Sequoia et Kings Canyon National Parks, Californie

Ces deux parcs californiens sont traités comme un seul et même parc car ils sont collés l’un à l’autre. Aussi, si vous allez visiter Sequoia National Park, autant vous rendre à Kings Canyon !

Précautions : les deux parcs se situent pour une grosse part en haute altitude (celle-ci varie de 450m en bas des canyons à 4000m en haut des pics), les conditions météorologies sont donc très changeantes et peuvent varier dans une même journée. À la fin du mois de mars, il subsistait encore énormément de neige, rien qu’à 1500m d’altitude. Certaines portions de route à cette période de l’année nécessitent donc des chaînes ou bien sont totalement fermées jusqu’à la saison d’été. Pour explorer les deux parcs de manière approfondie, il faut donc, avant l’été, prévoir des chaînes, des crampons, ou bien des raquettes !

À voir : en venant de Los Angeles, passant par Bakerafield et Three Rivers, le décor vaut déjà le détour avant même d’être face à un séquoia.

Nous sommes complètements enchantés par ces montagnes verdoyantes, qui nous donnent l’impression d’être « chez nous » dans les Alpes.

Ce qui est sûr, c’est qu’on ne se croirait plus aux États-Unis ! Le paysage se démarque également par la présence de nombreux (très très nombreux) orangers.

Il donne un charme de plus à ce décor, d’autant plus que les oranges sont mûres et que nous tombons en pleine période de cueillette ! La route vers séquoia National Park est donc déjà enchanteresse.

Nous entrons par le Visitor Center de Foothills. Les possibilités de randonnées sont plus restreintes puisque nous sommes encore dans la saison « hivernale ». Néanmoins, il est possible de voir les principaux attraits du parc : la Giant Forest, qui regroupe les plus gros séquoias du parc parmi lesquels le Général Sherman Tree, excessivement massif et impressionnant.

D’ici on peut rejoindre le Crescent Trail, moins touristique, qui mène à d’autres immenses arbres laissant alors la place à de belles séances photos !

En redescendant vers le centre d’accueil on trouve le Big Tree trail, courte marche autour d’un point d’eau, entouré par des séquoias. C’est fou comme on finit par s’y habituer à ces géants la !

A Kings Canyon, c’est un peu le même discours qu’à Sequoia. Sans chaînes, sans raquette et sans crampons, les activités sont très vites réduites ! La Ranger nous indique 2, 3 randonnées bien dégagées. Nous partons d’abord au point le plus long : Hume Lake. Nous sommes un peu déçus du manque d’activité et nous y rendons sans grande conviction… énorme surprise à l’arrivée ! Le spot est magnifique et l’on se croirait déjà (presque) au Canada !

Le tour du lac fait environ 5km. Il est bien aménagé et très agréable. Il y a également une courte promenade « Général Grant Tree » qui fait passer en dessous des séquoias.

Nos impressions : si vous vous sentez pollué par le monde qui vous entoure, un break à Séquoia National Parc est certainement ce qu’il vous faut. Rien de tel pour ce sentir minuscule face à l’immensité de la nature, et juste admirer cette force sauvage qui nous entoure et nous dépasse. Ce parc est unique et nous sommes émerveillés d’avoir pu l’explorer ! Infime déception : certaines randonnées fermées à cause de la neige. Idéal à découvrir après le mois de mai, donc !

Long Beach & Newport Beach, Californie

Long Beach et Newport Beach ce sont LES bonnes surprises des alentours de Los Angeles. Heureusement que nous n’avons pas aimé L.A., sinon nous n’aurions jamais découvert ces deux villes !

Trop énervés par Los Angeles et lassés de la logistique que cela demandait, nous avons réservé un hôtel proche de Newport Beach pour nous relaxer. Pas trop tôt après plus d’un mois de road trip !

La première étape en descendant à Newport fut un arrêt le temps d’une journée à Long Beach, qui se situe environ à 35 min de Los Angeles, vers le sud.

Vous ne le savez peut être pas (moi en tout cas je ne le savais pas !) mais le port de Long Beach est l’un des plus grands et des plus actifs du monde. Pour autant, la ville ne ressemble pas au Havre, non non non ! C’est plutôt une bourgade huppée, plus propre que Los Angeles, où il fait bon vivre…

Autre point info, Long Beach c’est aussi l’endroit où le Queen Mary est à quai depuis sa mise hors service en 1967. C’est maintenant un hôtel/restaurant, qu’il est possible de visiter.

À propos de la plage, les plus fins d’esprit auront deviné ce que je m’apprête à dire… elle est longue ! Un plaisir de s’y détendre !

Newport Beach, à environ 25 minutes plus au sud, est dans le même style, quoique certainement beaucoup plus huppé encore ! L’île et la péninsule de Balboa sont reliées à Newport Beach par un pont ainsi qu’un ferry (1$ la traversée par piéton). Le « À voir/à faire » de cette rubrique sera très rapide : flâner et se détendre !

Nos impressions : Ressourcés ! Nous sommes ressourcés grâce à nos 3 jours de dolce vita dans la grande banlieue de Los Angeles. Beaucoup plus calme, beaucoup plus sécuritaire, et beaucoup plus mignon que la cité des Anges ! En plus, en plein mois de mars, les immenses plages sont très peu peuplés, et il fait déjà chaud pour en profiter ! Le rêve ! Bon, nous on retourne bronzer…

Los Angeles, Californie

La cité des Anges fait rêver, on nous la survend au travers des films, des séries, ou des clips qui rythment nos vies. Bref, tout le monde connaît L.A. sans même n’y avoir jamais mis les pieds !

Hélas… c’est là que la désillusion commence ! À force d’être mise sur un piédestal médiatique, on s’attend à beaucoup de choses en arrivant à Los Angeles. Du soleil, évidemment, des grandes plages, bien sûr, des surfeurs, oui, et des palmiers, c’est sur. Ce à quoi on s’attend le moins, ce sont des SDF par milliers, des embouteillages quasi constants, et un réseau de transport en commun finalement pas si fou pour une ville d’une telle ampleur!

Se déplacer : oubliez la voiture, mieux vaut payer un parking à la journée (il n’y a que l’embarras du choix!) et utiliser les transports en commun, les trottinettes ou vélos électriques que l’on trouve en self service un peu partout dans la ville, ou encore ses pieds. À se déplacer en voiture, vous n’y gagnerez qu’une belle crise de nerfs. Aller d’un bout à l’autre de la ville prend déjà plus de 2h00 en métro. Imaginez cela dans l’enfer des embouteillages ! À notre arrivé, au lieu des 2h prévues, nous avons mis environ 4h avant d’atteindre Venice Beach. Patience est le maître mot. Le métro est pratique mais ne permet pas de relier tous les points stratégiques de la ville. Pour l’instant seulement 6 lignes de métro existent dans la ville. Pour preuve : depuis Bervely Hills, nous avons marché environ 6km afin de rejoindre la station la plus proche ! La carte rechargeable pour les tickets de métro coûte 2$ et le ticket pour un trajet et un transfert vaut 1,75$. Nous avons privilégié cela ainsi que la marche à pieds !

Où dormir : ce n’est pas sur notre blog que vous trouverez des bons conseils sur ce point… notre expérience en van à Los Angeles a été la plus difficile depuis le début de notre road trip. Premièrement, les parkings que l’on peut trouver sont majoritairement tous fermés à partir du coucher du soleil. Interdit d’y stationner durant la nuit ! Deuxièmement : la ville n’est pas propice à des endroits « tranquilles » pour se poser et se sentir en sécurité. Une nuit, nous avons dû changer 2 fois d’emplacements à cause de : 1) la circulation trop importante à côté du van, 2) des gens trop louches qui criaient au-dehors. À part payer un hôtel (et très cher) pour s’y sentir bien, nous n’avons pas trouvé de solution miracle ! Au final, nous avons tenté de trouver des rues « calmes » peu éclairées, où le van ne se ferait pas trop remarquer.

À faire : évidemment, il y en a pour tous les goûts à Los Angeles ! Je ne parlerai donc que de ce que nous avons expérimenté nous-mêmes. Plusieurs incontournables, à commencer par le quartier de Venice, et sa célèbre plage Venice Beach.

Le quartier est extrêmement animé, c’est tout une ambiance à découvrir ! Seul hic : je ne pense pas exagérer en disant que le tiers de la population est constitué de SDF, se mélangeant aux habitants et aux touristes. Tout le monde semble s’en accommoder, un peu trop même ? Les toilettes publiques sont souvent hors d’usage, soit parce qu’elles sont réquisitionnées par un sdf qui y dort ou y fait ses petites affaires, soit parce qu’elles sont trop sales. Idem pour les plages, pour trouver un bon coin sans un fou qui crie juste à côté, il faut chercher un peu ! Bref, tout une ambiance je vous ai dis…

Pour un peu plus de calme, on peut aller se balader sur les canaux de Venice, « Venice Canals », c’est beau et très agréable !

Le quartier de Santa Monica est calqué sur le même modèle. Aussi agréable que Venice, mais avec autant de SDF. Santa Monica Pier, avec son parc d’attraction est évidemment à voir.

Depuis Venice Beach ou les plages de Santa Monica, on peut admirer de magnifiques couchers de soleil :

Nous avons parcouru L.A. en long en large et en travers à pieds, faisant pas moins de 37km de marche une journée durant laquelle nous sommes allés du Griffith Observatory jusqu’à Beverly Hills en passant par le fameux Hollywood Sign.

De l’observatoire, nous avons une vue superbe sur la ville, qui devient encore mieux si l’on monte l’un des nombreux chemins de trail juste au dessus, dans les collines de Hollywood.

Ce sont ces mêmes chemins qui conduisent au Hollywood Sign.

Nous sommes par la suite redescendus par Hollywood Park puis Canyon Lake Drive, qui offrent également de beaux points de vue sur les lettres Hollywood ! Le réservoir d’Hollywood, un peu plus loin en redescendant la colline, est également sympa :

L’autre incontournable est évidemment le quartier de Bervely Hills, dit aussi quartier des stars ! On me murmure à l’oreillette que la plupart des stars hollywoodiennes auraient une demeure ici. Quand on s’y promene, on comprend vite ! Les bâtisses sont toutes plus énormes et impressionnantes les unes que les autres. Honnêtement, après avoir vu un manoir entourés par des centaines d’orangers (en plus ils étaient inaccessibles pour aller cueillir les oranges, c’est bête), nous nous sommes demandés avec Thibault comment il était possible d’avoir autant d’argent ! Autre fait notable dans le quartier : la plupart des voitures sont à vitres teintées et sont des Porsche, des Ferrari, des Mustangs, des Tesla… à pieds et avec nos sacs à dos, nous étions un peu comme des extraterrestres !

Beverly Hills cache aussi la célèbre avenue Rodeo Drive, vous voyez, tous les magasins de luxe dans lesquels Julia Roberts fait son shopping dans le film Pretty Woman ? C’est ici !

Enfin, nous avons exploré Los Angeles Downtown, avec les quartiers historiques, la gare « Union Station », l’une des plus vieilles d’Amérique (elle est très belle!) ainsi que Olvera Street avec tous ses stands de produits mexicains.

Pour autant, le centre de Los Angeles ressemble à n’importe quelle grande ville américaine. Moins impressionnant que New York, et moins agréable que Boston, selon nous. Les deux artères majeures du centre ville sont les très connues Hollywood Boulevard, sur lequel se situe le Walk of Fame, et Sunset Boulevard.

Le Walk of Fame est moins impressionnant que ce à quoi on s’attendait, voir carrément très décevant mise à part la zone proche du Dolby Theater. Sunset Boulevard n’a pas beaucoup d’intérêt, si ce n’est de conduire jusqu’à Bervely Hills !

Nos impressions : mitigés, déçus, désillusionnés ? Oui, Los Angeles est à voir au moins une fois dans sa vie, mais juste pour le symbole. Nous n’avons que peu aimé l’ambiance, et le vivre en van est difficile.

Pioneertown, Californie

Pioneertown est une ville « fictive » fondée en 1946 par un groupe d’investisseurs hollywoodiens dans le but de recréer un décor de cinéma western. Parmi les investisseurs ayant contribué à créer cette ville, on compte les célèbres Gene Autry ou encore John Wayne, qui tournèrent plusieurs films ici. Plus de 50 films ont été tournés ici entre 1940 et 1950.

S’y rendre : la ville la plus proche est Yucca Valley, située juste après le parc de Joshua Tree. Pioneertown se trouve perdu dans le désert, à environ 15 minutes de route de la ville. Très facile d’accès, il s’agit en fait d’une grande rue, qui recrée un décor de 1870 et toute l’atmosphère western et cowboy qui y est rattachée.

À faire : n’y plus ni moins que des photos ! Le décor est complément photogénique, on s’y croirait ! On peut s’attendre à tout moment qu’un cowboy sorte du saloon pour nous tirer dessus. Le réalisme est invraisemblable. L’été, la pseudo ville est très animée. Plusieurs artistes vivent sur les lieux et ont aménagés leurs ateliers dans les décors. On trouve des sculpteurs, un bar, et même un hôtel ! En 2016, Paul McCartney a même donné un concert surprise ici !

Nos impressions : hors saison touristique, le détour vaut clairement la peine pour l’ambiance et la magie des lieux mais inutile de prévoir une journée ici, vous aurez fait le tour en moins de 30 minutes !

Mojave National Preserve

Mojave national Preserve est un parc se situant dans le désert de Mojave en Californie, établi en 1994 afin de protéger cet environnement unique et varié qui regroupe des dunes de sable, des étendues de cactus, des arbres de Joshua (Joshua tree), ou encore des montagnes de granit.

Le parc est pour sa plus grande part un endroit complètement sauvage, peu aménagé, mais qui permet par quelques panneaux de signalisation d’accueillir les randonneurs et les cavaliers.

Comment s’y rendre : il faut compter environ 2h de route depuis la sortie de la Vallée de la mort (Death Valley Junction). Entre ses deux endroits, il n’y a quasiment rien, mis à part quelques villages fantômes et (heureusement !) une pompe à essence dans la « ville » de Shoshone. Le prix du gallon y est bien plus élevé qu’ailleurs mais, dans le désert, il vaut mieux remplir son réservoir aussitôt que l’on en a l’occasion ! Après Shoshone, la ville de Baker se situant juste à l’entrée du parc permet également de refaire le plein d’essence, à un prix légèrement inférieur mais toujours aussi cher. Nous comptions faire nos provisions dans cette ville avant l’entrée dans la réserve naturelle de Mojave mais malheureusement, nous sommes restés sur notre faim (c’est le cas de le dire). À se demander comment les habitants se débrouillent : les seuls épiceries sur place vendent principalement des chips et des bières… ahhhh l’Amerique profonde !

Où dormir : nous arrivons alors que la nuit est déjà tombée dans le parc. À la lumière des étoiles, difficile de trouver un endroit digne de ce nom pour poser le van mais en consultant l’application iOverlander, nous trouvons un emplacement à l’écart de la route principale sur une Gravel road.

Il y a deux campings dans le parc mais honnetement, cela ne vaut pas la peine puisqu’ils ne fournissent rien de plus que des toilettes sèches et une table de pique nique. Autant trouver un bel endroit par soi-même ! Le deuxième soir nous trouvons un emplacement incroyable, que nous appellerons même « une pépite », au pied des dunes de sable (Kelso Dunes).

Visiblement l’endroit est réputé puisqu’il y a déjà beaucoup de campeurs ! D’ici, contempler le coucher de soleil derrière les dunes et admirer le ciel étoilé est un pur bonheur.

Que faire : finalement, il y a peu de randonnées dans le Mojave National Preserve. Pour la plus grosse part, ce sont plutôt des petites marches, amenant à de beaux points de vue. Toujours à la recherche d’exploits physiques (il faut bien les meriter les apéro tous les soirs), nous nous engageons sur le plus gros trail du parc : 25,6km reliant les deux campings, de Mid-Hill jusqu’à Hole-in-TheWall. Nous nous sommes dit qu’une marche d’une journée nous permettait de nous faire une bonne idée du parc. À qui le dites vous ! Nous avons été en fait assez déçus, le paysage varie très peu (on passe du désert à des roches, puis des roches à du désert), et il est assez difficile parfois de trouver les panneaux de signalisation, tombés à cause du vent.

Finalement le trail fera un peu plus de 27km et nous prendra 6h. Nous croisons sur notre route de nombreuses vaches un peu partout car des ranchs entourent le parc et laissent leurs animaux s’y promener librement. Au départ nous ne savons pas réellement si ce sont des vaches car elles ont toutes des cornes ! J’aimerais vous raconter la frayeur que nous nous sommes faits la première fois que l’on a vu un groupe de 3 vaches à cornes se lever et nous regarder quand nous sommes passés, mais je vais m’abstenir parce qu’on passerait pour des mauviettes.

La seconde rando que nous avons fait dans le parc est l’ascension des dunes de sable, les Kelso Dunes, pour un total d’environ 5km.

La vue du haut des dunes vaut clairement le détour ! Attention toutefois à ne pas faire cette rando en plein après midi, à 10h du matin en plein mois de mars, il faisait déjà très chaud !

Nos impressions : notre emplacement près des dunes et le calme de la nature brute et sauvage nous ont clairement ravis. Néanmoins, un jour et demi suffit largement dans le parc selon nous.