides, et la côte pacifique.

À voir/ À faire : nous sommes arrivés par la ville de Port Angeles, l’entrée nord-est du parc. Au Visitor Center, nous avons appris qu’aucune route ne traverse le parc, il faut donc faire de longs trajets aller-retour si l’on souhaite voir chacun des secteurs. Nous nous sommes donc organisés en fonction de cela. Nous avons d’abord pris la route pour le secteur sud ouest, pour nous rendre à la très fameuse forêt pluvieuse : Hoh Rainforest.

Il s’agit de la plus grande forêt humide en zone tempérée. Elle est ainsi préservée grâce aux pluies fréquentes (jusqu’à 4m d’eau par an) et aux embruns de l’Ocean Pacifique non loin. Entrer dans la forêt humide de Hoh, c’est un peu comme entrer dans un cocon. Tout est si paisible… la végétation est recouverte de mousse, ce qui donne une sensation « d’insonorisation » des lieux.

Un chemin bien aménagé avec des panneaux explicatifs serpente les lieux. Nous y avons parcouru environ 4km, à la recherche des meilleures spots de photos (oui clairement, on ne se promène pas dans la forêt pour faire une performance sportive).

La Rainforest est l’endroit le plus au sud où nous sommes descendus dans le parc.

Nous avons ensuite repris la route pour remonter tout doucement jusqu’à Port Angeles. Avant cela, nous avons bifurqué sur la côte pacifique, plus précisément à La Push/Mora, deux petites villes côtières qui se situe dans le parc Olympic. Nous avons marché 8km sur la plage Rialto, dans un décor assez idyllique il faut se l’avouer.

Le temps couvert donnait une belle atmosphère avec le sable noir et les nombreux troncs qui jonchaient la plage.

Thibault en a profité pour faire des ricochets et a découvert de « beaux » serpents en voulant monter sur les troncs d’arbres !

Lors de notre deuxième journée nous avons exploré la zone du Lac Crescent, au nord du parc. Cette fois ci le soleil et la chaleur était bel et bien au rendez vous, parfait pour admirer ce lac turquoise !

Nous avons commencé notre journée par le trail de Pyramid Peak qui, en son sommet, donne une belle vue sur le lac.

Le trail fait 11,5km aller-retour. L’ascension est difficile puisqu’il monte sur les 6 premiers kilomètres NON STOP, et remarquez bien que j’insiste sur le non stop.

Bref, je les ai bien sentis les 750m de dénivelé positif de cette randonnée. En plus, le chemin est parfois très escarpé. Bon, j’arrête de me plaindre, car ça valait quand même la peine !

La petite récompense, c’est qu’après la randonnée, nous avons déjeuner au bord du lac, sur un ponton de la « picnic area » juste à côté du départ de rando. Un vrai bonheur !

Et comme nous n’en avons jamais assez, nous avons remis ça l’après-midi avec une autre ascension bien abrupte : le Mont Storm King, qui monte sur 3,5km, avec 610m de dénivelé positif. Ça fait beaucoup, sur peu de kilomètres ! Néanmoins ici la vue est encore plus belle en haut que sur Pyramid Peak. Les derniers 200 mètres de là randonnées sont accessibles via une corde, car la pente est extrêmement raide. Du coup, j’ai laissé Thibault y aller et ramener de belles photos !

En redescend de ce mont nous avons continué le chemin, plat et rapide, jusqu’aux chutes Marymere, qui ne sont pas vraiment impressionnantes, mais très accessibles.

Après cette journée exténuante, nous nous sommes autorisés une petite baignade (douche) bien fraîche dans le lac Crescent.

Le troisième et dernière jour à Olympic National Park, nous avons choisi d’explorer le dernier secteur : les montagnes. Pour ce faire nous sommes repassés par la ville de Port Angeles et avons suivi la route qui entre dans le parc, jusqu’à ce qu’elle s’arrête à Hurricane Ridge Visitor Center, en plein cœur des montagnes.

Ici aussi, c’était encore un peu l’hiver, du coup. Les chemins de randonnées n’étaient pas encore dégagés, sauf celui menant à Obstruction Point.

C’est donc un peu fatigués après nos deux jours ici mais avec la volonté de marcher un peu pour mériter notre apéro du soir (bin oui, on n’a rien sans rien !) que nous avons parcouru 11km sud cette route, finalement sans grand intérêt.

Où dormir : énormément d’hôtels, RV parc, motels dans les parages du parc. Également de nombreux « State Park » ou « Recreation Area » qui proposent des campings. Toujours la même histoire, pour dormir gratuitement, il faut ruser ! Nous avons trouvé sans mal des emplacements très tranquilles et bien cachés de la route, ou personne n’est venu nous déranger ! Pour nous doucher, nous nous sommes rendus dans les State Park aux abords du parc : Bogachiel State Park, à l’ouest, puis Sequim Bay State Park, à l’est. Ici nous avons pu prendre de bonnes douches chaudes en payant en Token : un token = 0,5$ = 3 minutes de douche !

Mont Rainier, Washington

Après le Mont Hood, nous avons eu envie de continuer notre exploration de ces géants stratovolcans enneigés. Nous nous sommes donc dirigés vers le parc national du Mont Rainier, qui se situe à 90km au sud est de la ville de Seattle. Oui oui, c’est l’énorme montagne blanche que l’on voit depuis la ville et qui figure sur toutes les cartes postales !

Le Mont Rainier reste encore un danger pour la population car il est toujours actif, bien que sa dernière éruption date de 1984. Il fait partie de la chaîne de montagnes des Cascades et culmine à 4392m d’altitude (Wow !).

À voir/ À faire : nous sommes arrivés dans le parc (immense, qu’on se le dise !) par l’entrée sud ouest, Nisqually. Peu après le poste d’entrée, la route monte peu à peu dans les montagnes, offrant de multiples points de vue, jusqu’au Visitor Center Henry M. Jackson, à 1647m d’altitude. On ne va pas se le cacher, on s’est un peu énervés ici. Début mai, nous nous attendions à ce que la saison ne soit plus considérée comme étant « hivernale » et à trouver un Visitor Center ouvert, qui pourrait nous donner des indications sur les choses à faire à cette saison dans le parc. Et bien non ! Après 30km sur une route de montagne, nous arrivons devant un Visitor Center fermé. La raison ? Horaires d’hiver, ouvert seulement le week end. Ok, sympa pour un 1er mai… ici nous nous sommes retrouvés face au Mont Rainier, avec pour seul activité l’ascension de celui-ci, dans la neige donc. De nombreuses personnes sur le parking partait à ce moment là en ski. J’ai interrogé un groupe de marcheurs, qui m’ont indiqué que l’un des dangers qu’ils avaient par hasard croisé leur avait indiqué qu’il pouvait se rendre sur le versant, mais qu’aucun chemin de trail n’était tracé. Bon ! Nous voilà donc chaussant nos crampons (quand je disais que c’était un bon investissement !) pour commencer à grimper.

La vue sur le Mont Rainier, là, tout proche se dressant face à nous, et les montagnes derrières nous est à couper le souffle.

La montée est très raide et la neige glacée, mais les crampons sont d’une très grande aide ! Nous sommes montés jusqu’à McClure Rock, à 2251m d’altitude.

Le plus sportif dans tout ça fut sûrement la redescente : raide raide raide ! Je salue au passage ce couple de chinois, croisé dans ma descente, tentant de leur côté de monter, en baskets, en décrochant aux bras d’alpinistes plus chevronnés. Une persévérance à toute épreuve visiblement !

Après ce 6km A/R nous avons délaissé nos envies d’alpinisme et avons repris la route Paradise pour redescendre. Nous nous sommes arrêtés 3km plus bas aux Narada Falls. Nous avons mangé sur le parking puis avons remis les crampons pour descendre, 1km plus loin, face aux chutes. Cela valait clairement la peine car depuis le parking, on ne voit rien, il faut vraiment être en bas pour les admirer, et c’est beau !

Un peu plus bas sur la route nous avons décidé de faire le Comet Falls trail. Après avoir avancé 2km sur le chemin (raide, encore une fois), nous nous sommes heurtés à un bel échec : impossible de retrouver le chemin sous la neige ! Les traces de là s’arrêtaient ici et il était bien trop dangereux de s’aventurer n’importe où sur cette pente raide enneigée. Tant pis pour les chutes !

En fin de journée, nous avons terminé notre découverte du parc par la randonnée beaucoup plus accessible car non enneigée : Rampart Ridge Trail. Il s’agit d’une boucle de 9km environ, qui monte pendant la moitié du trajet dans une forêt de sapin (tellement belle!), pour donner, sur sa crête, une magnifique vue sur le Mont Rainier. À faire sans hésiter !

Où dormir : Difficile de donner des conseils ici puisque nous avons quand même pas mal tourné avec notre van ! La première nuit, exténués, nous nous sommes résolus à nous arrêter en bord de route (très passante). La seconde nuit nous avons trouvé, grâce à notre application iOverlander, un emplacement où plusieurs autres vans étaient déjà, près d’un lac, en dehors du parc.

Nos impressions : Un peu frustrés que rien n’aie été ouvert à cette époque de l’année, avec des sentiers non entretenus en hiver… mais bon, le peu que nous avons pu faire nous a tout de même donné des points de vue à couper le souffle.