Mont Rainier, Washington

Après le Mont Hood, nous avons eu envie de continuer notre exploration de ces géants stratovolcans enneigés. Nous nous sommes donc dirigés vers le parc national du Mont Rainier, qui se situe à 90km au sud est de la ville de Seattle. Oui oui, c’est l’énorme montagne blanche que l’on voit depuis la ville et qui figure sur toutes les cartes postales !

Le Mont Rainier reste encore un danger pour la population car il est toujours actif, bien que sa dernière éruption date de 1984. Il fait partie de la chaîne de montagnes des Cascades et culmine à 4392m d’altitude (Wow !).

À voir/ À faire : nous sommes arrivés dans le parc (immense, qu’on se le dise !) par l’entrée sud ouest, Nisqually. Peu après le poste d’entrée, la route monte peu à peu dans les montagnes, offrant de multiples points de vue, jusqu’au Visitor Center Henry M. Jackson, à 1647m d’altitude. On ne va pas se le cacher, on s’est un peu énervés ici. Début mai, nous nous attendions à ce que la saison ne soit plus considérée comme étant « hivernale » et à trouver un Visitor Center ouvert, qui pourrait nous donner des indications sur les choses à faire à cette saison dans le parc. Et bien non ! Après 30km sur une route de montagne, nous arrivons devant un Visitor Center fermé. La raison ? Horaires d’hiver, ouvert seulement le week end. Ok, sympa pour un 1er mai… ici nous nous sommes retrouvés face au Mont Rainier, avec pour seul activité l’ascension de celui-ci, dans la neige donc. De nombreuses personnes sur le parking partait à ce moment là en ski. J’ai interrogé un groupe de marcheurs, qui m’ont indiqué que l’un des dangers qu’ils avaient par hasard croisé leur avait indiqué qu’il pouvait se rendre sur le versant, mais qu’aucun chemin de trail n’était tracé. Bon ! Nous voilà donc chaussant nos crampons (quand je disais que c’était un bon investissement !) pour commencer à grimper.

La vue sur le Mont Rainier, là, tout proche se dressant face à nous, et les montagnes derrières nous est à couper le souffle.

La montée est très raide et la neige glacée, mais les crampons sont d’une très grande aide ! Nous sommes montés jusqu’à McClure Rock, à 2251m d’altitude.

Le plus sportif dans tout ça fut sûrement la redescente : raide raide raide ! Je salue au passage ce couple de chinois, croisé dans ma descente, tentant de leur côté de monter, en baskets, en décrochant aux bras d’alpinistes plus chevronnés. Une persévérance à toute épreuve visiblement !

Après ce 6km A/R nous avons délaissé nos envies d’alpinisme et avons repris la route Paradise pour redescendre. Nous nous sommes arrêtés 3km plus bas aux Narada Falls. Nous avons mangé sur le parking puis avons remis les crampons pour descendre, 1km plus loin, face aux chutes. Cela valait clairement la peine car depuis le parking, on ne voit rien, il faut vraiment être en bas pour les admirer, et c’est beau !

Un peu plus bas sur la route nous avons décidé de faire le Comet Falls trail. Après avoir avancé 2km sur le chemin (raide, encore une fois), nous nous sommes heurtés à un bel échec : impossible de retrouver le chemin sous la neige ! Les traces de là s’arrêtaient ici et il était bien trop dangereux de s’aventurer n’importe où sur cette pente raide enneigée. Tant pis pour les chutes !

En fin de journée, nous avons terminé notre découverte du parc par la randonnée beaucoup plus accessible car non enneigée : Rampart Ridge Trail. Il s’agit d’une boucle de 9km environ, qui monte pendant la moitié du trajet dans une forêt de sapin (tellement belle!), pour donner, sur sa crête, une magnifique vue sur le Mont Rainier. À faire sans hésiter !

Où dormir : Difficile de donner des conseils ici puisque nous avons quand même pas mal tourné avec notre van ! La première nuit, exténués, nous nous sommes résolus à nous arrêter en bord de route (très passante). La seconde nuit nous avons trouvé, grâce à notre application iOverlander, un emplacement où plusieurs autres vans étaient déjà, près d’un lac, en dehors du parc.

Nos impressions : Un peu frustrés que rien n’aie été ouvert à cette époque de l’année, avec des sentiers non entretenus en hiver… mais bon, le peu que nous avons pu faire nous a tout de même donné des points de vue à couper le souffle.

Mont Hood, Oregon

Le Mont Hood est l’un des emblèmes de l’Oregon. Ce strato-volcan endormi est également le point le plus haut de l’état, avec ses 3729m. Autour de la montagne se situe la « Mont Hood National Forest« , d’où partent de nombreuses randonnées.

À faire : évidemment, c’est le paradis pour les marcheurs ! Nous n’avions que l’embarras du choix pour nos randonnées durant notre journée passée au Mont Hood.

Après avoir fouillé sur plusieurs blogs de voyage, nous nous sommes décidés pour 3 randonnées. Nous avons commencé par les chutes Ramona (Ramona Falls trail). Ces chutes sont en fait une multitude de petites cascades qui se déversent sur un flanc de montagne, magnifique ! Elles se situent en plein cœur de la forêt, à l’ombre, préservées de tout.

La randonnée fait au total 10,8km avec 315m de dénivelé positif, c’est un aller-retour. Le chemin est très agréable puisqu’il traverse les forêts de sapins, laissant percevoir parfois les fins rayons du soleil, un vrai bonheur.

La randonnée n’est pas difficile, mais demande toutefois de s’ajuster, environ 2km après le départ : en effet, à ce moment là, il faut traverser la Sandy River. Seul hic : le pont s’est effondré ! Heureusement, de nombreux troncs d’arbres jonchent la rivière.

Il suffit d’en choisir un qui semble solide, et hop, le tour est joué… Bon, ça c’est facile pour Thibault l’équilibriste, qui traverse sans problème. Moi ? Je suis une peureuse ! Je préfère y aller en étant assise sur le tronc, vous voyez ? Bref, l’important c’est de la traverser cette rivière !

Après un peu plus de 5km, nous arrivons au Graal, au milieu des sapins, seuls au monde face à ces cascades…

Par la suite, nous nous sommes dirigés vers la randonnée de « Mirror Lake« , plus courte, qui mène à un petit lac de montagne. La randonnée monte en épingle durant tout le chemin aller. Arrivés au lac, il faut en faire le tour pour avoir une belle vue sur le Mont Hood.

Lors de notre passage, le lac était encore gelé… Il n’a pas été vraiment facile d’en faire le tour sans nos crampons, mais nous l’avons réussi tout de même ! La marche fait environ 6km. Ça n’a pas été notre préférée, mais elle est facile d’accès.

Enfin, nous avons terminé notre journée au Mont Hood par la plus belle randonnée faite sur place : le Trillium Lake.

Normalement, il s’agit d’une randonnée de 2km, le parking se situe juste à côté du camping qui borde le lac. Manque de bol pour nous (enfin surtout pour moi, trop fatiguée par ma journée !), la route encore enneigée menant au camping étant fermée, il nous a fallu nous garer plus loin et la parcourir à pieds ! Nous avons donc marché au total 8km pour nous rendre au lac, en faire le tour, et revenir à la voiture. Bon, clairement, ça en valait la peine ! La vue depuis le lac sur le Mont Hood est tout simplement incroyable !

Où dormir : Comme dans la plupart des National Forest américaines, de nombreux emplacements de campings gratuits sont proposés çà-et-là. Nous n’avons pas eu beaucoup de mal à nous dégoter un bel endroit au bord de la Sandy River (gelée), dans laquelle nous avons même pris notre douche (ça fait du bien aux muscles paraît-il !). Pour les moins aventuriers, de nombreux hôtels, lodge, campings se situent dans le secteur.

Nos impressions : et dire que nous avions failli manquer ça !!! On adore !

Columbia River Gorge, Oregon

Après nos arrêts dans l’Idaho, nous avons tracé jusqu’en Oregon. Enfin, « tracé » est un bien grand mot : 7h de route bien fatigante tout de même. Nous sommes arrivés en fin de journée sur la route 30, qui longe le fleuve Columbia et les gorges.

La Columbia River, en fait un large fleuve, a creusé un immense canyon de 130 km de long, atteignant par endroit une profondeur de 1200m. Le fleuve sépare les états de l’Oregon et de Washington et constitue la seule voie navigable au milieu de la chaîne de montagnes des Cascades.

À voir/ À faire : La partie la plus spectaculaire des gorges est à parcourir en suivant la Columbia River Scenic Highway (US30), une route qui permet de s’arrêter au plus près des nombreuses chutes d’eau.

De très nombreux chemins de randonnées existent dans ce secteur. Malheureusement, un incendie ayant ravagé une bonne partie de la forêt en 2017, certains trails sont encore fermés pour protéger le public d’éventuelles chutes d’arbres. C’est donc avec ces restrictions que nous avons dû composer. Nous sommes restés une journée sur place.

Le seul « long » trail encore ouvert que nous avons trouvé est le « Angels Rest trail« , qui monte dans la forêt jusqu’à un panorama qui surplombe le fleuve.

Nous avons suivi ensuite le sentier pour faire une boucle et redescendre par les chutes Wahkeena.

La boucle fait environ 15 kilomètres.

Après cette « petite » marche, nous nous sommes rendus, en voiture, aux différentes chutes d’eau sur notre chemin. Nous nous sommes garés aux chutes Horsetail et avons rejoint à pieds les chutes Multnomah, à 4km (donc 8 aller-retour) dont le parking est, la plupart du temps, plein ! On comprend rapidement pourquoi… les chutes Multnomah sont l’un des symboles de l’Oregon, ce sont les chutes d’eau les plus belles et les plus impressionnantes de la vallée.

Elles attirent des centaines de touristes par jour. Ce sont aussi les chutes d’eau les plus hautes de l’Oregon, avec leur 189m de hauteur. Magnifique !

En continuant sur Portland, les dernières chutes que l’on croise sont les « Latourell Falls« , hautes de 75 mètres de haut. Une petite marche permet d’aller juste en dessous, et une plus longue boucle de 2 miles conduit au dessus des chutes.

Où dormir : il y a plusieurs campings dans les alentours, mais aussi de nombreux hôtels et lodge. Lorsqu’on veut dormir gratuitement dans son van, comme nous, les opportunités sont ici assez réduites. Nous avons tourné plusieurs heures lors de notre arrivée avant de trouver un endroit correct où l’on ne risquait pas de se faire déloger par la police au milieu de la nuit ! C’est sur le parking de la toute petite poste, cachés par les arbres, juste derrière le départ de randonnée de Angels Rest, que nous nous sommes installés. Nous étions samedi soir et la poste fermée le dimanche, nous ne risquions donc pas grand chose.

Nos impressions : l’endroit nous a clairement fait tomber amoureux de cette région ! Nous ne soupçonnions pas autant de charme à l’Oregon.

Twin Falls, Idaho

Twin Falls est une ville située en Idaho. À priori, pas très connue. En y cherchant bien, nous avons quand même trouvé de quoi faire là bas !

La ville abrite en fait de très très beaux paysages. Un immense canyon la traverse, et dans celui se jettent les « Shoshone Falls », qui sont un peu les chutes du Niagara du coin.

En effet, au début du printemps alors que le débit est a son maximum, elles sont tout de même très impressionnantes !

Nous nous sommes donc rendus admirer ces chutes et avons pu faire une petite marche de 10km le long du « Canyon Rim Trail » qui longe le canyon dans lequel s’écoulent les chutes d’eau.

Sur ce sentier très bien aménagé (goudronné s’il vous plaît !), on peut observer des dizaines d’autres petites chutes d’eau. L’Idaho nous a grandement surpris !

Dans l’après midi nous nous sommes rendus au « Centennial Park », un peu plus à l’écart de la ville, toujours dans le canyon.

D’ici, on peut encore apercevoir des tas des petites cascades, c’est magnifique ! Une petite marche nous a même permis d’aller derrière une cascade, trop bien!!

En tout, nous aurons marché une vingtaine de kilomètres à Twin Falls, dans des endroits vraiment agréables !

En fin de journée, nous nous sommes rendus au Walmart de la ville pour faire nos courses. Nous avons pris nos bières habituelles et une bouteille de vin. Arrivés à la caisse, on nous a demandé une carte d’identité comme souvent, normal, on a l’air de deux petits jeunes de 17 ans ! Rien d’inhabituel jusque là, le hic, c’est quand la caissière m’a indiqué qu’il lui fallait une pièce d’identité AMÉRICAINE. Je lui réponds que c’est impossible puisque je suis française. S’en suit un dialogue de sourds, je lui demande comment font les touristes pour acheter de l’alcool, elle ne sait pas. Je lui dis de regarder ma date de naissance sur ma pièce d’identité, ça ne fonctionne pas, elle n’en démord pas. Adieu nos soirées arrosées, nous repartons sans alcool. Ici nous nous sommes heurtés à une certaine stupidité très énervante et tout de même fréquemment rencontrée durant notre voyage !

Craters of The Moon, Idaho

Craters of the Moon est un endroit « lunaire » situé à l’est de l’Idaho, entre les petites villes d’Arco et de Carey.

Le site est classé monument national depuis 1924. Le lieu, d’origine volcanique, est constitué d’un vaste volume de lave, non pas issue d’un seul volcan, mais d’une série de profondes fissures. L’éruption la plus récente remonte à 2000 ans.

Le Visitor Center, très bien aménagé d’ailleurs, donne de nombreuses informations sur l’histoire géologique des lieux.

Plusieurs trails sont aménagés dans le site, permettant de se promener sur des chemins bien tracés, entre les blocs de lave. À notre venue, la route traversant le parc était encore en partie fermée à cause de la neige… pourtant bien inexistante sur celle-ci ! Il restait seulement quelques taches blanches au milieu de ce décor très sombre, donnant un très beau contraste !

C’est donc à pied que nous avons parcouru la route principale menant aux différents chemins de randonnées. Tant mieux, cela nous a rajouté des kilomètres au compteur ! Comme nous n’avions pas fait de randonnées depuis plusieurs jours, nous voulions nous rattraper lors de cette belle journée ensoleillée. Sur l’ensemble des trails faits durant la journée, nous avons été quasiment seuls au monde. Il n’y a qu’en fin de journée que nous avons croisé quelques personnes sur les petites marches proches du Visitor Center.

Nous avons commencé par aller explorer les « caves » créées par la lave et qui ont pu servir d’abri à la tribu indienne des Shoshone. Il s’agit de Indian Tunnel, puis, un peu plus loin, Beauty cave et Boy Scout Cave.

Cette petite marche a été pour nous le meilleur attrait de la journée, car on se déplace vraiment au milieu de la lave, laissant apparaître de profondes cavités par endroit, ce qui est très impressionnant.

Nous avons pris la route qui traverse le parc ensuite (à pieds je vous le rappelle !) jusqu’à « Tree Molds Trail », une randonnée qui mène à des endroits où des arbres, alors ensevelis lors des éruptions, ont été « moulés » dans la lave. Nous sommes donc censés voir ici la forme des troncs d’arbre dans la lave. Bon… vendeur sur le papier mais déception à l’arrivée, nous n’avons pas vraiment reconnu des formes d’arbre dans la lave.

Nous avons ensuite fait la boucle de Buffalo Caves et Big Sink Overlook, qui donne un point de vue sympa :

Enfin, non sans mal (de pieds) nous avons terminé cette journée par la North Crater Trail, avec un peu plus de dénivelé que les autres randonnées.

Nos impressions : belle surprise ! À la base, Craters Of the Moon n’était pas prévu au programme, nous l’avons rajouté car nous avions pris un peu d’avance. Très sympa pour s’y arrêter le temps d’une journée.