Pioneertown, Californie

Pioneertown est une ville « fictive » fondée en 1946 par un groupe d’investisseurs hollywoodiens dans le but de recréer un décor de cinéma western. Parmi les investisseurs ayant contribué à créer cette ville, on compte les célèbres Gene Autry ou encore John Wayne, qui tournèrent plusieurs films ici. Plus de 50 films ont été tournés ici entre 1940 et 1950.

S’y rendre : la ville la plus proche est Yucca Valley, située juste après le parc de Joshua Tree. Pioneertown se trouve perdu dans le désert, à environ 15 minutes de route de la ville. Très facile d’accès, il s’agit en fait d’une grande rue, qui recrée un décor de 1870 et toute l’atmosphère western et cowboy qui y est rattachée.

À faire : n’y plus ni moins que des photos ! Le décor est complément photogénique, on s’y croirait ! On peut s’attendre à tout moment qu’un cowboy sorte du saloon pour nous tirer dessus. Le réalisme est invraisemblable. L’été, la pseudo ville est très animée. Plusieurs artistes vivent sur les lieux et ont aménagés leurs ateliers dans les décors. On trouve des sculpteurs, un bar, et même un hôtel ! En 2016, Paul McCartney a même donné un concert surprise ici !

Nos impressions : hors saison touristique, le détour vaut clairement la peine pour l’ambiance et la magie des lieux mais inutile de prévoir une journée ici, vous aurez fait le tour en moins de 30 minutes !

Joshua Tree National Park, Californie

Le parc national de Joshua Tree englobe dans sa moitié Ouest le désert de Mojave et dans sa moitié Est le désert du Colorado. Il doit son nom à l’arbre que l’on retrouve le plus dans le parc, le fameux Joshua Tree :

S’y rendre : les connaisseurs comprendront : Joshua Tree se trouve juste au dessus de la Vallée de Coachella, là où se tient, dans le désert, le festival de musique très « bobo chic » réunissant les plus grandes stars du moment chaque année au mois d’avril. Il est proche de la ville de Palm Springs, paradis des retraités, et pour le coup, des festivaliers aussi une fois par année ! Il y a trois entrées pour accéder au parc. Deux sont situésau nord (est et ouest) depuis les villes de Joshua Tree et de Twentynine Palms, et une tout au sud : Cottonwood Spring. Les deux villes au nord sont situées en plein désert, bien évidemment, mais très bien équipées ! On y trouve de tout : grosses épiceries, banques, hôtels, laveries, station de lavage voiture, garages… un vrai bonheur pour nous qui avons pu faire le plein avant de nous enfoncer de nouveau dans le désert.

Entre l’entrée nord de Twentynine Palms et l’entrée Sud, il y environ 70km. La route se parcours en 1h30. Le parc n’est donc pas si grand que ça !

À faire : plusieurs randonnées sont aménagées dans le parc mais il n’est pas réputé pour le caractère incroyable de celles-ci. De notre point de vue, Joshua Tree est plus une invitation à flâner, s’arrêter dans les étendues de cactus, observer les fleurs qui y poussent au printemps, admirer les arbres de Joshua… bref, un parc où il fait bon vivre et profiter de la nature ! Les mois de mars et avril sont les plus propices pour une visite dans le parc car c’est à ce moment là qu’il est en fleurs. Une chance pour nous qui avons pu admirer cela ! La zone de Cottonwood Mountains tout au sud du parc est celle où l’on retrouve le plus de fleurs colorées :

Un autre immanquable du parc est sans conteste le « Cholla Cactus Garden« , une petite promenade dans laquelle on peut déambuler au sein de cette espèce de cactus si particulière, qui a l’air douce comme un nounours, mais qui est en fait des plus piquantes !

La zone dans laquelle on retrouve le plus de Joshua Tree dans le parc est la zone de « Hidden Valley » au nord ouest. Pour ne pas trop nous reposer non plus (faudrait pas abuser quand même !) nous avons prévu une petite randonnée dans cet endroit. Nous avons choisi le « Lost Horse Mine Trail« , qui fait 10,6km. Le descriptif était assez vendeur, passer entre les Joshua Tree puis auprès d’une ancienne mine qui était parmi les plus grosses pour les chercheurs d’or. Au final, grosse déception, le paysage est toujours le même (mis à part à la fin ou ENFIN nous traversons parmi les arbres de Joshua), et les restes de la mine sont protégés et éloignés du sentier du trail. Bon, ça aura au moins le mérite de nous avoir fait marcher nos 10km réglementaires !

Où dormir : Il y a 8 campings dans le parc. Attention, ce sont des campings sommaires, qui bénéficient de toilettes seulement et dans lesquels on ne trouve pas toujours d’eau potable ! Au moment de notre visite fin mars, surprise, ils étaient tous complets ! Heureusement pour nous, cela nous a permis de trouver, tout juste après la sortie sud du parc, un emplacement parfait ! Beaucoup d’autres voyageurs en camping cars connaissaient déjà la combine puisque nous n’étions pas les seuls ! L’endroit était pour autant calme et agréable : nous étions entourés de fleurs qui distribuaient un doux parfum de printemps :

Nos impressions : petit parc très sympa, à faire en une journée !

La Vallée de la mort / Death Valley National Park

Ahhhh la Vallée de la mort ! Ce lieu mythique dont le nom invite bien volontiers à l’imagination…

La Vallée de la mort se situe dans le désert de Mojave, pour sa plus grand part en Californie, avec une infime partie dans le Nevada.

Nous ne savions pas véritablement à quoi nous attendre avant d’y arriver. Un désert aride ? Des montagnes ? Des routes interminables ? Une chaleur insoutenable ? En fait, c’est un condensé de tout cela qui vous attend là bas. Mais la Vallée de la mort n’a rien de mortel à part ses paysages magnifiques ! Néanmoins, c’est le point le plus chaud des Etats-Unis. L’été record a enregistré pas moins de 56 degrés en 1913. Autant vous dire qu’il est impossible de s’y promener en plein été, où il peut faire jusqu’à 48 degrés à l’ombre… jusqu’à mai, vous pourrez vous y balader sans problèmes. En plein mois de mars, nous avons eu déjà très chaud, avec une température moyenne de 30 degrés. D’énormes précautions sont à prendre par les touristes qui s’y risquent l’été, tant au point de vue personnel (de nombreux panneaux indiquant que la chaleur peut tuer figurent dans le parc) qu’au point de vue matériel : nombreuses sont les voitures à y laisser leur peau. La route chauffe très rapidement et de nombreuses agences de locations de camping car refusent encore aux clients de s’y rendre.

À voir : outre sa chaleur, la Vallée de la mort doit aussi sa réputation à son désert de sel, « Badwater Basin », situé à 86 mètres en dessous du niveau de la mer. Il est possible d’y marcher, et le paysage vaut vraiment le détour !

Plus au nord du parc, on trouve le Ubehebe Crater, faisant découvrir un paysage lunaire assez impressionnant. Il est possible d’en faire le tour et même de descendre au milieu du cratère, comptant environ 4,5km. Attention, la remontée du cratère est très pentue et donc très physique ! Impossible de s’y aventurer en plein été donc.

En retournant vers le sud, on ne peut pas manquer les dunes de sables, Mesquite Flat Sand Dunes. Le paysage est incroyable, imaginez croiser un petit Sahara en plein milieu des montagnes ! À voir absolument au lever ou au coucher du soleil.

Le Dantes View est un point de vue incontournable et immanquable de la Vallée de la mort. Il offre une vue imprenable sur le Badwater Basin en contrebas. Un trail de 13km au départ de ce point permet d’admirer le paysage.

Avec Thibault nous avons également explorer « Fall canyon » et « Golden canyon » deux trails que nous avons adoré.

Où dormir : il y a plusieurs camping dans le parc, dont deux proches de Furnace Creek, où l’on trouve le Visitor Center. Ils n’ont pas grand intérêt (à part la piscine, en été, non négligeable je pense !!) et donnent plutôt l’impression de se trouver sur un grand parking… fort heureusement, il est possible dans la Vallée de la mort de dormir dans son van ou dans sa tente dans de nombreux endroits en dehors des routes principales, en s’éloignant à 1 mile de celles-ci. Il a donc été très facile de trouver un super emplacement pour la nuit !

Pratique : les stations essences proposées dans le parc sont incroyablement chères… mieux vaut donc faire le plein aussitôt que l’on en a l’occasion avant et après la visite !

Notre avis : Death Valley est un immanquable de tout périple digne de ce nom à travers les États Unis. Deux jours sur place sont suffisants pour découvrir les attraits principaux et admirer la beauté des lieux.

Monument Valley, Utah

Monument Valley est un domaine qui appartient à la tribu des Navajos. Il se situe à cheval entre les États de l’Utah et de l’Arizona.

La route 163 avant d’arriver à Monument Valley est déjà magnifique. On aperçoit les premières masses rocheuses aux couleurs de feu :

Juste après le panneau de passage dans l’Utah, une route tourne sur la droite, c’est l’entrée de Monument Valley Navajo Tribal Park. Il faut payer 20$ (par voiture pour 4 personnes maximum) pour entrer. Le Pass américain n’est pas valable ici puisque le territoire appartient aux indiens Navajos.

Une fois passé le guichet d’entrée, se trouve un grand parking ainsi que le visitor’s Center. Avancez-vous de quelques mètres et vous tomber sur la vue la plus connue (et certainement la plus photographiée !) de Monument Valley, face à East Mitten Butte (à gauche), Merrick Butte (au milieu) et Elephant Butte (à droite) :

Pas de randonnée possible à Monument Valley pour se promener entre les roches. Oui, il existe bien le Wildcat Trail et le Lee Cly Trail, mais ceux ci nécessitent un permis particulier (Hike permit) qu’il faut encore payer aux Navajos. Dans tout le reste du parc, de nombreux panneaux « no hiking » nous rappellent qu’il n’est pas possible de circuler librement sans un guide Navajo… business is business ! Il est également possible de faire des balades à cheval ou en jeep, toujours moyennant finance et avec la présence d’un Navajo.

Nous empruntons la « Scenic Drive », l’attraction principale du parc, qui est une route de 27km qui serpente entre les principaux « monuments » du parc. Au final, 10 points de vue sont aménagés au cours de la route.

Nous ne regrettons pas une seconde, c’est magnifique ! Cela ressemble trait pour trait aux films western et nous plonge au temps des indiens et des cowboys. Le ciel est parsemé de quelques nuages et les reflets sur les roches changent très vite, de quoi faire de très belles photos.

A cette période de l’année, il n’y a encore que très peu de monde, c’est donc le moment idéal pour suivre cette route (qui doit être TRÈS achalandée en été !!) et faire des photos exceptionnelles.

La Scenic Drive, avec ses quelques arrêts, prend environ 1h30.

Une fois notre tour à Monument Valley terminé, nous nous mettons en quête d’un endroit où dormir. Mexican Hat est la prochaine ville. « Ville » est un bien grand mot puisqu’on y compte seulement deux motels, une station essence, un genre de café, et une toute petite épicerie. Nous tournons sur une Gravel road et trouvons un bel emplacement, juste en dessous du Mexican Hat qui a donné son nom à la ville, pour passer la soirée et la nuit dans un endroit magnifique et en toute quiétude !

En bref, Monument Valley est un immanquable !

White Sands National Monument, Nouveau-Mexique

White Sands, situé dans l’état du Nouveau-Mexique, est le plus grand désert de gypse au monde. Les vents qui y soufflent en continue forment de magnifiques dunes de sable blanc. L’endroit, déclaré National Monument en 1933, se trouve juste à côté de la ville de Alamogordo.

Les couleurs sont particulièrement belles a apprécier au lever ou au coucher du soleil. Le parc est ainsi ouvert de 7h à 21h afin de laisser se régaler les photographes !

Les chaînes de montagnes San Andres et Sacramento entourent ce désert de gypse.

C’est à l’ouverture, à 7h, que nous avons décidé de commencer notre exploration.

La « Dunes Drive » forme une boucle de 13km dans le parc qui permet de parcourir, en voiture, ces paysages blancs impressionnants.

Au bout de celle-ci se trouve la plus longue marche proposée par le parc : le Alkali Flat Trail, qui fait 8km. C’est celle que nous avons choisie et nous la recommandons sans réserve ! Cette marche d’environ 2h à travers les dunes permet de découvrir les somptueux paysages. Des dunes inexplorées, sans traces de pas, balayées par le vent, vous attendent tout au long de ce trail.

Plusieurs autres très courts trails (ne dépassant pas 2km) sont proposés tout au long de la « Dunes Drive ».

Après notre marche, les différentes « picnic area » un peu partout autour de la Dunes Drives et très bien aménagées nous ont permis de prendre notre petit déjeuner dans un décor unique !

Nous sommes retournés au National Monument au coucher du soleil :

Un seul petit bémol à ce décor paradisiaque : depuis la seconde guerre mondiale, un terrain militaire se trouve juste à côté de White Sands, il s’agit de Holloman AirForce Base. C’est ici que les essais nucléaires sont faits. D’ailleurs, c’est là qu’en 1945 la première bombe atomique, le projet Trinity, a été testée… Cependant, rassurez vous, aucune émanation radioactive à déclarer selon les autorités aujourd’hui !

Durant notre séjour à White Sands nous avons dormi à 10 minutes du site, près d’un lac (joli mais l’on ne prendrait pas le risque de s’y baigner !) en face de la base militaire (on y entendait les avions décoller très régulièrement). L’endroit est gratuit et propose plusieurs site de campings, où de nombreux vans et campings cars s’installent.