Columbia River Gorge, Oregon

Après nos arrêts dans l’Idaho, nous avons tracé jusqu’en Oregon. Enfin, « tracé » est un bien grand mot : 7h de route bien fatigante tout de même. Nous sommes arrivés en fin de journée sur la route 30, qui longe le fleuve Columbia et les gorges.

La Columbia River, en fait un large fleuve, a creusé un immense canyon de 130 km de long, atteignant par endroit une profondeur de 1200m. Le fleuve sépare les états de l’Oregon et de Washington et constitue la seule voie navigable au milieu de la chaîne de montagnes des Cascades.

À voir/ À faire : La partie la plus spectaculaire des gorges est à parcourir en suivant la Columbia River Scenic Highway (US30), une route qui permet de s’arrêter au plus près des nombreuses chutes d’eau.

De très nombreux chemins de randonnées existent dans ce secteur. Malheureusement, un incendie ayant ravagé une bonne partie de la forêt en 2017, certains trails sont encore fermés pour protéger le public d’éventuelles chutes d’arbres. C’est donc avec ces restrictions que nous avons dû composer. Nous sommes restés une journée sur place.

Le seul « long » trail encore ouvert que nous avons trouvé est le « Angels Rest trail« , qui monte dans la forêt jusqu’à un panorama qui surplombe le fleuve.

Nous avons suivi ensuite le sentier pour faire une boucle et redescendre par les chutes Wahkeena.

La boucle fait environ 15 kilomètres.

Après cette « petite » marche, nous nous sommes rendus, en voiture, aux différentes chutes d’eau sur notre chemin. Nous nous sommes garés aux chutes Horsetail et avons rejoint à pieds les chutes Multnomah, à 4km (donc 8 aller-retour) dont le parking est, la plupart du temps, plein ! On comprend rapidement pourquoi… les chutes Multnomah sont l’un des symboles de l’Oregon, ce sont les chutes d’eau les plus belles et les plus impressionnantes de la vallée.

Elles attirent des centaines de touristes par jour. Ce sont aussi les chutes d’eau les plus hautes de l’Oregon, avec leur 189m de hauteur. Magnifique !

En continuant sur Portland, les dernières chutes que l’on croise sont les « Latourell Falls« , hautes de 75 mètres de haut. Une petite marche permet d’aller juste en dessous, et une plus longue boucle de 2 miles conduit au dessus des chutes.

Où dormir : il y a plusieurs campings dans les alentours, mais aussi de nombreux hôtels et lodge. Lorsqu’on veut dormir gratuitement dans son van, comme nous, les opportunités sont ici assez réduites. Nous avons tourné plusieurs heures lors de notre arrivée avant de trouver un endroit correct où l’on ne risquait pas de se faire déloger par la police au milieu de la nuit ! C’est sur le parking de la toute petite poste, cachés par les arbres, juste derrière le départ de randonnée de Angels Rest, que nous nous sommes installés. Nous étions samedi soir et la poste fermée le dimanche, nous ne risquions donc pas grand chose.

Nos impressions : l’endroit nous a clairement fait tomber amoureux de cette région ! Nous ne soupçonnions pas autant de charme à l’Oregon.

Twin Falls, Idaho

Twin Falls est une ville située en Idaho. À priori, pas très connue. En y cherchant bien, nous avons quand même trouvé de quoi faire là bas !

La ville abrite en fait de très très beaux paysages. Un immense canyon la traverse, et dans celui se jettent les « Shoshone Falls », qui sont un peu les chutes du Niagara du coin.

En effet, au début du printemps alors que le débit est a son maximum, elles sont tout de même très impressionnantes !

Nous nous sommes donc rendus admirer ces chutes et avons pu faire une petite marche de 10km le long du « Canyon Rim Trail » qui longe le canyon dans lequel s’écoulent les chutes d’eau.

Sur ce sentier très bien aménagé (goudronné s’il vous plaît !), on peut observer des dizaines d’autres petites chutes d’eau. L’Idaho nous a grandement surpris !

Dans l’après midi nous nous sommes rendus au « Centennial Park », un peu plus à l’écart de la ville, toujours dans le canyon.

D’ici, on peut encore apercevoir des tas des petites cascades, c’est magnifique ! Une petite marche nous a même permis d’aller derrière une cascade, trop bien!!

En tout, nous aurons marché une vingtaine de kilomètres à Twin Falls, dans des endroits vraiment agréables !

En fin de journée, nous nous sommes rendus au Walmart de la ville pour faire nos courses. Nous avons pris nos bières habituelles et une bouteille de vin. Arrivés à la caisse, on nous a demandé une carte d’identité comme souvent, normal, on a l’air de deux petits jeunes de 17 ans ! Rien d’inhabituel jusque là, le hic, c’est quand la caissière m’a indiqué qu’il lui fallait une pièce d’identité AMÉRICAINE. Je lui réponds que c’est impossible puisque je suis française. S’en suit un dialogue de sourds, je lui demande comment font les touristes pour acheter de l’alcool, elle ne sait pas. Je lui dis de regarder ma date de naissance sur ma pièce d’identité, ça ne fonctionne pas, elle n’en démord pas. Adieu nos soirées arrosées, nous repartons sans alcool. Ici nous nous sommes heurtés à une certaine stupidité très énervante et tout de même fréquemment rencontrée durant notre voyage !

Craters of The Moon, Idaho

Craters of the Moon est un endroit « lunaire » situé à l’est de l’Idaho, entre les petites villes d’Arco et de Carey.

Le site est classé monument national depuis 1924. Le lieu, d’origine volcanique, est constitué d’un vaste volume de lave, non pas issue d’un seul volcan, mais d’une série de profondes fissures. L’éruption la plus récente remonte à 2000 ans.

Le Visitor Center, très bien aménagé d’ailleurs, donne de nombreuses informations sur l’histoire géologique des lieux.

Plusieurs trails sont aménagés dans le site, permettant de se promener sur des chemins bien tracés, entre les blocs de lave. À notre venue, la route traversant le parc était encore en partie fermée à cause de la neige… pourtant bien inexistante sur celle-ci ! Il restait seulement quelques taches blanches au milieu de ce décor très sombre, donnant un très beau contraste !

C’est donc à pied que nous avons parcouru la route principale menant aux différents chemins de randonnées. Tant mieux, cela nous a rajouté des kilomètres au compteur ! Comme nous n’avions pas fait de randonnées depuis plusieurs jours, nous voulions nous rattraper lors de cette belle journée ensoleillée. Sur l’ensemble des trails faits durant la journée, nous avons été quasiment seuls au monde. Il n’y a qu’en fin de journée que nous avons croisé quelques personnes sur les petites marches proches du Visitor Center.

Nous avons commencé par aller explorer les « caves » créées par la lave et qui ont pu servir d’abri à la tribu indienne des Shoshone. Il s’agit de Indian Tunnel, puis, un peu plus loin, Beauty cave et Boy Scout Cave.

Cette petite marche a été pour nous le meilleur attrait de la journée, car on se déplace vraiment au milieu de la lave, laissant apparaître de profondes cavités par endroit, ce qui est très impressionnant.

Nous avons pris la route qui traverse le parc ensuite (à pieds je vous le rappelle !) jusqu’à « Tree Molds Trail », une randonnée qui mène à des endroits où des arbres, alors ensevelis lors des éruptions, ont été « moulés » dans la lave. Nous sommes donc censés voir ici la forme des troncs d’arbre dans la lave. Bon… vendeur sur le papier mais déception à l’arrivée, nous n’avons pas vraiment reconnu des formes d’arbre dans la lave.

Nous avons ensuite fait la boucle de Buffalo Caves et Big Sink Overlook, qui donne un point de vue sympa :

Enfin, non sans mal (de pieds) nous avons terminé cette journée par la North Crater Trail, avec un peu plus de dénivelé que les autres randonnées.

Nos impressions : belle surprise ! À la base, Craters Of the Moon n’était pas prévu au programme, nous l’avons rajouté car nous avions pris un peu d’avance. Très sympa pour s’y arrêter le temps d’une journée.

Yellowstone, Wyoming

Nous sommes arrivés à Yellowstone par l’entrée ouest, qui passe par la ville de West Yellowstone. Cette entrée avait ouvert seulement quelques jours avant notre arrivée, ouf !

Précautions : Yellowstone se situe à une altitude moyenne de 2400m, il est donc recouvert de neige en hiver. Fin avril, lors de notre visite, celle-ci est encore bien présente. Même si nous avons eu la chance de pouvoir découvrir les attraits principaux du parc, des secteurs que nous aurions aimé découvrir tels que Yellowstone Lake ou Grand Canyon of The Yellowstone étaient encore fermés. Par ailleurs, le début du printemps annonce aussi la fin de l’hibernation des ours… à notre visite les randonnées étaient fermées pour cause de « Bear management », trop dangereux de s’y rendre car les ours, en fin d’hibernation, sont affamés.

À voir/ À faire : à l’entrée, la ranger nous a informé que seulement deux routes dans le parc étaient ouvertes à cette période de l’année (tenant compte de la neige… encore et toujours !). Nous avions donc accès aux secteurs de Old Faithful, au sud du parc, là où se trouve les geysers et les attractions les plus connues, mais aussi au secteur de Mammoth Hot Springs, au nord, qui est ouvert à l’année. La route entre ces deux secteurs fait 83km.

Nous nous sommes d’abord dirigés, tôt le matin, au sud vers Old Faithful. Dès notre arrivée dans le parc, nous tombons sur un groupe de bison au bord de la route, impressionnant !

Nous qui pensions devoir tourner beaucoup avant d’en voir, nous avons été servis ! À Yellowstone, pas besoin de chercher beaucoup avant de voir des troupeaux de bisons, il y en a dans tous les coins.

À notre arrivée au Visitor Center à Old Faithful, un tableau indiquait les heures approximatives auxquelles les geysers allaient entrer en éruption. Nous sommes arrivés pile poil au bon moment pour voir le Old Faithful Geyser entrer en activité et projeter de l’eau et de la vapeur d’eau à haute pression et à haute température.

C’est impressionnant, d’autant plus qu’il s’agit du geyser le plus connu du parc. C’est également le plus prévisible puisqu’il se réveille toutes les 60 a 110 minutes.

C’est depuis le Visitor Center de Old Faithful que l’on accède à Upper Geyser Basin, la zone la plus populaire du parc, où l’on observe le plus de geysers et les plus beaux. Nous avons donc fait toute la promenade, d’environ 8km, pour tous les observer.

Pendant environ 1h30, nous déambulons, sur des palissades en bois, entre les différents geysers et piscines aux belles couleurs.

L’ambiance est magique ! En plus, si l’on est assez chanceux, on peut observer des bisons manger, entre deux geysers.

Dépaysement garanti.

Mention spéciale pour la Morning Glory Pool que nous avons trouvé magnifique :

Après cette visite nous avons repris la voiture pour nous rendre un peu plus au nord dans la zone de « Biscuit Basin » qui fait une petite boucle d’environ 1km et permet d’admirer des geysers mais aussi des piscines et bassins d’un bleu incroyable !

Nous avons continué notre route vers le secteur de Midway Geyser Basin, qui abrite la piscine naturelle la plus belle et la plus grande du parc : Grand Prismatic Spring.

C’est l’une des attractions les plus connues de Yellowstone. 60 mètres de large, 100 mètres de long, et jusqu’à 37 mètres de profondeur… c’est à couper le souffle ! Les couleurs jaune, rouge, vert, bleu qui l’animent semblent irréelles.

Le petit plus, c’est de pouvoir monter un peu en hauteur pour l’admirer du dessus et prendre toute la dimension de ses couleurs. Malheureusement, fin avril, les randonnées à Yellowstone sont pour la plupart encore fermées à cause de la neige, il nous a donc été impossible de nous y rendre.

Pour occuper notre après-midi nous nous sommes ensuite rendus dans le secteur Nord, de Mammoth Hot Springs. La route change alors du tout au tout ! Beaucoup moins de plaines, nous sommes rapidement entourés de part et d’autre par les montagnes. Il y a aussi plus de neige, et le temps change rapidement. Nous trouvons l’endroit moins charmant, plus froid, plus glauque aussi. Néanmoins Mammoth Hot Springs abrite lui aussi une merveille de la nature : les travertine terraces, formées par l’interaction de l’eau et du calcaire.

Une petite balade au sein des différentes terrasses permet d’avoir plusieurs points de vue très sympas !

En ressortant du parc par le nord, par Mammoth Hot Springs, juste avant la sortie, nous tombons sur la Boiling River. Comme son nom l’indique, c’est une rivière BOUILLANTE. L’eau brûlante qui en sort plongé dans la Gardner River, vers la sortie du parc. À cet endroit la, et seulement celui là, il est possible de se baigner ! Attention, il faut trouver le bon emplacement, ni trop dans la Gardner, bien trop froide, ni trop proche de la Boiling River, bien trop chaude ! L’endroit idéal pour se baigner est donc assez restreint mais, lors de notre passage fin avril, l’endroit n’était pas très achalandé nous n’avons donc eu aucun mal à aller nous y prélasser !

Où dormir : à West Yellowstone, la ville à l’entrée ouest, il y a de nombreux hôtels, RV parks, lodge… c’est la ville touristique par excellence, qui doit être pleine à craquer en été ! Hors saison, avec notre van, nous avons pu facilement nous garer dans une rue tranquille pour y passer la nuit, chose qui serait certainement impossible en été. Dans le secteur nord, à Mammoth Hot Springs, la ville de Gardiner à l’entrée est également très touristique. Nous nous en sommes éloignés, pour finalement trouver un super endroit, gratuit, la carbella Recreation Area, entre la rivière et les montagnes, pour y passer la nuit. Calme et sérénité au programme.

Nos impressions : de par les restrictions à cause de la saison encore semi hivernale, nous avons pu faire Yellowstone en une seule journée (bien remplie). Petite déception de ne pas avoir pu découvrir tous les secteurs. Néanmoins, ce que nous avons pu voir était à la hauteur de nos espérances. Magique !

Grand Teton National Park, Wyoming

Grand Teton, c’est le parc situé juste à côté de la chaîne de montagne dont le pic le plus élevé porte le même nom, et culmine à 4197m d’altitude. Autant vous dire que nous attendions avec impatience de pouvoir découvrir ces paysages !!

Sur notre route, en arrivant proche de Jackson Hole, la ville qui borde l’entrée sud du parc, malgré le mauvais temps, les paysages étaient déjà à couper le souffle et l’orage rajoutait un charme à ceux-là :

Précautions : qui dit haute montagne dit neige ! En avril, pas moyen d’y échapper ! Seule l’entrée sud du parc et le Visitor Center Craig Thomas étaient ouverts. Cela restreint également toutes les activités qu’il est possible de faire à Grand Teton, puisqu’il n’est pas vraiment aménagé pour l’hiver.

Les randonnées ? Aucun chemin tassé dans la neige, impossible de suivre quelconques traces, même avec des crampons ou des raquettes. Nous avons dû nous résoudre à faire nos vieux américains fainéants : parcourir le parc en voiture pour faire tous les points de vue. Par ailleurs, hors saison d’hiver, la route 191, qui traverse le parc, rejoint le parc de Yellowstone, situé juste au dessus. Fin avril, cette route n’était toujours pas ouverte. Au lieu de traverser grand Teton sur 84km et arriver directement par l’entrée sud à Yellowstone, il nous a fallu contourner le parc par l’ouest, soit un détour d’environ 150km. Ahhhhh les conditions hivernales dans les vastes étendues américaines…. on s’y habitue finalement.

À faire : la rubrique sera assez courte, la neige nous ayant coupé l’herbe sous le pied ! La Teton Park Road, qui longe les montagnes, est encore fermée fin avril. Seule la route 191 est ouverte, depuis Jackson Hole jusqu’à Flagg Ranch en haut du parc. Il est donc possible de le traverser quasiment dans sa totalité pour admirer les différents points de vue proposés le long de la route. Sympa, si la météo est dégagée !

Nous n’avons vraiment pas été chanceux lors de notre visite à Grand Teton, des nuages nous empêchant d’admirer pleinement le pic.

Au moins, le mauvais temps nous a permis de nous reposer durant deux jours, ce n’était pas de trop a plus de la moitié de notre road trip. Finalement, à Grand Teton avant la période estivale, la seule possibilité pour se balader est d’emprunter à pieds ou en vélo la portion de la Teton Park Road qui est ouverte. En voiture, nous avons également emprunté la « Gros Ventre Road » (charmant n’est ce pas ?!), plus sauvage et moins fréquentée, où nous avons pu voir quelques orignaux et des bisons !

Où dormir : à Jackson Hole, la ville qui précède le parc au sud, il y a de nombreux hôtels, Lodge et RV Park. Nous, on n’est pas du genre à payer pour dormir dans notre van vous le savez bien ! Nous avons trouvé un emplacement en bordure du parc, dans la Bridger Teton National Forest, où l’on peut camper gratuitement. Néanmoins avec la neige, difficile de trouver un endroit dégagé et de savoir où était exactement la frontière avec le parc, où il est interdit de faire du camping sauvage. Le lendemain matin de notre première nuit, un policier est venu faire un tour. Très gentil, nous avons bien discuté tous les deux, il m’a informé que nous pouvions dormir ici mais qu’il n’en était pas certain… bon ! Il m’a également indiqué qu’un grizzly avait été aperçu dans les parages depuis quelques jours, qu’il fallait rester vigilant et sortir toujours avec son « Bear Spray », sorte de bombe au poivre géante pour les ours. Du coup, je n’étais plus très sûre de vouloir rester dormir ici…

Nos impressions : un peu déçus je vous l’avoue…. Parc à faire en été !