Boucle du Bélier au col de Fourche (Salazie)

Une grande première pour nous dans le cirque de Salazie, sur le côté Est de l’ile de la Réunion. On nous annonçait de superbes panoramas sur cette randonnée, et nous n’avons pas été déçus ! Le descriptif de la randonnée se trouve ICI.
La randonnée commence par une bonne heure et demi de route depuis Saint-Denis, pour rejoindre le Bélier, ce petit hameau situé un peu plus haut que la ville de Salazie. La route est étroite et sinueuse, mais qu’est-ce qu’elle est magnifique ! Nous avons été ébahis de passer devant la Cascade Blanche, que nous avons observée depuis la route en se promettant de retourner la voir de plus près :

la Cascade Blanche, sur la route de Salazie

Nous n’avons pas eu trop de mal, arrivés au Bélier, à trouver le départ de randonnée qui est bien indiqué. La marche commence facilement par quelques petites montées et descentes.

La rivière des Fleurs Jaune

Passé cette première partie sans grande difficulté, il faut au croisement prendre à droite, pour rejoindre le col de Fourche. Cette partie de la randonnée s’effectue alors, pendant plus de deux heures trente, sur environ 6 kilomètres, exclusivement en montée. C’est long et assez physique, avec des marches et des lacets très serrés, mais les divers panoramas au fil du trajet font oublier la difficulté.

Après plusieurs kilomètres de montée, on finit par apercevoir deux belles cascades, qui descendent du Captage de la Ravine des Merles. Un beau spectacle s’offre à nos yeux et nous permet de nous reposer quelques minutes. Le plateau depuis lequel nous observons les cascades est plat et magnifique, nous le repérons comme futur spot de camping !

Après cette portion nous traversons une passerelle en bois au-dessus de la Ravine Pont de Chien et découvrons quelques belles vasques d’eau pure, dans lesquelles nous rêvons de nous baigner. Dommage, nous sommes pressés par le temps si nous voulons finir cette randonnée sous le soleil, mais nous reviendrons camper ici, c’est certain !

Le piton Marmite se laisse par la suite deviner à travers les nuages.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines ! Encore quelques montées de marches et lacets successifs, nous arrivons à la Plaine des Merles et nous retrouvons sur un chemin relativement plat, dans un forêt de bois de couleurs aux troncs mousseux, qui nous rappelle les, très chères à notre coeur, forêts canadiennes. Une petite montée encore lors d’un dernier effort et nous pouvons admirer le spectacle d’en haut, avec vue sur le Piton Marmite et, en face, les panoramas sur le Cirque de Mafate.

La partie difficile est terminée ! Une descente d’environ 5 kilomètres nous attend, pour retourner au Bélier. Ne reste plus qu’à prier pour que les genoux ne lâchent pas, et profiter des paysages qui s’offrent à nous.

Le village du Bélier en contrebas

Nous retrouvons notre voiture et repartons en direction de Saint-Denis. La bonne surprise sur la route, que nous n’avions pas repéré à l’aller, c’est la superbe vue sur les Cascades du Voile de la Mariée, qui apparait juste avant Salazie sur notre droite. Un petit parking permet de se garer pour apprécier la vue. Une autre randonnée est à prévoir aux pieds de ces chutes ! Pour la petite légende, ces cascades seraient le larmes d’un père venant de perdre sa fille. Si cette histoire vous intéresse, la légende en entier est très bien racontée ICI.

Cascades du Voile de la Mariée
Cascades du voile de la Mariée

En bref : nous avons adoré cette randonnée ! Le beau temps a été au rendez-vous toute la journée, ce qui nous a permis d’apprécier les différents panoramas offerts sur ce parcours.

La boucle des bassins de la Mer et des Aigrettes

Après une randonnée sportive le samedi au Maïdo, nous avons opté pour un dimanche plus calme. C’est à Rivière du Mât, à 30 minutes en voiture de St Denis, que commence cette agréable randonnée de 7km vers le bassin La Mer et le bassin des Aigrettes (ainsi que leurs cascades). Nous avons commencé la randonnée juste après le parking de l’aire de pique-nique, proche des berges, de Rivière du Mât. La boucle permet des sorties de sentier, qui amènent aux différents bassins et cascades qui se situent sur son chemin. Il faut donc faire bien attention pour ne rien rater et sortir du sentier au bon moment. La randonnée n’est pas difficile, mais c’est une succession de montées et de descentes, toutefois assez courtes, qui permettent, même aux moins sportifs, de la réaliser.

Le début du sentier longe la rivière :

La première particularité par laquelle nous avons été frappés avec Thibault sont les énormes bambous croisés sur notre chemin. Impressionnants !

Un peu plus loin après avoir croisé les bambous, nous arrivons à un croisement. Le chemin continue sur la gauche, mais sortir à droite permet de rejoindre la cascade et le Bassin La Mer.

Le abords du bassin permettent difficilement la baignade, nous avons donc simplement décidé d’y faire une courte halte pour profiter de la vue.

Bassin et cascade La Mer

Nous avons ensuite rebroussé chemin et récupéré le sentier de la randonnée. De nouvelles volées de marches, une montée abrupte, et nous voilà sur le haut de la cascade La Mer. Une nouvelle sortie du sentier permet d’aller la contempler vue du haut :

De retour sur le sentier officiel, nous rejoignons par la suite rapidement une large piste, qui, en prenant à droite, mène jusqu’au bassin et à la Cascade des Aigrettes, qui se déverse en 3 paliers. Magnifique ! Ici, nous profitons d’une pause pique-nique et poussons même jusqu’à la baignade dans l’eau pure (et fraiche) du bassin qui nous tend les bras. Un pur moment de bonheur !

La pause baignade

En Bref : Une randonnée sympa, accessible, permettant de jolies vues et des baignades, parfaite pour un dimanche !

North Cascades National Park

Le parc national de North Cascades est situé à environ 150km au nord est de Seattle, dans l’état de Washington. Il est à peu près à mi chemin entre Seattle et la ville canadienne de Vancouver. Nous avions donc prévu que North Cascades soit la dernière étape de notre road trip aux Etats-Unis, avant de traverser la frontière.

Le parc comprend la chaîne de montagnes des Cascades. Beaucoup de personnes le compare aux Alpes et le surnommes « Les Alpes américaines ». Le parc offre un effet de beaux paysages alpins, comme nul part ailleurs aux États-Unis : pics montagneux, vallées, lacs turquoises, criques, cascades, glaciers… nous nous attendions donc à nous régaler en y mettant les pieds ! Le petit hic, c’est que le parc compte aussi de nombreux ours, dont des grizzlys… vous dire que j’étais sereine serait vous mentir ! Oui, j’avoue, j’ai essayé de convaincre Thibault de ne pas faire de randonnées ici (et ça n’a pas marché, je précise). Toutefois c’est à partir de ce parc que nous avons commencé à prendre « la menace » des ours plus au sérieux et à systématiquement avoir des cloches à ours sur nos sacs (pour faire du bruit quand on marche) ainsi qu’une bombe à ours (bombe au poivre) à portée de main à chaque sortie.

Le parc se trouve dans un immense écosystème de milliers de kilomètres carrés, mais les frontières du parc en lui même font de lui l’un des plus petits dans lesquels nous ayons été : il fait 75km de long pour une largeur d’environ 40km. Il est finalement assez difficile de bien « visiter » ce parc puisqu’une seule route le traverse, et qu’elle ne passe pas par les 4 districts qui le composent. Pour avoir une bonne vue d’ensemble, il faudrait se rendre aux Recreation Area qui l’entoure (Lake Chelan National Recreation Area et Ross Lake National Recreation Area), mais cela implique des détours d’une centaine de kilomètres.

C’est dans la zone de Ross Lake que nous nous sommes concentrés lors de notre visite à North Cascades.

À voir/ À faire : première déception en arrivant : le Visitor Center était fermé ! Bien que nous étions le 7 mai et que la température n’était pas loin des 25 degrés avec un soleil de plomb, le parc était encore en saison « hivernale ». Sympa d’avoir roulé sur des dizaines de kilomètres sans rien et sans réseau pour apprendre ça à l’arrivée !

Le parking était donc désert, avec pour seuls panneaux indicatifs des dessins nous apprenant à différencier un ours noir d’un grizzly… ambiance ambiance ! Il a donc fallu nous débrouiller par nous mêmes pour chercher ce que l’on pourrait bien faire dans ce parc à cette époque de l’année ! Heureusement, il y avait du réseau devant le Visitor Center et nous avons pu rechercher sur internet les randonnées à faire dans le coin. Nous nous sommes directement dirigés au point de vue de Diablo Lake, afin de surplomber ce beau lac turquoise.

Nous en profitons pour faire un petit pique nique ici.

Le lendemain nous avons commencé la journée de bonne heure (et de bonne humeur, malgré une frousse terrible de croiser un grizzly sur mon chemin !) avec le Diablo Lake Trail, une randonnée aller retour de 12km, au dessus du Lac Diablo et menant jusqu’au barrage Ross. Très sympa !

Ce matin là la chaleur était déjà écrasante, la petite récompense a donc été de manger au bord du lac Diablo à 13h, après la rando. Un pur bonheur face à ce lac turquoise et en bronzant !

Nous avons continué notre journée rando par Thunder Knob Trail, un 6km aller retour. Nous avons été séduits par ce petit sentier qui ne payait pourtant pas de mine !

À l’aller on grimpe un peu, pour se retrouver à un point de vue qui surplombe le lac Diablo, avec de l’autre côté une superbe vue sur les montagnes. On adore !!!

Après ça, mon cher et tendre à souhaiter faire une dernière randonnée pour la journée. Fatiguée mais bonne joueuse, je l’ai suivi ! Nous voilà donc partis pour Pyramid Lake, un aller retour de 7km. L’aller monte beaucoup, et mon corps fini par me lâcher. Après presque 3 mois de road trip intensif, je me sens faible et mes jambes disent stop. Je laisse Thibault finir la randonnée et rebrousse chemin au bout de 2km. Il reviendra en donnant un avis mitigé sur cette randonnée menant à un tout petit lac, qui l’a finalement peu séduit !

Lors de notre troisième journée à North Cascades, nous avons profité de la rivière au bord de laquelle nous campions, pour bronzer (encore un beau 25 degrés au rendez vous) et nous reposer.

Où dormir : ah oui, parlons en ! Sans doute l’un des meilleurs spot que nous ayons trouvé ! Comme je vous l’ai indiqué, début mai et malgré la chaleur le Visitor Center du parc était encore fermé. Ce qui signifie que les campings environnant l’étaient également. Nous avons toutefois trouvé, juste avant de tourner au Visitor Center, un camping sous les arbres, en bord de rivière, le Goodell Creek Campground, ou quelques van et campings car étaient installés. Après avoir interrogé ces quelques occupants, nous nous sommes fait dire que le camping était encore clos pour la saison (donc les robinets d’eau étaient fermés) mais que l’on pouvait quand même s’y installer gratuitement ! Oh quelle aubaine ! Nous avons donc trouver un emplacement très agréable, avec une petite plage privative juste à côté, au bord de la rivière Skagit.

C’est à cause de cet emplacement de premier choix que nous avons passé autant de temps dans le parc, tellement nous y étions bien ! En plus, avec la chaleur, la rivière glacée était un vrai bonheur !

Petite anecdote : en partant en randonnée, nous avions laissé sur notre campement quelques sacs plastiques pour signaler que l’emplacement était occupé. En rentrant de notre journée nous avons trouvé un petit mot sur la table et tous nos sacs déchiquetés ! Il semble qu’un petit ours soit passé par là…

Nos impressions : nous n’attendions pas grand chose de ce parc, dans lequel nous devions juste passer une journée. Grâce à la météo, au bel emplacement que nous avons trouvé en bord de rivière, et aux superbes paysages alentours, nous y sommes finalement restés 3 jours !