La boucle des bassins de la Mer et des Aigrettes

Après une randonnée sportive le samedi au Maïdo, nous avons opté pour un dimanche plus calme. C’est à Rivière du Mât, à 30 minutes en voiture de St Denis, que commence cette agréable randonnée de 7km vers le bassin La Mer et le bassin des Aigrettes (ainsi que leurs cascades). Nous avons commencé la randonnée juste après le parking de l’aire de pique-nique, proche des berges, de Rivière du Mât. La boucle permet des sorties de sentier, qui amènent aux différents bassins et cascades qui se situent sur son chemin. Il faut donc faire bien attention pour ne rien rater et sortir du sentier au bon moment. La randonnée n’est pas difficile, mais c’est une succession de montées et de descentes, toutefois assez courtes, qui permettent, même aux moins sportifs, de la réaliser.

Le début du sentier longe la rivière :

La première particularité par laquelle nous avons été frappés avec Thibault sont les énormes bambous croisés sur notre chemin. Impressionnants !

Un peu plus loin après avoir croisé les bambous, nous arrivons à un croisement. Le chemin continue sur la gauche, mais sortir à droite permet de rejoindre la cascade et le Bassin La Mer.

Le abords du bassin permettent difficilement la baignade, nous avons donc simplement décidé d’y faire une courte halte pour profiter de la vue.

Bassin et cascade La Mer

Nous avons ensuite rebroussé chemin et récupéré le sentier de la randonnée. De nouvelles volées de marches, une montée abrupte, et nous voilà sur le haut de la cascade La Mer. Une nouvelle sortie du sentier permet d’aller la contempler vue du haut :

De retour sur le sentier officiel, nous rejoignons par la suite rapidement une large piste, qui, en prenant à droite, mène jusqu’au bassin et à la Cascade des Aigrettes, qui se déverse en 3 paliers. Magnifique ! Ici, nous profitons d’une pause pique-nique et poussons même jusqu’à la baignade dans l’eau pure (et fraiche) du bassin qui nous tend les bras. Un pur moment de bonheur !

La pause baignade

En Bref : Une randonnée sympa, accessible, permettant de jolies vues et des baignades, parfaite pour un dimanche !

Cascade de Trois Roches depuis le piton Maïdo

Here we are ! Notre deuxième longue randonnée sur l’île. Nous avons choisi ce week-end de nous rendre au mythique piton Maïdo, sommet donnant une vue magnifique sur le cirque de Mafate. D’ici, nous avons entamé la randonnée qui se rend à la cascade de Trois Roches, en passant par Roche Plate. Le lien descriptif de la randonnée est ICI.

A La Réunion, les nuages collent très vite à la montagne, il est donc toujours primordial de partir très tôt en randonné si l’on veut avoir une vue dégagée. C’est donc frais et dispo que nous avons entamé notre ascension de la journée, à 7h15 le matin, après s’être garés au parking du Maïdo, dans l’ouest de l’île. Prêts pour 20km et 1800m de dénivelé positif !

Ciel encore bien dégagé à 7h du matin !

Depuis le parking, une très courte montée de 500m environ amène au Maïdo, qui offre déjà un point de vue incroyable sur le cirque de Mafate. On peut apercevoir l’îlet des Orangers en contrebas. En face, le piton des Neiges se devine derrière les nuages.

L’ïlet des Orangers se trouve sur la gauche de la crête.
Le piton des Neiges, derrière les nuages

Ce premier aperçu permet également de visualiser quelques parties du chemin qu’il va falloir descendre jusqu’à Roche plate, puis qu’il faudra remonter en fin de journée pour retourner au parking. Déjà, on appréhende la remontée ! Le chemin est très raide et descend sur 5 km jusqu’à Roche Plate.

Une fois cette descente effectuée (et le mal de genoux amorcé) nous arrivons dans le petit village de Roche Plate, étendu mais très calme, où nous pouvons faire le plein d’eau grâce aux robinets situés proche de l’école.

Roche Plate

A Roche Plate, il faut prendre un chemin qui part sur la droite pour aller en direction de la cascade de Trois Roches, se situant à environ 5km de là. Le panneau annonce 3h de marche pour s’y rendre. Après avoir fait les calculs, nous avons constaté que si nous mettions 3h aller et 3h retour rien que pour la cascade…. Nous n’étions pas prêt de savourer notre burger du samedi soir !!! Hors de question de se mettre en retard pour ce moment sacré, nous avons donc décidé de passer la seconde et d’y aller en courant (dans la mesure du possible, on s’entend !). La première portion ne permet pas vraiment de courir, elle monte avec présence de grosses roches et de marche sur environ 1km. Une fois en haut, le terrain redevient à peu près plat, ce qui permet d’avancer plus vite et de courir un peu. Les paysages qui nous entourent sont magnifiques :

En direction de la cascade de Trois Roches

Après une courte pause sur un sentier plat, celui-ci commence à descendre en lacet jusqu’à la Rivière Des Galets. Nous ralentissons le rythme de course car les portions sont parfois très étroites dans la descente du canyon. Encore quelques montées/descentes, et nous entendons enfin le bruit de la cascade, classée comme l’une des plus belles de l’île. Effectivement, elle est particulière. Il ne faut pas lever la tête pour la contempler, mais la baisser ! La chute est vertigineuse…. Elle s’engouffre comme dans une brèche dans le sol, dont il est impossible de voir le fond. Les rochers peuvent être très glissant ici, il est donc déconseillé de trop s’approcher de la cascade.

La Cascade de Trois Roches
La Cascade de Trois Roches

Le temps de nous rafraichir un peu, et nous voila reparti pour le chemin en sens inverse. La remontée du Maïdo promet d’être très longue et difficile, nous ne devons pas perdre de temps. Nous courons de nouveau jusqu’à Roche Plate, car le terrain le permet. Une fois dans le hameau, impossible de continuer en courant lors de la remontrée du Maïdo. La pente est beaucoup trop abrupte, et les 15 précédents kilomètres de la journée nous ont déjà bien fatigués (ok, en disant « nous » je veux surtout dire « je ». Oui, Thibault est en forme, oui, Thibault aurait pu courir pour cette remontée…). 900m de dénivelé positif nous attendent, sans aucune pause plate ou en descente durant ce retour sportif au parking. Ok, je pense que nous avons mérité notre burger !


En bref : Une randonnée intense, très physique, très sportive, mais tellement magnifique !!! A recommander sans aucune réserve si vous n’avez pas les genoux fragiles. Au final, 21 km avec 1900m de dénivelé, réalisés en 6h15 au lieu des 8h annoncé, car nous avons couru sur certaines portions.

L’îlet à Guillaume

La première chose que nous avons trouvé une fois installés à La Réunion c’est CE site incroyable. Il réunit TOUT ce que nous avons toujours recherché à travers la préparation de nos précédents itinéraires. C’est la bible des randonnées qu’il est possible de faire sur toute l’île de La Réunion. Pour ne rien gâcher, elles sont classées par zone, par niveau de difficulté, mais aussi par points d’intérêts. Nous y avons donc déjà passé des heures et des heures afin de programmer nos week-end sportifs (ou moins sportifs au bord des cascades).

Fraichement installés à St-Denis, dans la partie nord de l’île de la Réunion, c’est donc tout naturellement que nous avons choisi une première randonnée dans cette zone. Bon ok, on avoue, le fait de ne pas encore avoir de voiture pour se déplacer sur l’île a aussi beaucoup orienté notre choix. Nous n’avions pas vraiment les moyens matériel de nous rendre dans le sud de l’île très facilement… Mais pas de problèmes, puisque pour réaliser la randonnée de « L’îlet à Guillaume », un ticket de bus suffit et c’est parti ! Nous avons pris, tôt le samedi matin, notre bus à l’arrêt « Jardin de l’état » dans le centre-ville de St Denis. Celui-ci est direct et rejoint, en 40 min, le point de départ de la randonnée de L’îlet à Guillaume. Il faut s’arrêter à « La Croix » juste à la sortie de La Montagne, le hameau qui se trouve au-dessus de Saint-Denis. Le départ de la randonnée se trouve en contrebas sur la route, à à peine 300 mètres de l’arrêt de bus.  
Premier constat : depuis le centre-ville de St-Denis jusqu’au départ de rando, le bus ne fait que monter, monter, et encore monter. Ah oui, je ne vous ai pas encore parlé du dénivelé à La Réunion ? Ça change du Québec !  Avis aux piètres marcheurs, la plupart des randonnées sont vite difficiles à cause du fort dénivelé. Il faut donc bien échauffer ses petits cuissots.
Nous, comme nous n’aimons pas trop la facilité, nous avons aussi choisi la randonnée de l’îlet à Guillaume pour son dénivelé positif assez… « intéressant » si je puis dire, pour les sportifs (1200m environ selon le tracé GPS de Garmin) ! Le site randopitons annonce 5h15 de marche pour 16,3 km. Le nom exact de la randonnée est « L’îlet à Guillaume par la boucle de la route forestière plaine d’Affouches« .

Notre marche commence précisément au sentier venant du Colorado (proche de l’arrêt de bus « La Croix » comme je vous l’ai signalé). Pas de détente possible : ça monte direct ! Petite surprise en ce samedi matin, ce début de sentier, dans la pénombre du sous bois, est très humide, la terre est donc très glissante. C’est fou, on quitte le Canada, mais on se croirait même ici sur une patinoire en plein hiver ! La terre sur l’île de la Réunion ressemble beaucoup à de la glaise, aussitôt mouillée c’est cascade assurée ! Bref, nous avons du, dès le début, être assez vigilants. Cela a aussi un peu ralenti notre foulée. Une fois cette première montée de 20 min franchie, nous arrivons à un croisement. A droite, on peut rejoindre la route forestière de la plaine d’Affouches, à gauche, on descend directement sur l’îlet à Guillaume avant de remonter sur la route forestière. C’est ce que nous avons choisi. Dès le tout début de la descente, les points de vue sont déjà sensationnels :

Les premiers points de vue en descendant à l’îlet à Guillaume
Les premiers points de vue en descendant à l’îlet à Guillaume

De ce point, nous descendons pendant plusieurs kilomètres jusqu’à la (toute) petite cascade du Bras Guillaume. Le chemin devient ici plus technique car il faut traverser la rivière et enjamber des rochers très mouillés et glissants, attention aux chutes !

La tranquillité avant de traverser des chemins plus techniques
J’ai chaud et je remarque alors les petites échelles en fer qui aide à la remontée abrupte…

Après cette traversée, le sentier ne fait que monter (d’abord avec des échelles), jusqu’à l’arrivée à « L’îlet à Guillaume ». A cet endroit se situe une vieille (et glauque, on ne va pas se mentir) bâtisse, qui abritait dans les années 1850 un pénitencier pour enfant. Le lieu est donc chargé d’histoire… Ambiance, ambiance ! Un peu plus loin, on trouve même un cimetière pour enfants (ceux du pénitencier, vous me suivez ?), toujours très bien entretenu.

Après cet arrêt culturel, dont la randonnée porte le nom, il s’agit dorénavant de remonter pour pouvoir rejoindre la route forestière. Un long effort s’amorce alors…
Il faut d’abord prendre plusieurs échelles car… comment dire… le sentier est raide, TRÈS raide.

S’en suit une longue montée sur la crête, difficile, surtout avec la chaleur humide ambiante, mais magnifique !

Fort heureusement, il est de nouveau possible de respirer après quelques kilomètres de montée, une fois rejointe la route forestière de la plaine d’Affouches. De là, il n’y a plus qu’à la suivre pour redescendre, dans un paysage parfois irréel de jungle verdoyante… et humide !

Il est possible d’avoir, durant ces quelques kilomètres, une magnifique vue sur les montagnes, la mer au loin, Saint-Denis et Le Port, les villes en contrebas. Nous avons eu plus ou moins de chance de ce côté là…

La redescente depuis la route forestière est très agréable car le chemin est large, et offre des vues très sympa si le ciel est dégagé :

En bref : rando sympa pour le côté sportif et les quelques vues possibles, mais ce n’est pas un coup de coeur pour nous !