North Cascades National Park

Le parc national de North Cascades est situé à environ 150km au nord est de Seattle, dans l’état de Washington. Il est à peu près à mi chemin entre Seattle et la ville canadienne de Vancouver. Nous avions donc prévu que North Cascades soit la dernière étape de notre road trip aux Etats-Unis, avant de traverser la frontière.

Le parc comprend la chaîne de montagnes des Cascades. Beaucoup de personnes le compare aux Alpes et le surnommes « Les Alpes américaines ». Le parc offre un effet de beaux paysages alpins, comme nul part ailleurs aux États-Unis : pics montagneux, vallées, lacs turquoises, criques, cascades, glaciers… nous nous attendions donc à nous régaler en y mettant les pieds ! Le petit hic, c’est que le parc compte aussi de nombreux ours, dont des grizzlys… vous dire que j’étais sereine serait vous mentir ! Oui, j’avoue, j’ai essayé de convaincre Thibault de ne pas faire de randonnées ici (et ça n’a pas marché, je précise). Toutefois c’est à partir de ce parc que nous avons commencé à prendre « la menace » des ours plus au sérieux et à systématiquement avoir des cloches à ours sur nos sacs (pour faire du bruit quand on marche) ainsi qu’une bombe à ours (bombe au poivre) à portée de main à chaque sortie.

Le parc se trouve dans un immense écosystème de milliers de kilomètres carrés, mais les frontières du parc en lui même font de lui l’un des plus petits dans lesquels nous ayons été : il fait 75km de long pour une largeur d’environ 40km. Il est finalement assez difficile de bien « visiter » ce parc puisqu’une seule route le traverse, et qu’elle ne passe pas par les 4 districts qui le composent. Pour avoir une bonne vue d’ensemble, il faudrait se rendre aux Recreation Area qui l’entoure (Lake Chelan National Recreation Area et Ross Lake National Recreation Area), mais cela implique des détours d’une centaine de kilomètres.

C’est dans la zone de Ross Lake que nous nous sommes concentrés lors de notre visite à North Cascades.

À voir/ À faire : première déception en arrivant : le Visitor Center était fermé ! Bien que nous étions le 7 mai et que la température n’était pas loin des 25 degrés avec un soleil de plomb, le parc était encore en saison « hivernale ». Sympa d’avoir roulé sur des dizaines de kilomètres sans rien et sans réseau pour apprendre ça à l’arrivée !

Le parking était donc désert, avec pour seuls panneaux indicatifs des dessins nous apprenant à différencier un ours noir d’un grizzly… ambiance ambiance ! Il a donc fallu nous débrouiller par nous mêmes pour chercher ce que l’on pourrait bien faire dans ce parc à cette époque de l’année ! Heureusement, il y avait du réseau devant le Visitor Center et nous avons pu rechercher sur internet les randonnées à faire dans le coin. Nous nous sommes directement dirigés au point de vue de Diablo Lake, afin de surplomber ce beau lac turquoise.

Nous en profitons pour faire un petit pique nique ici.

Le lendemain nous avons commencé la journée de bonne heure (et de bonne humeur, malgré une frousse terrible de croiser un grizzly sur mon chemin !) avec le Diablo Lake Trail, une randonnée aller retour de 12km, au dessus du Lac Diablo et menant jusqu’au barrage Ross. Très sympa !

Ce matin là la chaleur était déjà écrasante, la petite récompense a donc été de manger au bord du lac Diablo à 13h, après la rando. Un pur bonheur face à ce lac turquoise et en bronzant !

Nous avons continué notre journée rando par Thunder Knob Trail, un 6km aller retour. Nous avons été séduits par ce petit sentier qui ne payait pourtant pas de mine !

À l’aller on grimpe un peu, pour se retrouver à un point de vue qui surplombe le lac Diablo, avec de l’autre côté une superbe vue sur les montagnes. On adore !!!

Après ça, mon cher et tendre à souhaiter faire une dernière randonnée pour la journée. Fatiguée mais bonne joueuse, je l’ai suivi ! Nous voilà donc partis pour Pyramid Lake, un aller retour de 7km. L’aller monte beaucoup, et mon corps fini par me lâcher. Après presque 3 mois de road trip intensif, je me sens faible et mes jambes disent stop. Je laisse Thibault finir la randonnée et rebrousse chemin au bout de 2km. Il reviendra en donnant un avis mitigé sur cette randonnée menant à un tout petit lac, qui l’a finalement peu séduit !

Lors de notre troisième journée à North Cascades, nous avons profité de la rivière au bord de laquelle nous campions, pour bronzer (encore un beau 25 degrés au rendez vous) et nous reposer.

Où dormir : ah oui, parlons en ! Sans doute l’un des meilleurs spot que nous ayons trouvé ! Comme je vous l’ai indiqué, début mai et malgré la chaleur le Visitor Center du parc était encore fermé. Ce qui signifie que les campings environnant l’étaient également. Nous avons toutefois trouvé, juste avant de tourner au Visitor Center, un camping sous les arbres, en bord de rivière, le Goodell Creek Campground, ou quelques van et campings car étaient installés. Après avoir interrogé ces quelques occupants, nous nous sommes fait dire que le camping était encore clos pour la saison (donc les robinets d’eau étaient fermés) mais que l’on pouvait quand même s’y installer gratuitement ! Oh quelle aubaine ! Nous avons donc trouver un emplacement très agréable, avec une petite plage privative juste à côté, au bord de la rivière Skagit.

C’est à cause de cet emplacement de premier choix que nous avons passé autant de temps dans le parc, tellement nous y étions bien ! En plus, avec la chaleur, la rivière glacée était un vrai bonheur !

Petite anecdote : en partant en randonnée, nous avions laissé sur notre campement quelques sacs plastiques pour signaler que l’emplacement était occupé. En rentrant de notre journée nous avons trouvé un petit mot sur la table et tous nos sacs déchiquetés ! Il semble qu’un petit ours soit passé par là…

Nos impressions : nous n’attendions pas grand chose de ce parc, dans lequel nous devions juste passer une journée. Grâce à la météo, au bel emplacement que nous avons trouvé en bord de rivière, et aux superbes paysages alentours, nous y sommes finalement restés 3 jours !

Seattle

Dernière grosse ville du pays côté nord ouest, Seattle nous a surpris par sa beauté et sa simplicité.

À voir / À faire : Après avoir parcouru plusieurs sites internet à la recherche des incontournables de la ville, j’ai organisé un trajet à pieds, sur une journée, afin de ne rien manquer. Nous avons en tout début de matinée trouvé un parking gratuit et à l’ombre, en face du Big Howe Park, dans un quartier résidentiel tranquille nommé Queen Anne. De là nous avons commencé à arpenter la ville. Nous nous sommes d’abord rendus au point le plus loin de l’itinéraire, au nord de Seattle : Discovery Park. Il est immense ! Sauvage, il passe dans les bois, et de nombreux chemins sont aménagés à l’intérieur. Nous avons emprunté celui qui mène jusqu’à la plage «South Beach Trail ». Bon, on est loin du South Beach de Miami hein, mais la vue sur la baie avec les montagnes au fond est magnifique !

Cet endroit donne déjà le ton de Seattle : paisible, sportive, nature. Tout ce qu’on aime ! Depuis notre voiture, cet aller retour au parc nous a déjà fait parcourir 14km. Nous avons très chaud, surnommée the « Rainy City », la ville n’a pas tenu sa réputation aujourd’hui et heureusement : grand soleil et 23 degrés au compteur ! Agréable pour la découvrir, un peu moins pour l’arpenter. L’un des paramètres que nous ignorions, c’est que la ville n’est que succession de montées et descentes, tout comme San Francisco ! Et quand ça monte, ça monte raide… bref, une ville difficile à vivre pour mes cheveux (bin oui, transpiration + humidité, je ne vais pas vous faire un dessin !).

La belle surprise dans tout ça, c’est que les quartiers que nous traversons sont tous plus charmants les uns que les autres ! Nous qui ne sommes pas trop ville, Seattle nous surprend. Il y a énormément de petit parc, de verdure, les jardins sont extrêmement fleuris et bien entretenus… c’est tellement agréable !

La deuxième étape de la journée est Kerry Park. Il paraît tout minuscule sur la carte (et en vrai aussi) mais c’est sans aucun doute ici que l’on trouve le meilleur point de vue sur la ville ! À vous de juger :

À notre arrivée il y a quelques touristes mais les bancs sont libres, parfait pour prendre notre déjeuner face à cette vue éblouissante ! Après manger, je fais constater à Thibault que « comme par hasard » la maison de télévision de Meredith Grey, l’héroïne de la série Grey’s Anatomy, se trouve JUSTE DERRIÈRE LE PARC ! Et je n’exagère pas, juste à 200m de Kerry parc, au 303 Comstock Street, vous pouvez poser devant ce décor de cinéma, qui apparaît si souvent dans la série grey’s Anatomy. Moi, je suis fan, alors forcément, je le montre !

Nous sommes ensuite descendus dans le cœur de la ville, dans le quartier appelé « Seattle Center », où se trouve la fameuse « Space Needle », depuis laquelle on peut surplomber la ville. La place est super agréable pour s’y promener.

De là nous avons rejoint le Olympic Sculpture Park, un parc au bord de l’eau parsemé de sculptures ici et là.

Nous avons ensuite longé les quais de la Elliott Bay :

Puis nous sommes remontés jusqu’au fameux Pike Place Market, un marché couvert dans lequel on trouve de tout : produits frais, poisson, plats asiatiques, mais également produits locaux et produits d’artisanat.

En face du marché se trouve le tout premier Starbucks, ouvert en 1971. C’est moche, mais c’est historique, et en plus ça attire des dizaines de gens prêts à payer 15$ leur café… donc ça valait bien une photo !

Juste à côté se trouve le Gum Wall. Inauguré en 1991, ce mur recouvert de chewing-gum par les touristes du monde entier auraient d’abord été utilisé par les personnes attendant de pouvoir entrer dans le théâtre situé dans la même allée. Les spectateurs impatients auraient commencé à coller leur chewing-gum fin sur le mur à côté d’eux. La pratique aurait fini pr s’étendre et séduire les touristes et les passants. C’est un peu l’équivalent du pont aux cadenas de Paris… la ville ne parvient pas vraiment à s’en débarrasser. C’est degueu et ça sent fort toutes les odeurs de chewing-gum, mais c’est quand même photogénique !

Comme nous avions déjà passé une bonne journée, bien marché, et eu très chaud, nous ne nous sommes pas rendus jusqu’à Pioneer Square, le quartier historique de la ville où l’on trouve de nombreux entrepôts en briques rouges. Arrivés à la voiture, la montre nous a indiqué 27km parcourus. Pas mal !

Nos impressions : sans aucun doute l’une de nos villes préférées parmi toutes celles que nous avons pu visiter aux États-Unis. On s’y sent bien !

Olympic National Park, Washington

Entre le Mont Rainier et Olympic National Park, nous avons fait environ 4h de route. Le parc se situe à l’extrême nord ouest des États Unis, dans l’état de Washington. Il est immense (3700km carrés) et couvre ainsi plusieurs secteurs très différents les uns des autres : des montagnes, des forêts humides, et la côte pacifique.

À voir/ À faire : nous sommes arrivés par la ville de Port Angeles, l’entrée nord-est du parc. Au Visitor Center, nous avons appris qu’aucune route ne traverse le parc, il faut donc faire de longs trajets aller-retour si l’on souhaite voir chacun des secteurs. Nous nous sommes donc organisés en fonction de cela. Nous avons d’abord pris la route pour le secteur sud ouest, pour nous rendre à la très fameuse forêt pluvieuse : Hoh Rainforest.

Il s’agit de la plus grande forêt humide en zone tempérée. Elle est ainsi préservée grâce aux pluies fréquentes (jusqu’à 4m d’eau par an) et aux embruns de l’Ocean Pacifique non loin. Entrer dans la forêt humide de Hoh, c’est un peu comme entrer dans un cocon. Tout est si paisible… la végétation est recouverte de mousse, ce qui donne une sensation « d’insonorisation » des lieux.

Un chemin bien aménagé avec des panneaux explicatifs serpente les lieux. Nous y avons parcouru environ 4km, à la recherche des meilleures spots de photos (oui clairement, on ne se promène pas dans la forêt pour faire une performance sportive).

La Rainforest est l’endroit le plus au sud où nous sommes descendus dans le parc.

Nous avons ensuite repris la route pour remonter tout doucement jusqu’à Port Angeles. Avant cela, nous avons bifurqué sur la côte pacifique, plus précisément à La Push/Mora, deux petites villes côtières qui se situe dans le parc Olympic. Nous avons marché 8km sur la plage Rialto, dans un décor assez idyllique il faut se l’avouer.

Le temps couvert donnait une belle atmosphère avec le sable noir et les nombreux troncs qui jonchaient la plage.

Thibault en a profité pour faire des ricochets et a découvert de « beaux » serpents en voulant monter sur les troncs d’arbres !

Lors de notre deuxième journée nous avons exploré la zone du Lac Crescent, au nord du parc. Cette fois ci le soleil et la chaleur était bel et bien au rendez vous, parfait pour admirer ce lac turquoise !

Nous avons commencé notre journée par le trail de Pyramid Peak qui, en son sommet, donne une belle vue sur le lac.

Le trail fait 11,5km aller-retour. L’ascension est difficile puisqu’il monte sur les 6 premiers kilomètres NON STOP, et remarquez bien que j’insiste sur le non stop.

Bref, je les ai bien sentis les 750m de dénivelé positif de cette randonnée. En plus, le chemin est parfois très escarpé. Bon, j’arrête de me plaindre, car ça valait quand même la peine !

La petite récompense, c’est qu’après la randonnée, nous avons déjeuner au bord du lac, sur un ponton de la « picnic area » juste à côté du départ de rando. Un vrai bonheur !

Et comme nous n’en avons jamais assez, nous avons remis ça l’après-midi avec une autre ascension bien abrupte : le Mont Storm King, qui monte sur 3,5km, avec 610m de dénivelé positif. Ça fait beaucoup, sur peu de kilomètres ! Néanmoins ici la vue est encore plus belle en haut que sur Pyramid Peak. Les derniers 200 mètres de là randonnées sont accessibles via une corde, car la pente est extrêmement raide. Du coup, j’ai laissé Thibault y aller et ramener de belles photos !

En redescend de ce mont nous avons continué le chemin, plat et rapide, jusqu’aux chutes Marymere, qui ne sont pas vraiment impressionnantes, mais très accessibles.

Après cette journée exténuante, nous nous sommes autorisés une petite baignade (douche) bien fraîche dans le lac Crescent.

Le troisième et dernière jour à Olympic National Park, nous avons choisi d’explorer le dernier secteur : les montagnes. Pour ce faire nous sommes repassés par la ville de Port Angeles et avons suivi la route qui entre dans le parc, jusqu’à ce qu’elle s’arrête à Hurricane Ridge Visitor Center, en plein cœur des montagnes.

Ici aussi, c’était encore un peu l’hiver, du coup. Les chemins de randonnées n’étaient pas encore dégagés, sauf celui menant à Obstruction Point.

C’est donc un peu fatigués après nos deux jours ici mais avec la volonté de marcher un peu pour mériter notre apéro du soir (bin oui, on n’a rien sans rien !) que nous avons parcouru 11km sud cette route, finalement sans grand intérêt.

Où dormir : énormément d’hôtels, RV parc, motels dans les parages du parc. Également de nombreux « State Park » ou « Recreation Area » qui proposent des campings. Toujours la même histoire, pour dormir gratuitement, il faut ruser ! Nous avons trouvé sans mal des emplacements très tranquilles et bien cachés de la route, ou personne n’est venu nous déranger ! Pour nous doucher, nous nous sommes rendus dans les State Park aux abords du parc : Bogachiel State Park, à l’ouest, puis Sequim Bay State Park, à l’est. Ici nous avons pu prendre de bonnes douches chaudes en payant en Token : un token = 0,5$ = 3 minutes de douche !

Mont Rainier, Washington

Après le Mont Hood, nous avons eu envie de continuer notre exploration de ces géants stratovolcans enneigés. Nous nous sommes donc dirigés vers le parc national du Mont Rainier, qui se situe à 90km au sud est de la ville de Seattle. Oui oui, c’est l’énorme montagne blanche que l’on voit depuis la ville et qui figure sur toutes les cartes postales !

Le Mont Rainier reste encore un danger pour la population car il est toujours actif, bien que sa dernière éruption date de 1984. Il fait partie de la chaîne de montagnes des Cascades et culmine à 4392m d’altitude (Wow !).

À voir/ À faire : nous sommes arrivés dans le parc (immense, qu’on se le dise !) par l’entrée sud ouest, Nisqually. Peu après le poste d’entrée, la route monte peu à peu dans les montagnes, offrant de multiples points de vue, jusqu’au Visitor Center Henry M. Jackson, à 1647m d’altitude. On ne va pas se le cacher, on s’est un peu énervés ici. Début mai, nous nous attendions à ce que la saison ne soit plus considérée comme étant « hivernale » et à trouver un Visitor Center ouvert, qui pourrait nous donner des indications sur les choses à faire à cette saison dans le parc. Et bien non ! Après 30km sur une route de montagne, nous arrivons devant un Visitor Center fermé. La raison ? Horaires d’hiver, ouvert seulement le week end. Ok, sympa pour un 1er mai… ici nous nous sommes retrouvés face au Mont Rainier, avec pour seul activité l’ascension de celui-ci, dans la neige donc. De nombreuses personnes sur le parking partait à ce moment là en ski. J’ai interrogé un groupe de marcheurs, qui m’ont indiqué que l’un des dangers qu’ils avaient par hasard croisé leur avait indiqué qu’il pouvait se rendre sur le versant, mais qu’aucun chemin de trail n’était tracé. Bon ! Nous voilà donc chaussant nos crampons (quand je disais que c’était un bon investissement !) pour commencer à grimper.

La vue sur le Mont Rainier, là, tout proche se dressant face à nous, et les montagnes derrières nous est à couper le souffle.

La montée est très raide et la neige glacée, mais les crampons sont d’une très grande aide ! Nous sommes montés jusqu’à McClure Rock, à 2251m d’altitude.

Le plus sportif dans tout ça fut sûrement la redescente : raide raide raide ! Je salue au passage ce couple de chinois, croisé dans ma descente, tentant de leur côté de monter, en baskets, en décrochant aux bras d’alpinistes plus chevronnés. Une persévérance à toute épreuve visiblement !

Après ce 6km A/R nous avons délaissé nos envies d’alpinisme et avons repris la route Paradise pour redescendre. Nous nous sommes arrêtés 3km plus bas aux Narada Falls. Nous avons mangé sur le parking puis avons remis les crampons pour descendre, 1km plus loin, face aux chutes. Cela valait clairement la peine car depuis le parking, on ne voit rien, il faut vraiment être en bas pour les admirer, et c’est beau !

Un peu plus bas sur la route nous avons décidé de faire le Comet Falls trail. Après avoir avancé 2km sur le chemin (raide, encore une fois), nous nous sommes heurtés à un bel échec : impossible de retrouver le chemin sous la neige ! Les traces de là s’arrêtaient ici et il était bien trop dangereux de s’aventurer n’importe où sur cette pente raide enneigée. Tant pis pour les chutes !

En fin de journée, nous avons terminé notre découverte du parc par la randonnée beaucoup plus accessible car non enneigée : Rampart Ridge Trail. Il s’agit d’une boucle de 9km environ, qui monte pendant la moitié du trajet dans une forêt de sapin (tellement belle!), pour donner, sur sa crête, une magnifique vue sur le Mont Rainier. À faire sans hésiter !

Où dormir : Difficile de donner des conseils ici puisque nous avons quand même pas mal tourné avec notre van ! La première nuit, exténués, nous nous sommes résolus à nous arrêter en bord de route (très passante). La seconde nuit nous avons trouvé, grâce à notre application iOverlander, un emplacement où plusieurs autres vans étaient déjà, près d’un lac, en dehors du parc.

Nos impressions : Un peu frustrés que rien n’aie été ouvert à cette époque de l’année, avec des sentiers non entretenus en hiver… mais bon, le peu que nous avons pu faire nous a tout de même donné des points de vue à couper le souffle.

Mont Hood, Oregon

Le Mont Hood est l’un des emblèmes de l’Oregon. Ce strato-volcan endormi est également le point le plus haut de l’état, avec ses 3729m. Autour de la montagne se situe la « Mont Hood National Forest« , d’où partent de nombreuses randonnées.

À faire : évidemment, c’est le paradis pour les marcheurs ! Nous n’avions que l’embarras du choix pour nos randonnées durant notre journée passée au Mont Hood.

Après avoir fouillé sur plusieurs blogs de voyage, nous nous sommes décidés pour 3 randonnées. Nous avons commencé par les chutes Ramona (Ramona Falls trail). Ces chutes sont en fait une multitude de petites cascades qui se déversent sur un flanc de montagne, magnifique ! Elles se situent en plein cœur de la forêt, à l’ombre, préservées de tout.

La randonnée fait au total 10,8km avec 315m de dénivelé positif, c’est un aller-retour. Le chemin est très agréable puisqu’il traverse les forêts de sapins, laissant percevoir parfois les fins rayons du soleil, un vrai bonheur.

La randonnée n’est pas difficile, mais demande toutefois de s’ajuster, environ 2km après le départ : en effet, à ce moment là, il faut traverser la Sandy River. Seul hic : le pont s’est effondré ! Heureusement, de nombreux troncs d’arbres jonchent la rivière.

Il suffit d’en choisir un qui semble solide, et hop, le tour est joué… Bon, ça c’est facile pour Thibault l’équilibriste, qui traverse sans problème. Moi ? Je suis une peureuse ! Je préfère y aller en étant assise sur le tronc, vous voyez ? Bref, l’important c’est de la traverser cette rivière !

Après un peu plus de 5km, nous arrivons au Graal, au milieu des sapins, seuls au monde face à ces cascades…

Par la suite, nous nous sommes dirigés vers la randonnée de « Mirror Lake« , plus courte, qui mène à un petit lac de montagne. La randonnée monte en épingle durant tout le chemin aller. Arrivés au lac, il faut en faire le tour pour avoir une belle vue sur le Mont Hood.

Lors de notre passage, le lac était encore gelé… Il n’a pas été vraiment facile d’en faire le tour sans nos crampons, mais nous l’avons réussi tout de même ! La marche fait environ 6km. Ça n’a pas été notre préférée, mais elle est facile d’accès.

Enfin, nous avons terminé notre journée au Mont Hood par la plus belle randonnée faite sur place : le Trillium Lake.

Normalement, il s’agit d’une randonnée de 2km, le parking se situe juste à côté du camping qui borde le lac. Manque de bol pour nous (enfin surtout pour moi, trop fatiguée par ma journée !), la route encore enneigée menant au camping étant fermée, il nous a fallu nous garer plus loin et la parcourir à pieds ! Nous avons donc marché au total 8km pour nous rendre au lac, en faire le tour, et revenir à la voiture. Bon, clairement, ça en valait la peine ! La vue depuis le lac sur le Mont Hood est tout simplement incroyable !

Où dormir : Comme dans la plupart des National Forest américaines, de nombreux emplacements de campings gratuits sont proposés çà-et-là. Nous n’avons pas eu beaucoup de mal à nous dégoter un bel endroit au bord de la Sandy River (gelée), dans laquelle nous avons même pris notre douche (ça fait du bien aux muscles paraît-il !). Pour les moins aventuriers, de nombreux hôtels, lodge, campings se situent dans le secteur.

Nos impressions : et dire que nous avions failli manquer ça !!! On adore !