Fraichement emménagés à Saint-Leu, sur la côte ouest de l’île de la Réunion, nous sommes partis à la découverte des territoires encore inexplorés pour nous du sud sauvage de l’île.

Notre premier arrêt se situe à Langevin, à la cascade de Grand Galet, aussi appelée cascade de Langevin.

Un câble permet aux canyoners de descendre dans le bassin

Cette impressionnante cascade, souvent décrite comme l’une des plus belles de la Réunion, est située le long de la rivière Langevin, juste après la ville de Saint-Joseph.
La partie la plus sportive de cette visite est sans aucun doute la route pour s’y rendre… Accrochez vos ceintures (ou, comme moi, fermez les yeux et priez pendant que l’autre conduit) ! Une fois passée la ville de Saint-Joseph, arrivé à Langevin, il faut longer la rivière en la remontant sur plusieurs kilomètres. La première partie du périple est agréable, avec de belles vues sur les bassins créés par la rivière, où locaux et touristes se pressent pour se rafraichir ou pique-niquer. C’est la dernière partie de la route, juste avant la cascade, qui devient plus impressionnante. Il s’agit alors d’une succession de virages, aussi raides qu’escarpés, où il est impossible de se croiser et où il vaut mieux avoir pris un peu de puissance avant de s’engager ! Si vous traversez cette route en janvier, vous serez surpris par le nombre de grappes de litchis (appelés « letchis » à la Réunion) qui pendent des arbres. Dommage qu’ils soient trop haut, on en aurait bien ramassé quelques-uns nous…

Après avoir trouvé une petite place de stationnement (en créneau, en montée, en poussant un peu les autres voitures, bref, que de la joie) vous arriverez directement devant la cascade de Grand Galet. En vrai, il y a beaucoup de touristes qui se pressent à la barrière pour l’admirer, difficile de se frayer un chemin pour avoir une belle photo « complète » et sans tête qui dépasse… Je vous laisse juger.

Celle-ci n’étant accessible que pour le canyoning, nous avons descendu la route sur quelques mètres afin de trouver un accès vers la rivière, mais cette fois-ci sans vue sur la belle cascade, pour pique-niquer et nous rafraichir dans les eaux turquoises et glacées.

Si l’on continue notre découverte de la rivière Langevin, en la redescendant, on retrouve en amont de l’embouchure la superbe Cascade Jacqueline (oui, je sais, le nom n’est pas vendeur, et pourtant ! ). En voiture, il suffit de se garer sur le parking du petit port de Langevin. La cascade se trouve 1 kilomètre plus loin, après avoir emprunté un sentier qui débute sur la droite près de l’embouchure de la rivière. Une petite balade dans la jungle réunionnaise, et vous voilà déjà arrivé ! Nous avons fait cette sortie avec deux amies, peu friandes de grandes randonnées, et n’avons pas regretté de visiter ce coin enchanteur.

En revenant sur nos pas, sur le parking du port de Langevin, nous nous trouvons alors directement sur la Pointe de Langevin, le cap de l’île qui marque le point le plus méridional de la France et ainsi, de l’Union Européenne.

L’endroit est fabuleux ! Les falaises noires de roche volcanique sont frappées par de fortes vagues. Face à ce spectacle, on comprend aisément la difficulté pour les pêcheurs d’accoster ou d’embarquer par forte mer…

Un magnifique parcours de balade est aménagé le long de cette côte et permet de s’émerveiller devant les vagues venant se briser sur la roche.
Vous pouvez choisir, comme nous l’avons fait, cette randonnée qui combine à la fois la Cascade Jacqueline et la pointe de Langevin.

Un peu plus au sud de Langevin, en remontant la Côte vers Saint-Philippe, nous avons exploré une autre merveille de l’île : Le Cap Jaune.

Entre Langevin et Vincendo, au lieu-dit Le Plateau, il faut prendre à droite sur le chemin de Terre Rouge en direction de l’océan. Lorsque vous ne pourrez plus rouler, garez-vous. C’est ce même chemin qu’il va falloir suivre, à pieds, jusqu’au Cap Jaune. Le sentier débute par une piste dans les cultures et longe une grande bananeraie, qui nous immerge directement dans la « jungle » réunionnaise.

La piste continue jusqu’à un croisement où il faut alors bifurquer sur la gauche (à moins que vous ne vouliez retourner sur Langevin !). Il faut poursuivre sur ce sentier jusqu’à la discrète bifurcation sur la droite indiquée par Sentier de Terre Rouge. Le chemin longe alors une plantation de palmistes et de cocotiers et descend directement vers les falaises. Une fois en bas, un premier aperçu des falaises ocres ne donne qu’une seule envie : s’en rapprocher encore !

Un sentier abrupt, sur la droite, descend à pic vers l’eau. C’est depuis celui-ci qu’on aura les plus belles vues, nous le conseillons donc fortement ! La descente n’est pas facile, le sentier est étroit et vertigineux, mais assez court. Des cordes ont été mises en place sur le passage le plus difficile afin d’éviter les glissades. La remontée est sportive, mais bien préférable à la descente avec de meilleures prises pour les pieds !

Depuis cet étroit chemin, on peut contempler des formations rocheuses très rares et uniques sur l’île appelées hyaloclastites. Il s’agit de strates de roches de couleur jaune orangé, créées par un mécanisme éruptif particulier. Le type d’éruption engendrant les hyaloclastites se produit lorsqu’un magma montant vers la surface rencontre des eaux souterraines : l’eau se vaporise sous l’effet de la chaleur du magma, augmentant considérablement le degré d’explosibilité de l’éruption, ce qui a comme effet la fragmentation et la projection du magma juvénile et des roches encaissantes. Le magma réagissant chimiquement avec l’eau, cela entraine alors hydrolyse du verre volcanique et formation de palagonite jaune, un type particulier d’argile (source : Randopiton).

Nous vous conseillons fortement cette petite balade, simple et efficace que nous avons adoré ! Il est possible de la rallonger, en longeant le sentier (sentier Cap Jaune) qui surplombe les falaises, jusqu’à la marine de Vincendo.

Notre dernier arrêt dans le Sud Sauvage de l’île se situe au (moins sauvage) site touristique de Grande Anse.
Situé après la ville de Saint-Pierre et en dessous de Petite Île, le site de Grande Anse ravit autant les locaux, venant partager des pique-nique sous les palmiers, que les touristes. Un grand parking à l’entrée du site, des sanitaires et des snacks ont été installés dans un parc verdoyant bordé par les cocotiers.

Attention, il n’y a pas de lagon ici et la houle est dangereuse, il est donc impossible de se baigner dans l’Océan, bien que la plage soit magnifique et nous tende les bras !

Heureusement, une piscine naturelle a été aménagée, tout au Sud de la plage afin de pouvoir se baigner en toute sécurité, en étant abrité de la houle par d’énormes roches basaltiques (et de requins, par la même occasion ?).

Je n’ai pour l’instant aucune photo de coucher de soleil à vous proposer depuis cette plage, mais soyez bien rassurés, cela fait partie de mes projets à court-terme ! L’une de nos plus belles découvertes sur le littoral de l’île.

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