Le Horseshoe Bend, Arizona

Le Horseshoe Bend, traduisez « courbe de fer à cheval » est l’un des méandres du fleuve Colorado. Il est situé dans la ville de Page, en Arizona. Il se trouve en aval du barrage de Glen Canyon et du lac Powell.

Ces dernières années, la popularité du site a augmenté avec Instagram, où des photos plus belles les unes que les autres ont fini par attirer les foules. Aujourd’hui, le site est toujours gratuit et libre d’accès, mais compte tenu de la masse touristique qui ne cesse d’y augmenter, gageons qu’il sera réglementé sous peu !

Le Horseshoe Bend est très facile d’accès. Une fois arriver à Page, un parking se situe en bordure de route. Attention en journée, il est très vite fermé car plein ! Il faut ensuite parcourir environ 800m à pieds dans le sable, pour arriver devant l’imposant bloc rocheux, bordé par le Colorado.

Effectivement, il y avait beaucoup plus de touristes que ce que l’on avait imaginé. Normal : le site est gratuit, très facile d’accès, et ultra « instagrammable ». Personne ne s’en prive donc ! Le plaisir peut être un minimum gâché par les touristes asiatiques sans gêne qui s’y pressent pour faire leur photo et s’exclament des « Woooow » très sonores mais, l’espace est bien assez grand pour que chacun y trouve son compte.

Astuce : sans le vouloir, nous nous y sommes rendus en tout début de soirée, alors que les touristes repartaient pour la plupart. Cela nous a permis d’éviter les foules de la journée ! La lumière est sans doute moins photogénique, mais les photos n’en restent pas moins belles !

Le Grand Canyon, Arizona

Après notre escale à Monument Valley, nous sommes descendus à 4h plus au Sud, direction Le Grand Canyon !

Nous avons choisi d’explorer la « South Rim » la rive sud, réputée plus aménagée et plus touristique que la « North Rim », plus sauvage. Notre choix a surtout été forcé par la météo ! Bien que les deux rives du canyon paraissent très proches à vol d’oiseau, elles sont en fait à une distance de plus de 300km l’une de l’autre en voiture, nécessitant environ 5h de route. Il fait ainsi beaucoup plus froid sur la rive nord que sur la rive sud à cette période de l’année. 90% des visiteurs du Grand Canyon choisissent la rive sud.

L’entrée coûte 35$ par véhicule, elle est gratuite avec le Pass des parcs américains (que nous avions acheté 80$ lors de notre premier parc, au Texas).

Lorsque nous arrivons au Grand Canyon, il nous reste une petite partie de l’après midi pour commencer à le découvrir. Nous en profitons pour nous rendre, en voiture, aux différents points de vue qu’offre le parc. Nous faisons les premiers, de Desert View jusqu’à Grandview Point. C’est déjà majestueux.

Nous savions à peu près à quoi nous attendre ici, mais nous étions encore loin de nous douter de cette immensité, cette profondeur, et ces couleurs incroyables !

Petit point météo : alors que les étés sont réputés très chauds ici et les randonnées rendues de ce fait difficiles, nous n’avons VRAIMENT PAS eu ce problème en ce début du mois de mars. En effet, il y avait encore un peu de neige par endroit, le vent soufflait assez fort pendant notre séjour, et les températures étaient encore négatives. Néanmoins le soleil brillait durant tout notre séjour, il n’en fallait pas plus pour nous égayer ! Je me souviens par contre des nuits TRÈS FRAÎCHES dans le van, et de ma mauvaise humeur au réveil (bin oui, vous avez déjà essayé vous de préparer le petit déjeuner avec les doigts gelés ?! Thibault s’en souvient encore… et de ma mauvaise humeur également !)

Les aménagements : nous sommes surpris, mais finalement pas tant que ça (après tout, on est aux Etats-Unis !) de voir à quel point le parc du Grand Canyon est aménagé. Une partie nommée « The Village » offre tous les services d’une vraie ville… restaurants, hôtels, supermarché, laverie, douches… Nous profitons des aménagements à Mather Campground pour prendre (ENFIN !) une bonne douche chaude et faire une lessive. Jusqu’à maintenant nous ne nous étions douchés qu’avec notre douche solaire, donc souvent TRÈS froide ! La douche ici coûte 2$ pour 8 minutes. Une lessive revient à 2,5$ et un tour au sèche linge pour 1,25$ les 30 minutes. Hop hop hop, tout le monde s’est refait une beauté à ce moment là !

Où dormir : bien sûr vous trouverez des logements payants et même très chers dans le parc du Grand Canyon. L’été, ils sont pris d’assaut, il faut parfois réserver 12 mois en avance ! Il y a également un camping sur place. Pour notre part, nous avons choisi la Kaibab National Forest, qui se trouve à peine 2 minutes après être sorti du Grand Canyon, lorsqu’on prend la direction de Tusayan. Ici, des emplacements de campings sont aménagés, et c’est gratuit ! Nous avons même pu nous faire un feu, avec du bois ramassé sur place (ah oui, dans le parc du Grand canyon, un sac de 5 bûches est vendu 8$… il faut donc être plus malin que ça !)

que faire au Grand Canyon : c’est vrai ça, à part admirer la vue, je m’étais toujours demandé ce qu’on pouvait bien y faire d’autre. Il existe en fait plusieurs randonnées sur place (il y a quelques musées aussi, mais désolée, ça je ne peux pas vous en parler puisque je n’y ai pas mis les pieds !). Le Rim Trail est un sentier très bien aménagé qui traverse la South Rim d’Est en Ouest, permettant de s’arrêter à tous les points de vue. Le sentier est plat, ce qui permet l’accès à tout le monde, bons marcheurs ou non ! La piste fait environ 20 km du Visitor Center jusqu’au point le plus à l’ouest, Hermits Rest.

Lorsque vous êtes fatigués, rien de plus simple, les navettes gratuites du parc peuvent être empruntées à n’importe quel point de vue ! Nous avons ainsi parcouru 14km avec Thibault sur le Rim Trail au départ du Visitor Center, puis nous avons pris la navette pour nous y ramener au retour. En plus de ce fameux Rim Trail, qui permet de découvrir les magnifiques points de vue aménagés, il existe plusieurs trails qui descendent jusqu’à la Colorado River, en bas du canyon. Parmi eux, le « Bright Angel Trail » et le « South Kaibab Trail » (à vous aussi le nom de cette rando vous donne faim ? Je ne sais pas pourquoi…). Sur ces longs trails, il y a plusieurs « paliers » auxquels il est possible de faire demi tour et remonter, il n’est donc pas obligatoire d’aller jusqu’en bas ! Vous pouvez très bien vous engager sur le chemin et faire 4, 7, 10… comme 30 kilomètres ! À vous de choisir selon votre envie et votre forme physique. Alors que nous comptions nous orienter sur le Bright Angel Trail, un employé au Visitor Center nous a indiqué qu’il y avait encore de la glace sur les 2 premiers kilomètres du chemin, et qu’il était très dangereux d’y aller sans crampons. En effet, les chemins sont parfois à flan de falaise, il vaut donc mieux pouvoir tenir dessus sans glisser ! Nous nous sommes donc rabattus sur le « South Kaibab Trail » qui, début mars, n’avait plus aucune trace de neige ni glace, ouf ! Les Rangers du parc indiquent qu’il faut prendre deux jours pour descendre le canyon et le remonter ensuite. Ils estiment que le temps de la remontée est deux fois plus long que le temps de descente (en effet, ça remonte sur 1700m de dénivelé pendant 10km…). En bas du canyon, un camping est donc aménagé. Bien sûr, c’était mal connaître mon cher et tendre Thibault, que de penser que nous le ferions en deux jours ! « Je te jure, en moins de 8h c’est plié, on le descend et on le remonte ce canyon ! ». Soit… c’est avec une certaine appréhension que je me suis engagée sur ce trail. Nous avons commencé la randonnée à 7h30 le matin afin de pouvoir la finir avant la nuit ! Au final, nous étions remontés à 15h, à fond la forme !

Au total, il nous faudra 3h pour descendre, et 4h pour remonter. On a même pris le luxe de rallonger notre temps de parcours, en bas du canyon, pour en admirer sa flore complètement différente du sommet !

Une expérience incroyable, l’une des plus difficiles mais également des plus belles randonnées qu’il nous ait été donnée de faire ! 29km au total pour une durée d’environ 7h… on appelle ça une bonne journée !

Nos impressions : un immanquable évidemment ! Les paysages semblent tout droit sortis d’un décor de cinéma, paraissant parfois faux et irréalistes. C’est majestueux.

Monument Valley, Utah

Monument Valley est un domaine qui appartient à la tribu des Navajos. Il se situe à cheval entre les États de l’Utah et de l’Arizona.

La route 163 avant d’arriver à Monument Valley est déjà magnifique. On aperçoit les premières masses rocheuses aux couleurs de feu :

Juste après le panneau de passage dans l’Utah, une route tourne sur la droite, c’est l’entrée de Monument Valley Navajo Tribal Park. Il faut payer 20$ (par voiture pour 4 personnes maximum) pour entrer. Le Pass américain n’est pas valable ici puisque le territoire appartient aux indiens Navajos.

Une fois passé le guichet d’entrée, se trouve un grand parking ainsi que le visitor’s Center. Avancez-vous de quelques mètres et vous tomber sur la vue la plus connue (et certainement la plus photographiée !) de Monument Valley, face à East Mitten Butte (à gauche), Merrick Butte (au milieu) et Elephant Butte (à droite) :

Pas de randonnée possible à Monument Valley pour se promener entre les roches. Oui, il existe bien le Wildcat Trail et le Lee Cly Trail, mais ceux ci nécessitent un permis particulier (Hike permit) qu’il faut encore payer aux Navajos. Dans tout le reste du parc, de nombreux panneaux « no hiking » nous rappellent qu’il n’est pas possible de circuler librement sans un guide Navajo… business is business ! Il est également possible de faire des balades à cheval ou en jeep, toujours moyennant finance et avec la présence d’un Navajo.

Nous empruntons la « Scenic Drive », l’attraction principale du parc, qui est une route de 27km qui serpente entre les principaux « monuments » du parc. Au final, 10 points de vue sont aménagés au cours de la route.

Nous ne regrettons pas une seconde, c’est magnifique ! Cela ressemble trait pour trait aux films western et nous plonge au temps des indiens et des cowboys. Le ciel est parsemé de quelques nuages et les reflets sur les roches changent très vite, de quoi faire de très belles photos.

A cette période de l’année, il n’y a encore que très peu de monde, c’est donc le moment idéal pour suivre cette route (qui doit être TRÈS achalandée en été !!) et faire des photos exceptionnelles.

La Scenic Drive, avec ses quelques arrêts, prend environ 1h30.

Une fois notre tour à Monument Valley terminé, nous nous mettons en quête d’un endroit où dormir. Mexican Hat est la prochaine ville. « Ville » est un bien grand mot puisqu’on y compte seulement deux motels, une station essence, un genre de café, et une toute petite épicerie. Nous tournons sur une Gravel road et trouvons un bel emplacement, juste en dessous du Mexican Hat qui a donné son nom à la ville, pour passer la soirée et la nuit dans un endroit magnifique et en toute quiétude !

En bref, Monument Valley est un immanquable !

Chaco Canyon, Nouveau-Mexique

Chaco Canyon se situe au nord ouest du Nouveau-Mexique, non loin du « Four Corners » où se rencontrent 4 grands états américains : le Nouveau-Mexique, l’Utah, l’Arizona et le Colorado.

Chaco Culture National Historical Park est un parc américain classé héritage mondial en 1987. Il abrite les vestiges de la civilisation précolombienne. On peut ainsi y voir de nombreux « pueblos ».

Sur le papier, le parc était très vendeur… un canyon ? Génial ! Des vestiges ? Super ! D’une civilisation inconnue en Europe ? Encore mieux ! En plus, on nous vendait la présence de cactus géants sur place… c’est donc le cœur léger qu’après notre arrêt à Santa Fe, nous nous sommes dirigés vers Chaco Canyon pour notre dernière étape au Nouveau-Mexique.

⁃ Entre Santa Fe et Chaco Canyon, pourtant à plus de 3h de route l’un de l’autre, il n’y a qu’une « grosse ville », Cuba, et, détrompez vous, elle n’a rien de semblable au Cuba que vous connaissez ! La route est désertique et, même à Cuba, il n’y a pas grand chose : une station essence, un motel, un mcdo (forcément ! Même au milieu de nul part). Sentiment étrange, je ne m’y sentais pas vraiment en sécurité.

⁃ La route pour se rendre au parc : première désillusion. Alors qu’il est conseillé de prendre la « North Entrance » car l’entrée sud est impraticable sans 4×4, celle-ci se relève elle-même difficile. La route asphaltée s’arrête peu après la dernière ville (Nageezi) et laisse place à une piste sableuse, pleine de bosses et de trous, sur une vingtaine de kilomètres. S’il pleut, faites demi-tour dès que possible, ce serait un coup à rester embourbé !

⁃ Nous arrivons très tôt au parc (vers 8h) pour se laisser une bonne journée de randonnée devant nous. Nous ne sommes donc pas surpris de le trouver désert… mais quand même ! Il n’y a qu’une seule autre voiture sur le parking du Visitor’s Center. Pour le coup, Chaco Canyon est littéralement désertique. Nous réservons une nuit de camping sur le site, à « Gallo Campground », le seul camping du parc, pour la somme de 15$ (Toujours grâce au Pass America the Beautiful, le pass des parcs nationaux, qui donne une réduction sur le prix des campings).

⁃ Après avoir pris les informations au centre d’accueil, nous partons démarrer notre journée. Il n’y a en fait que 4 trails proposés à Chaco Canyon. Nous décidons de faire les deux plus longs. Le premier que nous entamons, le trail de Pueblo Alto, est une boucle qui fait 8km. Il est réputé être le plus beau trail du parc car il donne de nombreuses vues sur les vestiges des pueblos.

Ce premier trail est agréable, c’est plutôt sympa de surplomber le canyon et les vestiges mais, au bout de quelques kilomètres, nous finissons par trouver cela « toujours pareil » (bon faut dire aussi qu’on est devenus durs en affaire niveau paysages hein). En plus, les chemins sont très mal tracés, on se perd facilement, et il n’y a pas beaucoup d’indication.

Nous faisons ensuite le trail Peñasco Blanco, le plus long du parc, 11km, qui est un aller-retour. Nous faisons demi-tour avant d’arriver au bout car nous sommes bloqués par la rivière, nous empêchant de traverser. On se dit à ce moment là que la personne du centre d’accueil aurait pu nous prévenir… ce deuxième trail est tout de même sympa au départ, car il permet d’admirer les pétroglyphes (dessins gravés dans la pierre) laissés par cette ancienne civilisation.

Alors que nous avions croisé 3 groupes de personnes sur le premier trail, sur ce second, nous sommes vraiment seuls au monde dans ce désert durant 10km.

⁃ Au final, comme les sentiers de trails ferment à 16h (plus le droit dépassé cet horaire de randonner dans le parc), notre journée se finit très tôt. Nous profitons de notre « temps mort » pour refaire une petite beauté au van : aspirateur, lingettes, rangement. Ça fait du bien ! Nous arrivons au camping vers 16h. Le vent souffle très fort et le soleil s’est déjà caché. Il fait donc de plus en plus froid. C’est en criant et frissonnant que nous prenons notre douche (avec notre douche solaire pour le coup glaciale) sur notre emplacement de camping. Sur le camping il n’y a pas de douche ni d’eau potable, mais seulement des toilettes (et c’est déjà du luxe en road trip !). Fait intéressant à remarquer : nous sommes en tout et pour tout, seulement 3 voitures sur le camping ! Ok, le site n’est donc pas très achalandé… je me demande ce qu’il en est l’été ici ?

⁃ Nos impressions : au final, Chaco Canyon était un arrêt « utile » puisqu’il était à mi chemin entre deux de nos étapes, et qu’il nous permettait aussi de découvrir la civilisation précolombienne. Nous sommes heureux pour cela de l’avoir fait. Néanmoins, une demi journée dans le parc serait largement suffisante. De plus, il est peu aménagé (surtout au niveau des randonnées) et difficile d’accès. À faire si vous avez du temps, mais pas un immanquable !

Santa Fe, Nouveau-Mexique

Nous tombons littéralement sous le charme de Santa Fe ! Cette ville, capitale du Nouveau-Mexique, située à 2100m d’altitude nous émerveille par son architecture mexicaine, son ambiance, son environnement, mais également pour les produits locaux qui y sont vendus.

L’arrivée ici se mérite. En plein mois de mars, nous passons dans un désert aride où nous trouvons… de la neige sur la végétation ! Incroyable mais vrai, les hivers dans cette zone géographique sont froids et enneigés, et les étés secs et arides. Nous sommes donc en pleine période de transition :

La ville de Santa Fe est entourée par les montagnes, dont les sommets sont encore enneigés lors de notre passage. Avec le ciel bleu et le soleil qui brille, le cadre n’en est que plus idyllique !

Dans la ville comme dans sa banlieue, toutes les maisons sont de style « mexicain », couleur ocre, sans toit.

Nous passons une demi journée dans la ville. Bien qu’elle soit la capitale du Nouveau-Mexique, ce n’est pas très grand, mais c’est un vrai plaisir d’y flâner quelques heures.

Quelques trucs à voir sans faute :

⁃ La cathédrale St François d’Assise

⁃ La Plaza, place principale de la ville, entourée par de superbes magasins qui vendent des produits locaux. Les bijoux en turquoise sont la spécialité, ils sont magnifiques ! Il faut par contre compter au minimum une centaine de dollars pour s’en offrir un et, non, je n’ai pas craqué…

⁃ Canyon Road, la rue des galeries d’art

⁃ Santa Fe River, pour y prendre son casse-croute

⁃ Palace of the Governors, le plus vieux bâtiments des Etats-Unis, datant de 1610.

À savoir aussi : la célèbre route 66 passe par ici !