De Yoho à Jasper

L’Alberta et la Colombie-Britannique étaient les endroits que j’attendais le plus durant mon road trip. Non pas parce que ce sont les plus beaux (ce serait dur de choisir !) mais parce que je les rêvais depuis de nombreuses années. Rien que le fait de se dire : ça y est, j’y suis, était déjà grisant.

L’Alberta et la Colombie-Britannique, ce sont ces deux provinces à l’ouest du Canada, qui regorgent de mille merveilles : les Rocheuses canadiennes, des glaciers, des lacs turquoises, des forêts de sapins, sans compter sa faune extraordinaire, des ours noirs par milliers, des grizzlys, des élans, des cerfs, des orignaux… Le genre d’endroit qui vous met une claque au moindre arrêt. Comme dirait mon frère « une fois qu’on a vu ça, on n’est plus le même ». Oui, c’est la nature brute, sauvage, puissante.

À voir/ À faire : Pour cette dernière étape de notre road trip, nous avons d’abord traverser le Parc national des Glaciers (à ne pas confondre avec son homologue au Montana !) situé entre la Colombie Britannique et l’Alberta. La description sera assez rapide puisqu’à notre passage mi mai… il n’y avait rien à faire ! Tous les sentiers de randonnée étaient fermés, soit à cause de la neige, soit à cause des opérations de dynamitage en cours pour déclencher des avalanches. Pas trop de déception en soit ici, puisque le parc n’est pas non plus un incontournable et que nous n’en attendions pas grand chose.

Juste après en être sortis, on entre dans Yoho national Park, qui est collé au plus connu Banff National Park. Yoho, je n’en avais jamais entendu parler avant mon voyage. Il regorge pourtant de surprises ! En plus, il est moins fréquenté que Banff ou Jasper, et donc plus agréable pendant la grosse saison touristique. Les immanquables de Yoho national Park sont les Wapta Falls, située à l’entrée du parc lorsque l’on vient de la ville de Golden, à l’ouest. Une courte marche de 4,6km A/R permet d’aller les contempler.

Attention aux ours toutefois dans la forêt, il faut toujours garder sa bombe au poivre avec soit !

Le deuxième incontournable de Yoho, c’est Emerald Lake, un magnifique lac

turquoise, entouré par les montagnes.

Nous y sommes arrivés très tôt le matin (7h30), et grosse surprise à notre descente de voiture : le lac était complètement dégelé ! C’est l’un des seuls que nous ayons vu sans glace à cette période de l’année. Nous étions les plus heureux ! En plus, nous étions seuls dans ce paysage enchanteur, avec pour seule distraction le bruit de la nature qui se réveille doucement…

Juste avant d’arriver à Emerald Lake, on trouve « Natural Bridge« , encore un paysage de toute beauté !

Nous avons ensuite pris la route du parc national de Banff. Le premier arrêt est le très célèbre Lake Louise. Le lac Louise se situe dans la petite ville qui porte le même nom, à 57km au nord de Banff. C’est ce lac qui est pris d’assaut par les touristes en plein été. En été, il ressemble à ça :

Nous n’avons malheureusement pas été très chanceux de ce côté là, puisqu’il était encore bien gelé à notre passage, fin mai. Maigre consolation : au moins il n’y avait pas de milliers de touristes ! Ça reste tout de même très grisant de se dire que OUI, on a vu le Lake Louise !

Comme il faisait très beau lors de cette journée (une des seules où nous ayons eu du beau temps pendant notre traversée de l’ouest canadien) nous avons eu la bonne idée d’en profiter au maximum. Au lieu de nous rendre tout de suite à Banff, nous avons fait l’attraction principal des lieux : la Icefields Parkway.

C’est une route dite « de promenade » (la route 93 en fait), utilisée principalement par les touristes, qui relie les villes du Lake Louise au sud, dans le parc national de Banff, et la ville de Jasper au nord, dans le parc national de Jasper. La route fait au total 230 kilomètres. Néanmoins, il faut bien prévoir une demi journée pour la traverser, tant les arrêts sont nombreux en cours de route, et les paysages incroyables ! La Icefields Parkway est classée comme l’une des 10 plus belles routes du monde, et on comprend largement pourquoi en la traversant.

C’est depuis cette route que vous pouvez retrouver par exemple le fameux lac Peyto, qui ressemble à ça en été :

Encore une fois pour nous, tous les lacs de la Icefields Parkway étaient gelés à notre passage, ou en partielle fonte de glace, nous n’avons donc pas pu réellement en apprécier la belle couleur turquoise. Néanmoins pas vraiment de regrets car la neige ajoutait un autre charme au paysage. Les arrêts incontournables sont sans aucun doute :

Bow Lake

Peyto Lake

⁃ Waterfowl Lakes

Howse and Mistaya River Valleys

Athabasca Glacier

Sunwapta Falls

Horseshoe Lake

Athabasca Falls

Sur la route, il faut rester vigilant à toute la faune que l’on peut croiser, surtout les ours noirs, présents dans tous les coins ici ! Nous en avons vu un premier sur un petit parking, puis deux autres au bord de la route. C’est aussi beau qu’impressionnant !

Nous avons fait demi tour à Jasper, ville qui n’a présenté que peu d’intérêt en soi, si ce n’est de se dire « bordel je suis Jasper !!!! » et d’être heureux. À notre retour nous n’avons pas retraversé toute la Icefields Parkway mais avons tourné à gauche sur la 11 Est, à hauteur de « Saskatchewan River crossing ». De là nous avons roulé environ 40km pour arriver à Abraham Lake. Ce n’est pas vraiment un lac, mais la continuité de la rivière Saskatchewan, qui s’élargit ici. Nous voulions absolument y aller car nous avions vu sur Instagram des publications récentes montrant une belle eau turquoise, complètement dégelée pour le coup. C’est donc avec bonheur que nous avons admiré notre second lac turquoise de la journée.

Il pleuvait à ce moment là mais l’arc en ciel au dessus est venu rajouter un petit bonus sur les photos !

Ce n’est que le lendemain que nous avons rejoint la ville de Banff, en passant, depuis le Lac Louise, par la route 1A, depuis laquelle on peut rejoindre le Johnston Canyon. Très sympa pour se promener mais nous étions très fatigués et il pleuvait… J’ai néanmoins ramené quelques photos !

La toute dernière étape fut donc la ville de Banff, très connue pour sa rue principale (Banff Avenue) avec ses boutiques souvenirs et sa montagne en fond. Un petit tour au bord de la Bow River jusqu’à « Surprise Corner » permet d’avoir une belle vue sur le château Fairmont.

Où dormir : forcément, il y a des dizaines de campings dans les parcs de Yoho, Banff et Jasper. En plein été, c’est assez simple ! Sauf que fin mai… ils étaient encore quasiment tous fermés ! Néanmoins pas de problèmes puisque nous ne voulions (toujours pas) payer pour dormir ! À l’aide de notre application iOverlander nous avons trouvé un premier emplacement en bord de rivière, juste après la ville de Golden, avant l’entrée de Yoho National Park.

La seconde nuit nous avons dormi au dessus du lac Abraham, attention les yeux !

Vancouver, Colombie-Britannique

Nous attendions avec impatience l’ouest canadien, à commencer par cette ville majestueuse de Colombie-Britannique (appelée Vancity pour les intimes), souvent classée dans le top mondiale des villes les plus agréables à vivre.

À voir/ À faire : vous ne le savez peut être pas, mais Vancouver bénéficie d’un super micro climat, qui fait par exemple que l’on n’y gèle pas autant en hiver que de l’autre côté du Canada, au Québec (mi mai, nous avons eu un superbe temps avec 26 degrés). C’est l’une des villes les plus chaudes du pays, et la température en hiver descend rarement en dessous de -10 degrés. Il y a même de nombreuses plages dans la ville ! Parmi les plus connus, on trouve Kitsilano Beach, au sud de la ville, puis Sunset Beach, Second Beach, Third Beach ou encore English Bay Beach, en remontant vers le parc Stanley. Nous n’avons pas vraiment marqué de préférences, les plages sont assez semblables les unes des autres, et toutes assez agréables, avec vue sur la baie où (malheureusement) on peut voir de nombreux bateaux de marchandises en attente de chargement ou déchargement.

Kitsilano et English Bay bénéficie de piscines publiques face à l’océan, elles étaient encore fermée lors de notre passage.

Les plages sont aménagées avec des rondins de bois, derrières lesquelles les gens se mettent et calent leurs affaires.

Le « Seawalk » est une piste cyclable qui longe certaines plages et fait le tour du parc Stanley.

C’est un front de mer hyper agréable pour se promener, courir, ou faire du vélo ! Enfin, on trouve des pelouses derrière la piste de cyclable, pour ceux qui n’ont pas envie de s’enfoncer dans la sable, et qui étaient très prisées pour les pique-nique en soirée lors de notre passage dans la ville.

Nous avons nous même mangé dans l’herbe, face au beau coucher de soleil, un vrai bonheur !

Après la partie bronzette a Vancouver, nous avons fait le tour du Stanley Park, le « Central Park canadien » (d’ailleurs plus grand que le Central Park de New York !). Le Seawalk, la piste cyclable aménagée, permet d’en faire le tour, en bord d’océan, donnant de superbes points de vue. Attention toutefois en vélo, la piste est à sens unique, on peut faire le tour du parc dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Et ça visiblement, certains ne l’avaient pas compris…

Nous nous sommes régalés ! Les points incontournables du Stanley Park sont le secteur Brockton Point (avec les totems indiens), la Siwash Rock en bord de mer, et évidement le point de vue sur le Lions Gate Bridge.

Le côté Est du Stanley Park permet d’avoir de belles vues sur le centre ville :

La promenade fait environ 13km pour faire le tour du parc.

Lors de notre deuxième journée à Vancouver nous nous sommes concentrés sur le centre ville. Parmi les incontournables de la ville on retrouve Canada Place (alors bondée de monde avec l’arrivée de plusieurs bateaux de croisière à notre passage !) et la promenade le long du Waterfront, qui permet d’avoir une superbe vue sur les buildings de la ville (tous récents et tous en verre, ça en jette !).

Sur Canada Place sont inscrits au sol toutes les plus grosses villes du Canada, classées par province, c’est amusant de retrouver celles qu’on connaît (et coucou Trois-Rivieres, notre ville d’adoption !).

À faire également dans Vancouver, Gastown le quartier historique de la ville avec la fameuse horloge à vapeur qui siffle tous les quarts d’heure :

Juste avant on peut voir la Harbour Center tower qui domine. Il est possible d’y monter (comme à Toronto et comme à Seattle) pour avoir une vue sur la ville (nous n’y sommes pas montés, les billets sont chers mais valables toutes la journée).

Nous avons trouvé que le Chinatown n’était pas extraordinaire en comparaison des autres villes. De la, nous avons continué jusqu’au village Olympique, très sympa, en plus il y avait une compétition de canoë !

Nous n’avons pas fait le quartier de Granville Island, au sud de Vancouver, où l’on trouve un marché public et des boutiques en tout genre. Nous avons remonté ensuite la ville par l’une des artères principales, Robson Street, très animée avec tous les magasins, idéale pour le shopping !

Enfin, à Vancouver il ne faut surtout pas manquer les points de vue sur la Skyline de la ville. Pour ça, il faut traverser le Lions Gate Bridge, en face du Stanley Park, pour avoir une vue imprenable sur la ville. La bonne adresse, c’est le Kings Mill Park.

Où dormir : très compliqué, comme toujours, de trouver en ville en endroit sympa, calme, et autorisé pour se stationner en van pour la nuit… après avoir admirer la tombée de la nuit au Kings Mill Park, dans les quartiers nord de Vancouver, nous nous sommes garés à ce même endroit pour y passer la nuit. C’était très calme, mais on s’entend qu’y rester une semaine serait difficile, pas de toilettes, pas d’aménagement pour les campeurs ! Le mieux reste de prendre un hôtel si l’on ne veut pas avoir, chaque soir, à sortir de la ville pour dormir.

Nos impressions : Une magnifique ville, que nous avons beaucoup appréciée, avec ces immeubles récents et quasiment tous en verre ! Il y fait bon vivre (surtout si on a beaucoup d’argent !!).

North Cascades National Park

Le parc national de North Cascades est situé à environ 150km au nord est de Seattle, dans l’état de Washington. Il est à peu près à mi chemin entre Seattle et la ville canadienne de Vancouver. Nous avions donc prévu que North Cascades soit la dernière étape de notre road trip aux Etats-Unis, avant de traverser la frontière.

Le parc comprend la chaîne de montagnes des Cascades. Beaucoup de personnes le compare aux Alpes et le surnommes « Les Alpes américaines ». Le parc offre un effet de beaux paysages alpins, comme nul part ailleurs aux États-Unis : pics montagneux, vallées, lacs turquoises, criques, cascades, glaciers… nous nous attendions donc à nous régaler en y mettant les pieds ! Le petit hic, c’est que le parc compte aussi de nombreux ours, dont des grizzlys… vous dire que j’étais sereine serait vous mentir ! Oui, j’avoue, j’ai essayé de convaincre Thibault de ne pas faire de randonnées ici (et ça n’a pas marché, je précise). Toutefois c’est à partir de ce parc que nous avons commencé à prendre « la menace » des ours plus au sérieux et à systématiquement avoir des cloches à ours sur nos sacs (pour faire du bruit quand on marche) ainsi qu’une bombe à ours (bombe au poivre) à portée de main à chaque sortie.

Le parc se trouve dans un immense écosystème de milliers de kilomètres carrés, mais les frontières du parc en lui même font de lui l’un des plus petits dans lesquels nous ayons été : il fait 75km de long pour une largeur d’environ 40km. Il est finalement assez difficile de bien « visiter » ce parc puisqu’une seule route le traverse, et qu’elle ne passe pas par les 4 districts qui le composent. Pour avoir une bonne vue d’ensemble, il faudrait se rendre aux Recreation Area qui l’entoure (Lake Chelan National Recreation Area et Ross Lake National Recreation Area), mais cela implique des détours d’une centaine de kilomètres.

C’est dans la zone de Ross Lake que nous nous sommes concentrés lors de notre visite à North Cascades.

À voir/ À faire : première déception en arrivant : le Visitor Center était fermé ! Bien que nous étions le 7 mai et que la température n’était pas loin des 25 degrés avec un soleil de plomb, le parc était encore en saison « hivernale ». Sympa d’avoir roulé sur des dizaines de kilomètres sans rien et sans réseau pour apprendre ça à l’arrivée !

Le parking était donc désert, avec pour seuls panneaux indicatifs des dessins nous apprenant à différencier un ours noir d’un grizzly… ambiance ambiance ! Il a donc fallu nous débrouiller par nous mêmes pour chercher ce que l’on pourrait bien faire dans ce parc à cette époque de l’année ! Heureusement, il y avait du réseau devant le Visitor Center et nous avons pu rechercher sur internet les randonnées à faire dans le coin. Nous nous sommes directement dirigés au point de vue de Diablo Lake, afin de surplomber ce beau lac turquoise.

Nous en profitons pour faire un petit pique nique ici.

Le lendemain nous avons commencé la journée de bonne heure (et de bonne humeur, malgré une frousse terrible de croiser un grizzly sur mon chemin !) avec le Diablo Lake Trail, une randonnée aller retour de 12km, au dessus du Lac Diablo et menant jusqu’au barrage Ross. Très sympa !

Ce matin là la chaleur était déjà écrasante, la petite récompense a donc été de manger au bord du lac Diablo à 13h, après la rando. Un pur bonheur face à ce lac turquoise et en bronzant !

Nous avons continué notre journée rando par Thunder Knob Trail, un 6km aller retour. Nous avons été séduits par ce petit sentier qui ne payait pourtant pas de mine !

À l’aller on grimpe un peu, pour se retrouver à un point de vue qui surplombe le lac Diablo, avec de l’autre côté une superbe vue sur les montagnes. On adore !!!

Après ça, mon cher et tendre à souhaiter faire une dernière randonnée pour la journée. Fatiguée mais bonne joueuse, je l’ai suivi ! Nous voilà donc partis pour Pyramid Lake, un aller retour de 7km. L’aller monte beaucoup, et mon corps fini par me lâcher. Après presque 3 mois de road trip intensif, je me sens faible et mes jambes disent stop. Je laisse Thibault finir la randonnée et rebrousse chemin au bout de 2km. Il reviendra en donnant un avis mitigé sur cette randonnée menant à un tout petit lac, qui l’a finalement peu séduit !

Lors de notre troisième journée à North Cascades, nous avons profité de la rivière au bord de laquelle nous campions, pour bronzer (encore un beau 25 degrés au rendez vous) et nous reposer.

Où dormir : ah oui, parlons en ! Sans doute l’un des meilleurs spot que nous ayons trouvé ! Comme je vous l’ai indiqué, début mai et malgré la chaleur le Visitor Center du parc était encore fermé. Ce qui signifie que les campings environnant l’étaient également. Nous avons toutefois trouvé, juste avant de tourner au Visitor Center, un camping sous les arbres, en bord de rivière, le Goodell Creek Campground, ou quelques van et campings car étaient installés. Après avoir interrogé ces quelques occupants, nous nous sommes fait dire que le camping était encore clos pour la saison (donc les robinets d’eau étaient fermés) mais que l’on pouvait quand même s’y installer gratuitement ! Oh quelle aubaine ! Nous avons donc trouver un emplacement très agréable, avec une petite plage privative juste à côté, au bord de la rivière Skagit.

C’est à cause de cet emplacement de premier choix que nous avons passé autant de temps dans le parc, tellement nous y étions bien ! En plus, avec la chaleur, la rivière glacée était un vrai bonheur !

Petite anecdote : en partant en randonnée, nous avions laissé sur notre campement quelques sacs plastiques pour signaler que l’emplacement était occupé. En rentrant de notre journée nous avons trouvé un petit mot sur la table et tous nos sacs déchiquetés ! Il semble qu’un petit ours soit passé par là…

Nos impressions : nous n’attendions pas grand chose de ce parc, dans lequel nous devions juste passer une journée. Grâce à la météo, au bel emplacement que nous avons trouvé en bord de rivière, et aux superbes paysages alentours, nous y sommes finalement restés 3 jours !

Seattle

Dernière grosse ville du pays côté nord ouest, Seattle nous a surpris par sa beauté et sa simplicité.

À voir / À faire : Après avoir parcouru plusieurs sites internet à la recherche des incontournables de la ville, j’ai organisé un trajet à pieds, sur une journée, afin de ne rien manquer. Nous avons en tout début de matinée trouvé un parking gratuit et à l’ombre, en face du Big Howe Park, dans un quartier résidentiel tranquille nommé Queen Anne. De là nous avons commencé à arpenter la ville. Nous nous sommes d’abord rendus au point le plus loin de l’itinéraire, au nord de Seattle : Discovery Park. Il est immense ! Sauvage, il passe dans les bois, et de nombreux chemins sont aménagés à l’intérieur. Nous avons emprunté celui qui mène jusqu’à la plage «South Beach Trail ». Bon, on est loin du South Beach de Miami hein, mais la vue sur la baie avec les montagnes au fond est magnifique !

Cet endroit donne déjà le ton de Seattle : paisible, sportive, nature. Tout ce qu’on aime ! Depuis notre voiture, cet aller retour au parc nous a déjà fait parcourir 14km. Nous avons très chaud, surnommée the « Rainy City », la ville n’a pas tenu sa réputation aujourd’hui et heureusement : grand soleil et 23 degrés au compteur ! Agréable pour la découvrir, un peu moins pour l’arpenter. L’un des paramètres que nous ignorions, c’est que la ville n’est que succession de montées et descentes, tout comme San Francisco ! Et quand ça monte, ça monte raide… bref, une ville difficile à vivre pour mes cheveux (bin oui, transpiration + humidité, je ne vais pas vous faire un dessin !).

La belle surprise dans tout ça, c’est que les quartiers que nous traversons sont tous plus charmants les uns que les autres ! Nous qui ne sommes pas trop ville, Seattle nous surprend. Il y a énormément de petit parc, de verdure, les jardins sont extrêmement fleuris et bien entretenus… c’est tellement agréable !

La deuxième étape de la journée est Kerry Park. Il paraît tout minuscule sur la carte (et en vrai aussi) mais c’est sans aucun doute ici que l’on trouve le meilleur point de vue sur la ville ! À vous de juger :

À notre arrivée il y a quelques touristes mais les bancs sont libres, parfait pour prendre notre déjeuner face à cette vue éblouissante ! Après manger, je fais constater à Thibault que « comme par hasard » la maison de télévision de Meredith Grey, l’héroïne de la série Grey’s Anatomy, se trouve JUSTE DERRIÈRE LE PARC ! Et je n’exagère pas, juste à 200m de Kerry parc, au 303 Comstock Street, vous pouvez poser devant ce décor de cinéma, qui apparaît si souvent dans la série grey’s Anatomy. Moi, je suis fan, alors forcément, je le montre !

Nous sommes ensuite descendus dans le cœur de la ville, dans le quartier appelé « Seattle Center », où se trouve la fameuse « Space Needle », depuis laquelle on peut surplomber la ville. La place est super agréable pour s’y promener.

De là nous avons rejoint le Olympic Sculpture Park, un parc au bord de l’eau parsemé de sculptures ici et là.

Nous avons ensuite longé les quais de la Elliott Bay :

Puis nous sommes remontés jusqu’au fameux Pike Place Market, un marché couvert dans lequel on trouve de tout : produits frais, poisson, plats asiatiques, mais également produits locaux et produits d’artisanat.

En face du marché se trouve le tout premier Starbucks, ouvert en 1971. C’est moche, mais c’est historique, et en plus ça attire des dizaines de gens prêts à payer 15$ leur café… donc ça valait bien une photo !

Juste à côté se trouve le Gum Wall. Inauguré en 1991, ce mur recouvert de chewing-gum par les touristes du monde entier auraient d’abord été utilisé par les personnes attendant de pouvoir entrer dans le théâtre situé dans la même allée. Les spectateurs impatients auraient commencé à coller leur chewing-gum fin sur le mur à côté d’eux. La pratique aurait fini pr s’étendre et séduire les touristes et les passants. C’est un peu l’équivalent du pont aux cadenas de Paris… la ville ne parvient pas vraiment à s’en débarrasser. C’est degueu et ça sent fort toutes les odeurs de chewing-gum, mais c’est quand même photogénique !

Comme nous avions déjà passé une bonne journée, bien marché, et eu très chaud, nous ne nous sommes pas rendus jusqu’à Pioneer Square, le quartier historique de la ville où l’on trouve de nombreux entrepôts en briques rouges. Arrivés à la voiture, la montre nous a indiqué 27km parcourus. Pas mal !

Nos impressions : sans aucun doute l’une de nos villes préférées parmi toutes celles que nous avons pu visiter aux États-Unis. On s’y sent bien !

Olympic National Park, Washington

Entre le Mont Rainier et Olympic National Park, nous avons fait environ 4h de route. Le parc se situe à l’extrême nord ouest des États Unis, dans l’état de Washington. Il est immense (3700km carrés) et couvre ainsi plusieurs secteurs très différents les uns des autres : des montagnes, des forêts humides, et la côte pacifique.

À voir/ À faire : nous sommes arrivés par la ville de Port Angeles, l’entrée nord-est du parc. Au Visitor Center, nous avons appris qu’aucune route ne traverse le parc, il faut donc faire de longs trajets aller-retour si l’on souhaite voir chacun des secteurs. Nous nous sommes donc organisés en fonction de cela. Nous avons d’abord pris la route pour le secteur sud ouest, pour nous rendre à la très fameuse forêt pluvieuse : Hoh Rainforest.

Il s’agit de la plus grande forêt humide en zone tempérée. Elle est ainsi préservée grâce aux pluies fréquentes (jusqu’à 4m d’eau par an) et aux embruns de l’Ocean Pacifique non loin. Entrer dans la forêt humide de Hoh, c’est un peu comme entrer dans un cocon. Tout est si paisible… la végétation est recouverte de mousse, ce qui donne une sensation « d’insonorisation » des lieux.

Un chemin bien aménagé avec des panneaux explicatifs serpente les lieux. Nous y avons parcouru environ 4km, à la recherche des meilleures spots de photos (oui clairement, on ne se promène pas dans la forêt pour faire une performance sportive).

La Rainforest est l’endroit le plus au sud où nous sommes descendus dans le parc.

Nous avons ensuite repris la route pour remonter tout doucement jusqu’à Port Angeles. Avant cela, nous avons bifurqué sur la côte pacifique, plus précisément à La Push/Mora, deux petites villes côtières qui se situe dans le parc Olympic. Nous avons marché 8km sur la plage Rialto, dans un décor assez idyllique il faut se l’avouer.

Le temps couvert donnait une belle atmosphère avec le sable noir et les nombreux troncs qui jonchaient la plage.

Thibault en a profité pour faire des ricochets et a découvert de « beaux » serpents en voulant monter sur les troncs d’arbres !

Lors de notre deuxième journée nous avons exploré la zone du Lac Crescent, au nord du parc. Cette fois ci le soleil et la chaleur était bel et bien au rendez vous, parfait pour admirer ce lac turquoise !

Nous avons commencé notre journée par le trail de Pyramid Peak qui, en son sommet, donne une belle vue sur le lac.

Le trail fait 11,5km aller-retour. L’ascension est difficile puisqu’il monte sur les 6 premiers kilomètres NON STOP, et remarquez bien que j’insiste sur le non stop.

Bref, je les ai bien sentis les 750m de dénivelé positif de cette randonnée. En plus, le chemin est parfois très escarpé. Bon, j’arrête de me plaindre, car ça valait quand même la peine !

La petite récompense, c’est qu’après la randonnée, nous avons déjeuner au bord du lac, sur un ponton de la « picnic area » juste à côté du départ de rando. Un vrai bonheur !

Et comme nous n’en avons jamais assez, nous avons remis ça l’après-midi avec une autre ascension bien abrupte : le Mont Storm King, qui monte sur 3,5km, avec 610m de dénivelé positif. Ça fait beaucoup, sur peu de kilomètres ! Néanmoins ici la vue est encore plus belle en haut que sur Pyramid Peak. Les derniers 200 mètres de là randonnées sont accessibles via une corde, car la pente est extrêmement raide. Du coup, j’ai laissé Thibault y aller et ramener de belles photos !

En redescend de ce mont nous avons continué le chemin, plat et rapide, jusqu’aux chutes Marymere, qui ne sont pas vraiment impressionnantes, mais très accessibles.

Après cette journée exténuante, nous nous sommes autorisés une petite baignade (douche) bien fraîche dans le lac Crescent.

Le troisième et dernière jour à Olympic National Park, nous avons choisi d’explorer le dernier secteur : les montagnes. Pour ce faire nous sommes repassés par la ville de Port Angeles et avons suivi la route qui entre dans le parc, jusqu’à ce qu’elle s’arrête à Hurricane Ridge Visitor Center, en plein cœur des montagnes.

Ici aussi, c’était encore un peu l’hiver, du coup. Les chemins de randonnées n’étaient pas encore dégagés, sauf celui menant à Obstruction Point.

C’est donc un peu fatigués après nos deux jours ici mais avec la volonté de marcher un peu pour mériter notre apéro du soir (bin oui, on n’a rien sans rien !) que nous avons parcouru 11km sud cette route, finalement sans grand intérêt.

Où dormir : énormément d’hôtels, RV parc, motels dans les parages du parc. Également de nombreux « State Park » ou « Recreation Area » qui proposent des campings. Toujours la même histoire, pour dormir gratuitement, il faut ruser ! Nous avons trouvé sans mal des emplacements très tranquilles et bien cachés de la route, ou personne n’est venu nous déranger ! Pour nous doucher, nous nous sommes rendus dans les State Park aux abords du parc : Bogachiel State Park, à l’ouest, puis Sequim Bay State Park, à l’est. Ici nous avons pu prendre de bonnes douches chaudes en payant en Token : un token = 0,5$ = 3 minutes de douche !