Boucle du Grand Bénare au Petit Bénare

Le Grand Bénare est l’un des sommets montagneux parmi les plus incontournables de l’île de La Réunion. Il s’agit du troisième plus haut de l’île, culminant à 2898m d’altitude. Autant vous dire que nous avions terriblement hâte de le découvrir !

En nous renseignant un peu mieux sur les possibilités qu’offrait cette randonnée, nous avons constaté que le Petit Bénare, un autre sommet de l’île, se trouvait à seulement 3,5 kilomètres du sommet du Grand Bénare. Voulant optimiser un maximum notre temps sur l’île pour découvrir le plus possible de paysages, nous avons choisi de coupler les deux. Pour faire une boucle, notre site préféré Randopitons ne proposait rien. Nous l’avons donc créée nous-mêmes (enfin par « nous » je veux dire Thibault, le préparateur en chef des randos). C’est donc Thibault qui m’a annoncé que « sa » boucle ferait 23km… Sympa. Conscients que nous ne pouvions décemment pas marcher 23km et profiter d’une belle vue dégagée en haut des deux sommets, nous avons choisi de camper, la veille, proche du départ de randonnée, afin de pouvoir commencer très tôt l’ascension. A La Réunion, et surtout en été, les nuages viennent coller à la montagne dès le milieu de la matinée, ce qui peut parfois grandement empêcher tout point de vue ! Il vaut donc mieux se lever tôt pour arriver au sommet avant les nuages. Nous ne voulions prendre aucun risque pour ce sommet très connu, qui promettait l’une des plus belles vues de l’île.

Notre fameuse boucle commence au Gîte des Tamarins, qui se situe au-dessus de la ville de Trois-Bassins. Il faut emprunter une longue route pentue et sinueuse pour s’y rendre (la voiture a d’ailleurs bien chauffé….). Pour vous donner un aperçu des routes dès que l’on commence à prendre de l’altitude sur l’île, je vous ai fait une capture d’écran de mon GPS (les traits représentent tous des routes, il n’y a qu’à voir le nombre de lacets pour imaginer la montée !) :

Sinueux n’est-ce pas ?

Juste avant le Gîte des Tamarins, on retrouve plein de petits kiosques, ces endroits où les familles réunionnaises se réunissent le week-end pour pique-niquer. Aussi, nous n’avons eu aucun mal à trouver un endroit plat, avec une table, où planter la tente. Personne à l’horizon, nous avons pu prendre notre apéro du vendredi soir en étant super tranquilles. Petit hic… En altitude, il fait quand même froid à La Réunion… Nous avons finalement passé la nuit à nous geler les fesses sous la tente, malgré nos bons sacs de couchage. C’est donc sans aucun mal et même avec plaisir que nous nous sommes levés à 5h30 le samedi matin, prêt à en découdre avec cette randonnée. Il ne faisait vraiment pas chaud, la voiture indiquant alors 1 degré…

La randonnée commence tout proche du parking se situant en face du Gite des Tamarins. La montée commence tout doucement, pas forte mais régulière, entre les acacias.

Au fur et à mesure que nous montons, les premiers rayons de soleil font leur apparition. En regardant derrière nous, on fait face à un beau panorama sur le lagon et l’océan.

Peu à peu les quelques arbres présents sur le début de la randonnée laisse place à un paysage « lunaire », avec un chemin en pente constante composé uniquement de petits cailloux, peu agréable aux pieds…



Au milieu de notre ascension vers le Grand Bénare, nous passons à La Glacière, qui est au croisement de plusieurs randonnées. Il s’agit d’un endroit classé aujourd’hui attrait touristique de la Réunion où plusieurs puits, grottes et cavernes se côtoient. Par le passé, cet endroit a en fait été le calvaire des esclaves, qui venaient ici fabriquer et piler de la glace qui était stockée dans les puits.

L’un des puits de la Glacière, où des blocs de glace étaient conservés au 19ième siècle
La Glacière

A partir de la Glacière, nous avons emprunté le chemin qui monte sur la gauche et rejoint le Grand Bénare. La pente est toujours la même, un peu plus abrupte par moment, et les cailloux sur le chemin sont présents plus que jamais. Après 5km de montée, nous arrivons sur le bord de la falaise, et, enfin, les premiers panoramas sur le cirque de Mafate se font découvrir. Nous ne regrettons pas de nous être levés tôt, la vue est à couper le souffle !

Vue dégagée sur le cirque de Mafate

A gauche, on peut voir le Maïdo, cet autre sommet que nous avons descendu il y a quelques semaines pour nous rendre au coeur du cirque de Mafate. Nous pouvons également apprécier la vue sur les îlets, ces petits hameaux habités au coeur du cirque.

Il ne m’en faut pas plus pour m’asseoir et contempler !

Ce décor impressionnant nous évoque un peu Le Grand Canyon, et les paysages chaotiques de Canyonlands National Park aux États-Unis.

Nous longeons cette falaise sur environ 2km pour remonter jusqu’au sommet du Grand Bénare.

Au fur et à mesure de notre avancée, le paysage nous offre une vue magnifique sur le Piton des Neiges, le plus haut sommet de l’île. D’ici, certains disent que ce serait le plus bel endroit pour l’observer. En plus, nous sommes chanceux, pas un nuage à l’horizon !

Le Piton des Neiges pointe le bout de son nez derrière nous

Encore quelques efforts et nous voici au sommet du Grand Bénare, nous offrant des panoramas sur le cirque de Mafate, et le cirque de Cilaos, séparés par le Piton des Neiges, plus haut sommet de l’île.

Les remparts du cirque de Mafate, avec le sommet du Maïdo
Le Piton des Neiges
Cilaos, sur la droite
Thibault observe aux jumelles ce sommet que nous grimperons prochainement…

Après une courte pause, nous voilà repartis pour rejoindre le Petit Bénare. Fini la montée ! La piste est plate voire descendante jusqu’à là-bas. Nous avons 3,5km à parcourir. Sur cette portion, nous longeons toujours la falaise, qui nous offre cette fois-ci une belle vue sur Cilaos et son cirque.

Nous rejoignons sans difficultés le Petit Bénare, près duquel nous mangeons en contemplant Cilaos, à nos pieds.

Pour effectuer la boucle et retourner au parking au Gîte des Tamarins, Google Maps nous annonce 10km restants. Il ne s’agit quasiment que de descente. En tant normal, qui ne serait pas heureux d’avoir fait le plus gros de l’effort et de n’avoir plus que de la descente pour terminer la boucle ? C’est l’exact inverse qui s’est produit pour nous, nous n’avons jamais autant détesté une descente !!! Les 10km se déroule de nouveau sur un chemin composé exclusivement de petits cailloux sur lesquels le pied n’est jamais à plat. Les pieds chauffe rapidement, et le soleil de plomb sous lequel nous sommes redescendus ne nous a pas aidé à apprécier la balade !

Le chemin sur lequel nous avons marché pendant quasiment toute la durée de la randonnée…

La boucle que nous avons effectué a rejoint la Glacière, par laquelle nous étions passés à l’aller. Nous avons par la suite repris le même chemin que pour l’aller, sur 3km, pour rejoindre le parking. Au total, nous avons effectué 22,6km, pour une durée de 8h00 et 1300m de dénivelé. Notre rythme a grandement été ralenti, surtout en descente, par l’état du chemin, qui ne nous donne pas envie d’y retourner. Fort heureusement, nous sommes plus que ravis des panoramas que nous a offert cette randonnée, certainement les plus beaux que nous ayons vus jusqu’à maintenant à La Réunion !

Boucle du Bélier au col de Fourche (Salazie)

Une grande première pour nous dans le cirque de Salazie, sur le côté Est de l’ile de la Réunion. On nous annonçait de superbes panoramas sur cette randonnée, et nous n’avons pas été déçus ! Le descriptif de la randonnée se trouve ICI.
La randonnée commence par une bonne heure et demi de route depuis Saint-Denis, pour rejoindre le Bélier, ce petit hameau situé un peu plus haut que la ville de Salazie. La route est étroite et sinueuse, mais qu’est-ce qu’elle est magnifique ! Nous avons été ébahis de passer devant la Cascade Blanche, que nous avons observée depuis la route en se promettant de retourner la voir de plus près :

la Cascade Blanche, sur la route de Salazie

Nous n’avons pas eu trop de mal, arrivés au Bélier, à trouver le départ de randonnée qui est bien indiqué. La marche commence facilement par quelques petites montées et descentes.

La rivière des Fleurs Jaune

Passé cette première partie sans grande difficulté, il faut au croisement prendre à droite, pour rejoindre le col de Fourche. Cette partie de la randonnée s’effectue alors, pendant plus de deux heures trente, sur environ 6 kilomètres, exclusivement en montée. C’est long et assez physique, avec des marches et des lacets très serrés, mais les divers panoramas au fil du trajet font oublier la difficulté.

Après plusieurs kilomètres de montée, on finit par apercevoir deux belles cascades, qui descendent du Captage de la Ravine des Merles. Un beau spectacle s’offre à nos yeux et nous permet de nous reposer quelques minutes. Le plateau depuis lequel nous observons les cascades est plat et magnifique, nous le repérons comme futur spot de camping !

Après cette portion nous traversons une passerelle en bois au-dessus de la Ravine Pont de Chien et découvrons quelques belles vasques d’eau pure, dans lesquelles nous rêvons de nous baigner. Dommage, nous sommes pressés par le temps si nous voulons finir cette randonnée sous le soleil, mais nous reviendrons camper ici, c’est certain !

Le piton Marmite se laisse par la suite deviner à travers les nuages.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines ! Encore quelques montées de marches et lacets successifs, nous arrivons à la Plaine des Merles et nous retrouvons sur un chemin relativement plat, dans un forêt de bois de couleurs aux troncs mousseux, qui nous rappelle les, très chères à notre coeur, forêts canadiennes. Une petite montée encore lors d’un dernier effort et nous pouvons admirer le spectacle d’en haut, avec vue sur le Piton Marmite et, en face, les panoramas sur le Cirque de Mafate.

La partie difficile est terminée ! Une descente d’environ 5 kilomètres nous attend, pour retourner au Bélier. Ne reste plus qu’à prier pour que les genoux ne lâchent pas, et profiter des paysages qui s’offrent à nous.

Le village du Bélier en contrebas

Nous retrouvons notre voiture et repartons en direction de Saint-Denis. La bonne surprise sur la route, que nous n’avions pas repéré à l’aller, c’est la superbe vue sur les Cascades du Voile de la Mariée, qui apparait juste avant Salazie sur notre droite. Un petit parking permet de se garer pour apprécier la vue. Une autre randonnée est à prévoir aux pieds de ces chutes ! Pour la petite légende, ces cascades seraient le larmes d’un père venant de perdre sa fille. Si cette histoire vous intéresse, la légende en entier est très bien racontée ICI.

Cascades du Voile de la Mariée
Cascades du voile de la Mariée

En bref : nous avons adoré cette randonnée ! Le beau temps a été au rendez-vous toute la journée, ce qui nous a permis d’apprécier les différents panoramas offerts sur ce parcours.

La boucle des bassins de la Mer et des Aigrettes

Après une randonnée sportive le samedi au Maïdo, nous avons opté pour un dimanche plus calme. C’est à Rivière du Mât, à 30 minutes en voiture de St Denis, que commence cette agréable randonnée de 7km vers le bassin La Mer et le bassin des Aigrettes (ainsi que leurs cascades). Nous avons commencé la randonnée juste après le parking de l’aire de pique-nique, proche des berges, de Rivière du Mât. La boucle permet des sorties de sentier, qui amènent aux différents bassins et cascades qui se situent sur son chemin. Il faut donc faire bien attention pour ne rien rater et sortir du sentier au bon moment. La randonnée n’est pas difficile, mais c’est une succession de montées et de descentes, toutefois assez courtes, qui permettent, même aux moins sportifs, de la réaliser.

Le début du sentier longe la rivière :

La première particularité par laquelle nous avons été frappés avec Thibault sont les énormes bambous croisés sur notre chemin. Impressionnants !

Un peu plus loin après avoir croisé les bambous, nous arrivons à un croisement. Le chemin continue sur la gauche, mais sortir à droite permet de rejoindre la cascade et le Bassin La Mer.

Le abords du bassin permettent difficilement la baignade, nous avons donc simplement décidé d’y faire une courte halte pour profiter de la vue.

Bassin et cascade La Mer

Nous avons ensuite rebroussé chemin et récupéré le sentier de la randonnée. De nouvelles volées de marches, une montée abrupte, et nous voilà sur le haut de la cascade La Mer. Une nouvelle sortie du sentier permet d’aller la contempler vue du haut :

De retour sur le sentier officiel, nous rejoignons par la suite rapidement une large piste, qui, en prenant à droite, mène jusqu’au bassin et à la Cascade des Aigrettes, qui se déverse en 3 paliers. Magnifique ! Ici, nous profitons d’une pause pique-nique et poussons même jusqu’à la baignade dans l’eau pure (et fraiche) du bassin qui nous tend les bras. Un pur moment de bonheur !

La pause baignade

En Bref : Une randonnée sympa, accessible, permettant de jolies vues et des baignades, parfaite pour un dimanche !

Cascade de Trois Roches depuis le piton Maïdo

Here we are ! Notre deuxième longue randonnée sur l’île. Nous avons choisi ce week-end de nous rendre au mythique piton Maïdo, sommet donnant une vue magnifique sur le cirque de Mafate. D’ici, nous avons entamé la randonnée qui se rend à la cascade de Trois Roches, en passant par Roche Plate. Le lien descriptif de la randonnée est ICI.

A La Réunion, les nuages collent très vite à la montagne, il est donc toujours primordial de partir très tôt en randonné si l’on veut avoir une vue dégagée. C’est donc frais et dispo que nous avons entamé notre ascension de la journée, à 7h15 le matin, après s’être garés au parking du Maïdo, dans l’ouest de l’île. Prêts pour 20km et 1800m de dénivelé positif !

Ciel encore bien dégagé à 7h du matin !

Depuis le parking, une très courte montée de 500m environ amène au Maïdo, qui offre déjà un point de vue incroyable sur le cirque de Mafate. On peut apercevoir l’îlet des Orangers en contrebas. En face, le piton des Neiges se devine derrière les nuages.

L’ïlet des Orangers se trouve sur la gauche de la crête.
Le piton des Neiges, derrière les nuages

Ce premier aperçu permet également de visualiser quelques parties du chemin qu’il va falloir descendre jusqu’à Roche plate, puis qu’il faudra remonter en fin de journée pour retourner au parking. Déjà, on appréhende la remontée ! Le chemin est très raide et descend sur 5 km jusqu’à Roche Plate.

Une fois cette descente effectuée (et le mal de genoux amorcé) nous arrivons dans le petit village de Roche Plate, étendu mais très calme, où nous pouvons faire le plein d’eau grâce aux robinets situés proche de l’école.

Roche Plate

A Roche Plate, il faut prendre un chemin qui part sur la droite pour aller en direction de la cascade de Trois Roches, se situant à environ 5km de là. Le panneau annonce 3h de marche pour s’y rendre. Après avoir fait les calculs, nous avons constaté que si nous mettions 3h aller et 3h retour rien que pour la cascade…. Nous n’étions pas prêt de savourer notre burger du samedi soir !!! Hors de question de se mettre en retard pour ce moment sacré, nous avons donc décidé de passer la seconde et d’y aller en courant (dans la mesure du possible, on s’entend !). La première portion ne permet pas vraiment de courir, elle monte avec présence de grosses roches et de marche sur environ 1km. Une fois en haut, le terrain redevient à peu près plat, ce qui permet d’avancer plus vite et de courir un peu. Les paysages qui nous entourent sont magnifiques :

En direction de la cascade de Trois Roches

Après une courte pause sur un sentier plat, celui-ci commence à descendre en lacet jusqu’à la Rivière Des Galets. Nous ralentissons le rythme de course car les portions sont parfois très étroites dans la descente du canyon. Encore quelques montées/descentes, et nous entendons enfin le bruit de la cascade, classée comme l’une des plus belles de l’île. Effectivement, elle est particulière. Il ne faut pas lever la tête pour la contempler, mais la baisser ! La chute est vertigineuse…. Elle s’engouffre comme dans une brèche dans le sol, dont il est impossible de voir le fond. Les rochers peuvent être très glissant ici, il est donc déconseillé de trop s’approcher de la cascade.

La Cascade de Trois Roches
La Cascade de Trois Roches

Le temps de nous rafraichir un peu, et nous voila reparti pour le chemin en sens inverse. La remontée du Maïdo promet d’être très longue et difficile, nous ne devons pas perdre de temps. Nous courons de nouveau jusqu’à Roche Plate, car le terrain le permet. Une fois dans le hameau, impossible de continuer en courant lors de la remontrée du Maïdo. La pente est beaucoup trop abrupte, et les 15 précédents kilomètres de la journée nous ont déjà bien fatigués (ok, en disant « nous » je veux surtout dire « je ». Oui, Thibault est en forme, oui, Thibault aurait pu courir pour cette remontée…). 900m de dénivelé positif nous attendent, sans aucune pause plate ou en descente durant ce retour sportif au parking. Ok, je pense que nous avons mérité notre burger !


En bref : Une randonnée intense, très physique, très sportive, mais tellement magnifique !!! A recommander sans aucune réserve si vous n’avez pas les genoux fragiles. Au final, 21 km avec 1900m de dénivelé, réalisés en 6h15 au lieu des 8h annoncé, car nous avons couru sur certaines portions.

L’îlet à Guillaume

La première chose que nous avons trouvé une fois installés à La Réunion c’est CE site incroyable. Il réunit TOUT ce que nous avons toujours recherché à travers la préparation de nos précédents itinéraires. C’est la bible des randonnées qu’il est possible de faire sur toute l’île de La Réunion. Pour ne rien gâcher, elles sont classées par zone, par niveau de difficulté, mais aussi par points d’intérêts. Nous y avons donc déjà passé des heures et des heures afin de programmer nos week-end sportifs (ou moins sportifs au bord des cascades).

Fraichement installés à St-Denis, dans la partie nord de l’île de la Réunion, c’est donc tout naturellement que nous avons choisi une première randonnée dans cette zone. Bon ok, on avoue, le fait de ne pas encore avoir de voiture pour se déplacer sur l’île a aussi beaucoup orienté notre choix. Nous n’avions pas vraiment les moyens matériel de nous rendre dans le sud de l’île très facilement… Mais pas de problèmes, puisque pour réaliser la randonnée de « L’îlet à Guillaume », un ticket de bus suffit et c’est parti ! Nous avons pris, tôt le samedi matin, notre bus à l’arrêt « Jardin de l’état » dans le centre-ville de St Denis. Celui-ci est direct et rejoint, en 40 min, le point de départ de la randonnée de L’îlet à Guillaume. Il faut s’arrêter à « La Croix » juste à la sortie de La Montagne, le hameau qui se trouve au-dessus de Saint-Denis. Le départ de la randonnée se trouve en contrebas sur la route, à à peine 300 mètres de l’arrêt de bus.  
Premier constat : depuis le centre-ville de St-Denis jusqu’au départ de rando, le bus ne fait que monter, monter, et encore monter. Ah oui, je ne vous ai pas encore parlé du dénivelé à La Réunion ? Ça change du Québec !  Avis aux piètres marcheurs, la plupart des randonnées sont vite difficiles à cause du fort dénivelé. Il faut donc bien échauffer ses petits cuissots.
Nous, comme nous n’aimons pas trop la facilité, nous avons aussi choisi la randonnée de l’îlet à Guillaume pour son dénivelé positif assez… « intéressant » si je puis dire, pour les sportifs (1200m environ selon le tracé GPS de Garmin) ! Le site randopitons annonce 5h15 de marche pour 16,3 km. Le nom exact de la randonnée est « L’îlet à Guillaume par la boucle de la route forestière plaine d’Affouches« .

Notre marche commence précisément au sentier venant du Colorado (proche de l’arrêt de bus « La Croix » comme je vous l’ai signalé). Pas de détente possible : ça monte direct ! Petite surprise en ce samedi matin, ce début de sentier, dans la pénombre du sous bois, est très humide, la terre est donc très glissante. C’est fou, on quitte le Canada, mais on se croirait même ici sur une patinoire en plein hiver ! La terre sur l’île de la Réunion ressemble beaucoup à de la glaise, aussitôt mouillée c’est cascade assurée ! Bref, nous avons du, dès le début, être assez vigilants. Cela a aussi un peu ralenti notre foulée. Une fois cette première montée de 20 min franchie, nous arrivons à un croisement. A droite, on peut rejoindre la route forestière de la plaine d’Affouches, à gauche, on descend directement sur l’îlet à Guillaume avant de remonter sur la route forestière. C’est ce que nous avons choisi. Dès le tout début de la descente, les points de vue sont déjà sensationnels :

Les premiers points de vue en descendant à l’îlet à Guillaume
Les premiers points de vue en descendant à l’îlet à Guillaume

De ce point, nous descendons pendant plusieurs kilomètres jusqu’à la (toute) petite cascade du Bras Guillaume. Le chemin devient ici plus technique car il faut traverser la rivière et enjamber des rochers très mouillés et glissants, attention aux chutes !

La tranquillité avant de traverser des chemins plus techniques
J’ai chaud et je remarque alors les petites échelles en fer qui aide à la remontée abrupte…

Après cette traversée, le sentier ne fait que monter (d’abord avec des échelles), jusqu’à l’arrivée à « L’îlet à Guillaume ». A cet endroit se situe une vieille (et glauque, on ne va pas se mentir) bâtisse, qui abritait dans les années 1850 un pénitencier pour enfant. Le lieu est donc chargé d’histoire… Ambiance, ambiance ! Un peu plus loin, on trouve même un cimetière pour enfants (ceux du pénitencier, vous me suivez ?), toujours très bien entretenu.

Après cet arrêt culturel, dont la randonnée porte le nom, il s’agit dorénavant de remonter pour pouvoir rejoindre la route forestière. Un long effort s’amorce alors…
Il faut d’abord prendre plusieurs échelles car… comment dire… le sentier est raide, TRÈS raide.

S’en suit une longue montée sur la crête, difficile, surtout avec la chaleur humide ambiante, mais magnifique !

Fort heureusement, il est de nouveau possible de respirer après quelques kilomètres de montée, une fois rejointe la route forestière de la plaine d’Affouches. De là, il n’y a plus qu’à la suivre pour redescendre, dans un paysage parfois irréel de jungle verdoyante… et humide !

Il est possible d’avoir, durant ces quelques kilomètres, une magnifique vue sur les montagnes, la mer au loin, Saint-Denis et Le Port, les villes en contrebas. Nous avons eu plus ou moins de chance de ce côté là…

La redescente depuis la route forestière est très agréable car le chemin est large, et offre des vues très sympa si le ciel est dégagé :

En bref : rando sympa pour le côté sportif et les quelques vues possibles, mais ce n’est pas un coup de coeur pour nous !