La Tentsile (tente suspendue)

C’est lorsque l’on habitait au Canada que nous avons découvert le concept des tentes suspendues, commercialisées par la marque Tentsile. Ce concept a été inventé par un architecte anglais, qui rêvait de cabanes dans les arbres. Aujourd’hui la marque est implantée dans le monde entier et commercialise des tentes suspendues à une, deux, ou trois places, ainsi que des hamacs, et les accessoires qui y sont associés.

Notre petit paradis suspendu, sur la gauche, dans un écrin de verdure

Après plusieurs mois à découvrir des paysages incroyables en se disant souvent « tiens, on aurait pu suspendre la tente ici », nous avons fini par craquer et avons investi dans le modèle Connect, à deux places : celle-ci.
Je parle d’investissement, car le bonheur à un prix : comptez entre 350 et 500 euros suivant les promotions que vous pourrez trouver (ou non)…

Le package comprend la tente, avec la moustiquaire et le double toit imperméable, les trois sangles pour l’accrocher et l’échelle. La tente peut supporter jusqu’à 400 kilos, il ne faut donc pas avoir peur d’y grimper… normalement, on est large !
La tentsile deux places est en fait basée sur le même principe que deux hamacs qu’on aurait mis côte à côte. Les deux places sont séparées par une sangle épaisse (semblable à une ceinture de sécurité) qu’il faut tirer au maximum et qui permet alors de ne pas se tomber l’un sur l’autre. D’ailleurs, impossible de se rapprocher durant la nuit ! La sangle du milieu peut être tellement tendue qu’il faudrait se forcer à passer par dessus pour rejoindre l’autre… Pour les câlins on repassera, donc.

La première fois que nous l’avons installée a été plutôt…folklorique ! La tente est en forme de triangle, et nécessite donc 3 points d’ancrage. Dans l’idéal, il faut que les arbres ou poteaux auxquels on l’accroche soient positionnés en triangle isocèle. La nature étant rarement parfaite d’un point de vue géométrique, c’est plutôt difficile de trouver ça… Mais nous avons constaté, lors de cette première installation, que le plus important était d’abord de bien tendre le côté le plus court (celui par lequel on va monter, autrement dit la base du triangle). Il faut s’assurer que les sangles soient alignées avec les arceaux afin que la tente soit bien tendue et ne penche pas plus d’un côté que de l’autre. Cette étape est indispensable sinon, une fois à deux à l’intérieur, l’un va forcément tomber sur l’autre ! Par ailleurs, il faut également que les arbres soient à une certaine distance les uns des autres, ni trop près, sinon la tente ne sera pas assez tendue, ni trop loin, sinon les sangles ne seront pas assez longues ! Elles font tout de même 6 mètres de long.

C’est donc lors de ce premier montage que nous avons dû faire et défaire la tente, avant de finalement repérer les « bons » arbres. Désormais, nous avons un meilleur coup d’oeil et repérons plus facilement quel endroit fera l’affaire. La tente se monte alors en seulement quelques minutes.

Un homme heureux d’avoir enfin trouvé l’endroit idéal !

La première étape est de poser la tente au sol, avec ses trois extrémités bien positionnées en face des trois points d’ancrage. Il faut ensuite passer les trois sangles autour des trois arbres sélectionnés. Après ça, il va falloir trouver le bon équilibre : cela nécessite alors un bon coup d’oeil pour monter les trois points à peu près au même niveau, afin que la tente soit droite. Le risque (et nous l’avons vécu ! ), c’est de faire de l’escalade dans la nuit, si le point d’ancrage à la pointe du triangle a été mis plus bas que les deux autres, forcément, on glisse… La photo ci-dessous illustre notre toute première utilisation de la tente, on voit que la pointe est plus basse que les deux autres côtés, ce qui fait que je glisse légèrement vers l’avant :

La première fois que nous avons installé la tente, nous avons choisi de ne pas avoir à utiliser l’échelle et donc de ne pas la mettre très haute, pour d’abord se familiariser avec cette sensation « hamac » une nuit durant, mais également afin de se sentir en sécurité en étant à une distance raisonnable du sol, au cas ou…(bin oui, il faut bien tester avant d’approuver !). Après avoir vérifié que la tente était solide et que nous étions à l’aise et assez sûrs de nous pour bouger à l’intérieur, nous avons, les fois suivantes, mis la tente plus haut perchée dans les arbres et avons utilisé l’échelle pour y grimper.

Dans le montage de la tente, une fois que l’on a placé les trois sangles à la même hauteur (à vous de la choisir ! Allez-vous tenter de monter par l’échelle ? Une vraie partie de gainage !), il faut alors les resserrer au maximum afin de bien tendre la tente.
Suivant la hauteur à laquelle vous placez la tente, il peut être préférable d’enfiler les arceaux alors qu’elle est encore au sol, sinon, il faudra sauter pour les enfiler… De même pour le toit imperméable. D’ailleurs, sans le toit imperméable, la tente est entièrement en moustiquaire, ce qui est incroyablement agréable pour admirer la vue des alentours. En plus, les moustiquaires peuvent s’ouvrir de tous les côtés et entièrement, ce qui permet alors de se croire véritablement dans un hamac.

Côté confort, pas besoin de matelas gonflable comme dans une tente typique, le côté hamac est très agréable pour y poser seulement son sac de couchage et y dormir comme un bébé.

Le toit imperméable se glisse facilement au-dessus de la moustiquaire, et s’accroche en dessous de la tente. Nous avons passé une nuit entière sous la pluie et avons été ravis de découvrir qu’il était très efficace ! Plusieurs couleurs sont disponibles à l’achat. Nous avons choisi le vert pour nous fondre dans le décor Réunionnais… Malheureusement les sangles sont toujours d’un orange flash…

Parlons maintenant du seul hic : l’échelle ! C’est bien beau de vouloir jouer les aventuriers perchés, mais encore faut-il y entrer dans cette tente… Comme vous l’avez sûrement constaté sur les photos, l’échelle est en mou… Elle ne se tient pas donc. Il faut alors s’armer de ses plus beaux abdos pour y monter !

Bon, on ne va pas se mentir, les premières fois sont difficiles, mais une fois que l’on a pris le coup de main, ça se fait bien. En plus, la sangle qui sépare les deux couchages dans la tente bénéficie d’une poignée en haut, qu’il faut alors attraper lorsqu’on monte à l’échelle afin de se hisser plus facilement à l’intérieur. Eh oui, en plus d’être super originale, la Tentsile permet aussi de faire de la muscu ! Merveilleux !

Notre avis se résume à ça : c’est le paradis ! Ce nouveau concept de tente permet une autre forme de liberté, une amélioration du camping, et c’est un vrai régal. Les soirée au coin du feu (ou du réchaud, ça dépendra de la motivation) en pleine nature, une bière à la main, et sa tentsile au-dessus, que demander de plus ?!
Toutefois, la tente pesant 8 kilos, il est difficile de l’emmener partout avec soit en bivouac. Il faut alors privilégier les randonnées « courtes » et être sûr que l’on trouvera, à l’arrivée, un spot pour pouvoir la suspendre.

Le Petit Mapou

Nous avons effectué une randonnée au Petit Mapou au départ de la Fenêtre des Makes. Il s’agit d’une boucle passant par le Camp 2000. Nous recherchions une courte randonnée, agréable en restant sportive, qui pourrait nous occuper sur la matinée. Le Petit Mapou a rempli nos critères et nous a conquis !

Le point de départ de cette randonnée est certainement le plus beau point de vue.
Au fil de l’avancée, les panoramas restent sensiblement les mêmes, à cela près que la hauteur change.

En partant de la Fenêtre, on rejoint en 2 kilomètres, soit environ 40 minutes, le sommet du Petit Mapou. Ce début de randonnée n’est que de la montée, commençant dans une forêt de cryptomérias sur un chemin forestier. Après avoir traversé une zone dévastée par un ancien cyclone, il faut suivre la piste à droite, qui monte de manière régulière dans une forêt, jusqu’au point de vue du Petit Mapou.

On continue ensuite en alternant plat et montée, à flanc de falaise puis dans la forêt domaniale des Makes.

Sur la partie à flanc de falaise, les points de vue sont magnifiques lorsque le ciel est dégagé

Enfin, on atteint le Camp 2000. Depuis celui-ci, il faut marcher environ 1,8km avant de tourner à gauche et rejoindre le sentier du retour, qui repasse par le Petit Mapou et redescend à la Fenêtre des Makes. Le chemin est vraiment agréable.

La randonnée fait 10km pour un dénivelé positif de 718m. Il faut s’attendre à monter de manière régulière sur plus de la moitié de la promenade.
Il est important de la commencer tôt, si l’on veut avoir une vue dégagée sur Cilaos ! A notre arrivée à 8h30, il y avait déjà quelques nuages, mais la vue était splendide. A notre retour peu avant midi, de gros nuages obstruaient déjà le paysage.

Le Dimitile

Parmi les randonnées incontournables que nous voulions effectuer à la Réunion, le Dimitile figurait en tête de liste. Il est en effet très connu pour avoir abrité des esclaves, venus se cacher dans ses sommets, au début des années 1800. Le « Camp Marron » (marronnage étant le nom donné à la fuite d’un esclave hors de la propriété de son maitre, et le nom « marron » se rapportant au fugitif lui-même) a été érigé au sommet du Dimitile, à quelques centaines de mètres de la table d’orientation, en commémoration de cette époque.

Plusieurs chemins mènent au Dimitile. Nous avons choisi d’emprunter l’itinéraire dit intermédiaire (pas le plus facile, ni le plus difficile-, le sentier Zèbre. Il est possible, lorsqu’on prend cet itinéraire, d’utiliser une alternative pour la redescente et de bifurquer sur le sentier Jument, qui permet alors d’effectuer une boucle mais rajoute 2km. Notre idée première était de faire l’aller-retour sur le sentier zèbre…

Les différents guides que nous avons consulté pour cette randonnée n’étaient pas d’accord sur le kilométrage et la durée. L’un proposait 7,5km et 3h pour la montée, avec une randonnée totale de 16km, tandis que l’autre donnait 19km et 7h de marche. Bon…. Nous sommes donc partis sans idée très tranchée sur la question. Nous avons commencé notre ascension du Dimitile à 7h le matin, afin de pouvoir arriver en haut avant que ce ne soit couvert par les nuages, comme c’est souvent le cas à La Réunion dans les sommets à partir du milieu de matinée. La montée étant difficile, nous méritions VRAIMENT d’avoir une vue une fois en haut !

Le départ de randonnée, quel que soit le sentier que vous choisissez, se situe à Entre-Deux, un village créole typique qui se situe en avant des remparts du cirque de Cilaos. Une fois entré dans le village, il suffit simplement de suivre les panneaux indiquant « Le Dimitile » puis « Par le sentier Zèbre » afin de trouver le départ de randonnée. La première portion de randonnée emprunte une route bétonnée du village, mais pour très peu de temps. La montée ? Elle commence DIRECT !

Je ne vais pas passer par 4 chemins : pendant 3h à 4h, suivant votre rythme, il faut monter, monter, et toujours monter. Le chemin par le sentier Zèbre est difficile. Il est étroit, parfois sur des crêtes, parfois à flanc de falaise, humide, et très glissant. Sur certaines portions, des marches en bois ont été aménagées afin d’éviter de trop glisser. Il faut parfois traverser une épaisse végétation, mais remercions là, car elle vient aussi amortir les chutes, s’il y a, et pourrait éviter de tomber à pic…

Nous n’avons pas pris de réel plaisir durant cette ascension, que nous avions hâte de terminer. Seule la toute première partie, après 1km, donne une vue incroyable sur les montagnes à notre gauche, et la ville d’Entre-Deux, derrière-nous.

Sur la suite du sentier, un ou deux belvédères sont aménagés mais, à notre passage en tout début de matinée, le brouillard nous avait déjà envahi, gâchant quelque peu le plaisir.

Parlons-en de ce brouillard ! Montant depuis plus de 2h30 et ne trouvant plus de point de vue dégagé, nous commencions à désespérer de trouver une belle vue au sommet… Cela ne nous a pas forcément aidé psychologiquement dans cette rude montée mais… Nous y sommes finalement parvenus ! En arrivant au sommet de la montagne, que vous reconnaitrez aisément car l’on s’arrête enfin de monter, plusieurs chemins se croisent. En venant du sentier Zèbre, il faut emprunter, sur la gauche, le chemin Bayonne qui, en une cinquantaine de marches, nous amène au sommet du Dimitile (reconnaissable par l’antenne), avec sa table d’orientation. Après 3h30 de montée non-stop et 9,5 kilomètres (on est loin des indications données dans les guides n’est-ce pas !), nous en avons enfin vu le bout. Il était alors 10h30, et les nuages commençaient tout juste à cacher les sommets. Fort heureusement, nous avons pu avoir une vue encore dégagée sur le cirque de Cilaos, belle récompense !

Nous avions pris la décision, lors de la dernière partie de la montée, de ne pas redescendre par le Sentier Zèbre. Nous avons en effet estimé que certaines portions, en descente, seraient extrêmement dangereuses car le chemin était alors très glissant et boueux. Aventureux mais pas bêtes… Nous avions relevé sur Google Maps qu’une route menait au sommet, jusqu’au Camp Marron, et espérions secrètement qu’un bus irait jusque-là…mais… noooon ! Trop facile ! En fait, il ne s’agit pas d’une véritable route mais d’un chemin plus large, en terre, boueux et salissant, ou les pick-up, les motos et les quad peuvent passer (nous en avons croisé plusieurs groupes qui prenaient du bon temps dans la boue).

Après une pause sur l’une des tables de pique-nique du Camp Marron (alors sous les nuages et sous la pluie), nous avons pris la décision de suivre cette route, redescendant vers Entre-Deux. Un petit coup de GPS nous a indiqué qu’il nous faudrait alors compter 16km pour rejoindre le village… Dur… Notre aller-retour ne devant à la base faire que 16km si l’on se fiait au guide, se transformait finalement en une boucle de 26km… Pas le choix, quand faut y aller, faut y aller.

Un petit snack aménagé au Camp Marron

Nous avons pris notre mal en patience (et nos pieds également) et avons commencé à redescendre cette portion. Très vite, nous avons remarqué que le sentier Bœuf-La Chapelle, le plus facile pour se rendre au Dimitile puisqu’il part d’un parking 4km plus bas que le sommet, nous permettait de prendre des raccourcis. Nous l’avons emprunté au départ, jusqu’à nous rendre compte qu’il s’agissait également d’une véritable patinoire, bien que, contrairement au sentier Zèbre, les chutes étaient moins risquées car pas de précipice direct de chaque côté du chemin.
Nous avons préféré retourner sur la large route boueuse, quitte à faire quelques kilomètres de plus. En un peu plus de 6km, nous avons rejoint le parking du Dimitile.

Physiquement, la redescente était très pénible. Peu après le parking, et après plus de 20 kilomètres de marche, la lâcheté nous a rattrapé… Oui, j’avoue… Nous avons fait du stop !!!! La redescente sur cette route bétonnée était très longue et sans intérêt, nous avons préféré abréger nos souffrance. Un groupe de randonneur qui redescendait du parking du Dimitile en voiture a eu la gentillesse de nous prendre pour nous déposer au village d’Entre-Deux, où nous avions garé notre voiture. Ils nous ont quand même épargné 6km de marche de plus…

Finalement, cette randonnée, bien que difficile, vaut clairement la peine. Le sommet donne une vue incroyable. Toutefois, nous conseillerions d’éviter de la faire par temps humide ou pluvieux, les chemins sont vite glissants et dangereux.

Les trésors du Sud de l’île

Fraichement emménagés à Saint-Leu, sur la côte ouest de l’île de la Réunion, nous sommes partis à la découverte des territoires encore inexplorés pour nous du sud sauvage de l’île.

Notre premier arrêt se situe à Langevin, à la cascade de Grand Galet, aussi appelée cascade de Langevin.

Un câble permet aux canyoners de descendre dans le bassin

Cette impressionnante cascade, souvent décrite comme l’une des plus belles de la Réunion, est située le long de la rivière Langevin, juste après la ville de Saint-Joseph.
La partie la plus sportive de cette visite est sans aucun doute la route pour s’y rendre… Accrochez vos ceintures (ou, comme moi, fermez les yeux et priez pendant que l’autre conduit) ! Une fois passée la ville de Saint-Joseph, arrivé à Langevin, il faut longer la rivière en la remontant sur plusieurs kilomètres. La première partie du périple est agréable, avec de belles vues sur les bassins créés par la rivière, où locaux et touristes se pressent pour se rafraichir ou pique-niquer. C’est la dernière partie de la route, juste avant la cascade, qui devient plus impressionnante. Il s’agit alors d’une succession de virages, aussi raides qu’escarpés, où il est impossible de se croiser et où il vaut mieux avoir pris un peu de puissance avant de s’engager ! Si vous traversez cette route en janvier, vous serez surpris par le nombre de grappes de litchis (appelés « letchis » à la Réunion) qui pendent des arbres. Dommage qu’ils soient trop haut, on en aurait bien ramassé quelques-uns nous…

Après avoir trouvé une petite place de stationnement (en créneau, en montée, en poussant un peu les autres voitures, bref, que de la joie) vous arriverez directement devant la cascade de Grand Galet. En vrai, il y a beaucoup de touristes qui se pressent à la barrière pour l’admirer, difficile de se frayer un chemin pour avoir une belle photo « complète » et sans tête qui dépasse… Je vous laisse juger.

Celle-ci n’étant accessible que pour le canyoning, nous avons descendu la route sur quelques mètres afin de trouver un accès vers la rivière, mais cette fois-ci sans vue sur la belle cascade, pour pique-niquer et nous rafraichir dans les eaux turquoises et glacées.

Si l’on continue notre découverte de la rivière Langevin, en la redescendant, on retrouve en amont de l’embouchure la superbe Cascade Jacqueline (oui, je sais, le nom n’est pas vendeur, et pourtant ! ). En voiture, il suffit de se garer sur le parking du petit port de Langevin. La cascade se trouve 1 kilomètre plus loin, après avoir emprunté un sentier qui débute sur la droite près de l’embouchure de la rivière. Une petite balade dans la jungle réunionnaise, et vous voilà déjà arrivé ! Nous avons fait cette sortie avec deux amies, peu friandes de grandes randonnées, et n’avons pas regretté de visiter ce coin enchanteur.

En revenant sur nos pas, sur le parking du port de Langevin, nous nous trouvons alors directement sur la Pointe de Langevin, le cap de l’île qui marque le point le plus méridional de la France et ainsi, de l’Union Européenne.

L’endroit est fabuleux ! Les falaises noires de roche volcanique sont frappées par de fortes vagues. Face à ce spectacle, on comprend aisément la difficulté pour les pêcheurs d’accoster ou d’embarquer par forte mer…

Un magnifique parcours de balade est aménagé le long de cette côte et permet de s’émerveiller devant les vagues venant se briser sur la roche.
Vous pouvez choisir, comme nous l’avons fait, cette randonnée qui combine à la fois la Cascade Jacqueline et la pointe de Langevin.

Un peu plus au sud de Langevin, en remontant la Côte vers Saint-Philippe, nous avons exploré une autre merveille de l’île : Le Cap Jaune.

Entre Langevin et Vincendo, au lieu-dit Le Plateau, il faut prendre à droite sur le chemin de Terre Rouge en direction de l’océan. Lorsque vous ne pourrez plus rouler, garez-vous. C’est ce même chemin qu’il va falloir suivre, à pieds, jusqu’au Cap Jaune. Le sentier débute par une piste dans les cultures et longe une grande bananeraie, qui nous immerge directement dans la « jungle » réunionnaise.

La piste continue jusqu’à un croisement où il faut alors bifurquer sur la gauche (à moins que vous ne vouliez retourner sur Langevin !). Il faut poursuivre sur ce sentier jusqu’à la discrète bifurcation sur la droite indiquée par Sentier de Terre Rouge. Le chemin longe alors une plantation de palmistes et de cocotiers et descend directement vers les falaises. Une fois en bas, un premier aperçu des falaises ocres ne donne qu’une seule envie : s’en rapprocher encore !

Un sentier abrupt, sur la droite, descend à pic vers l’eau. C’est depuis celui-ci qu’on aura les plus belles vues, nous le conseillons donc fortement ! La descente n’est pas facile, le sentier est étroit et vertigineux, mais assez court. Des cordes ont été mises en place sur le passage le plus difficile afin d’éviter les glissades. La remontée est sportive, mais bien préférable à la descente avec de meilleures prises pour les pieds !

Depuis cet étroit chemin, on peut contempler des formations rocheuses très rares et uniques sur l’île appelées hyaloclastites. Il s’agit de strates de roches de couleur jaune orangé, créées par un mécanisme éruptif particulier. Le type d’éruption engendrant les hyaloclastites se produit lorsqu’un magma montant vers la surface rencontre des eaux souterraines : l’eau se vaporise sous l’effet de la chaleur du magma, augmentant considérablement le degré d’explosibilité de l’éruption, ce qui a comme effet la fragmentation et la projection du magma juvénile et des roches encaissantes. Le magma réagissant chimiquement avec l’eau, cela entraine alors hydrolyse du verre volcanique et formation de palagonite jaune, un type particulier d’argile (source : Randopiton).

Nous vous conseillons fortement cette petite balade, simple et efficace que nous avons adoré ! Il est possible de la rallonger, en longeant le sentier (sentier Cap Jaune) qui surplombe les falaises, jusqu’à la marine de Vincendo.

Notre dernier arrêt dans le Sud Sauvage de l’île se situe au (moins sauvage) site touristique de Grande Anse.
Situé après la ville de Saint-Pierre et en dessous de Petite Île, le site de Grande Anse ravit autant les locaux, venant partager des pique-nique sous les palmiers, que les touristes. Un grand parking à l’entrée du site, des sanitaires et des snacks ont été installés dans un parc verdoyant bordé par les cocotiers.

Attention, il n’y a pas de lagon ici et la houle est dangereuse, il est donc impossible de se baigner dans l’Océan, bien que la plage soit magnifique et nous tende les bras !

Heureusement, une piscine naturelle a été aménagée, tout au Sud de la plage afin de pouvoir se baigner en toute sécurité, en étant abrité de la houle par d’énormes roches basaltiques (et de requins, par la même occasion ?).

Je n’ai pour l’instant aucune photo de coucher de soleil à vous proposer depuis cette plage, mais soyez bien rassurés, cela fait partie de mes projets à court-terme ! L’une de nos plus belles découvertes sur le littoral de l’île.